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Elisabeth Borne , premier ministre fusible !
Mission accomplie pour Elisabeth Borne , premier ministre fusible !
Et maintenant !?
La réforme des retraites a été finalement adoptée lundi en début de soirée après le rejet des deux motions de censure déposées par les groupes d'opposition du Rassemblement national et celle dite trans-partisane déposée par le groupe indépendant LIOT a été rejetée à neuf voix près.
Ces deux motions n'ayant pas récolté chacune au moins 287 voix , elles ont été ainsi rejetées et le cheminement constitutionnel a abouti à l'adoption de la réforme des retraites.
Ce lundi , l'Assemblée nationale était barricadée par les forces de sécurité et désertée par les députés de la majorité gouvernementale et une majorité de ceux de LR car une motion de censure ne peut être que votée , donc ceux qui sont contre pouvaient s'absenter !
Si le fait mérite d'être signalé: l'union de minorités antagonistes de blocage a fatalement conduit à une grande majorité d'inaction , avec en prime un groupe LR au bord de l'implosion vu les flagrantes divergences quant à la réforme et aux motions sans oublier que certains députés LR n'ont pas hésité à pratiquer du marchandage de leur vote contre des projets !
Le gouvernement Borne avait engagé sa responsabilité vendredi dernier en dégainant le 49.3 , et comme la censure de l'opposition n'a pas été concluante la voie était libre pour le plan du gouvernement français.
Elisabeth Borne va saisir « directement » le Conseil constitutionnel pour un examen du texte « dans les meilleurs délais », d’après Matignon afin d'activer la promulgation.
Une loi peut parfaitement être votée puis non promulguée. Elle peut même être promulguée puis suspendue. L’exemple du contrat de première embauche (CPE) de 2006 est souvent cité. Cette loi, qui créait un CDI spécial jeunes avec une période d’essai de deux ans, avait été adoptée elle aussi avec l’utilisation du 49.3 par le premier ministre Dominique de Villepin, puis promulguée. Mais elle avait été suspendue immédiatement, et supprimée par un nouveau vote.
Le plan de réforme des retraites a ainsi été adopté dans une situation d’extrême tension sociale et de très forte contestation avec des blocages d’universités puis de lycées, jusqu’à trois millions de manifestants dans la rue, des événements émaillés de violents heurts entre participants et forces de l’ordre, et une opinion publique favorable à la contestation.
Impasse démocratique
Si l'opinion est majoritairement défavorable à cette réforme , et favorable à la poursuite des manifestations cela reflète le flagrant décalage entre le pouvoir à la" Caligula " de Macron et le peuple , dans une dérive autocratique qui a mis les institutions de la cinquième république dans une impasse démocratique
On avait annoncé une tempête ce lundi en France et on s'attendait au pire pour le président français qui se retrouvait dans l'œil du cyclone, pris dans son propre piège .
Emmanuel Macron aurait pu, il y a 11 mois au moment de sa réélection, designer Éric Ciotti ou Valérie Pécresse au poste de premier ministre et gouverner avec le parti Les Républicains, mais au lieu de cela il a préféré gouverner avec son parti Renaissance et a failli le payer très cher en n'ayant pas le soutien total de LR pour son plan de réforme des retraites.
Il avait , pour arriver à l'Elysée , semé le vent de la discorde pour sonner le glas du clivage Gauche-Droite , et il récolte la tempête et le chaos !
Aujourd'hui , il est condamné à restaurer ce clivage s'il entend renouer avec la stabilité en France .
Sinon , comment gouverner , dissolution de l'Assemblée ou non , changement de gouvernement et de premier ministre ou pas !?
Maintenant, la contestation se radicalise , les manifestations redoublent de mobilisation et ce climat d'insurrection et de colère généralisée pourraient faire tomber le gouvernement Borne.
Et maintenant !?
La réforme des retraites a été finalement adoptée lundi en début de soirée après le rejet des deux motions de censure déposées par les groupes d'opposition du Rassemblement national et celle dite trans-partisane déposée par le groupe indépendant LIOT a été rejetée à neuf voix près.
Ces deux motions n'ayant pas récolté chacune au moins 287 voix , elles ont été ainsi rejetées et le cheminement constitutionnel a abouti à l'adoption de la réforme des retraites.
Ce lundi , l'Assemblée nationale était barricadée par les forces de sécurité et désertée par les députés de la majorité gouvernementale et une majorité de ceux de LR car une motion de censure ne peut être que votée , donc ceux qui sont contre pouvaient s'absenter !
Si le fait mérite d'être signalé: l'union de minorités antagonistes de blocage a fatalement conduit à une grande majorité d'inaction , avec en prime un groupe LR au bord de l'implosion vu les flagrantes divergences quant à la réforme et aux motions sans oublier que certains députés LR n'ont pas hésité à pratiquer du marchandage de leur vote contre des projets !
Le gouvernement Borne avait engagé sa responsabilité vendredi dernier en dégainant le 49.3 , et comme la censure de l'opposition n'a pas été concluante la voie était libre pour le plan du gouvernement français.
Elisabeth Borne va saisir « directement » le Conseil constitutionnel pour un examen du texte « dans les meilleurs délais », d’après Matignon afin d'activer la promulgation.
Une loi peut parfaitement être votée puis non promulguée. Elle peut même être promulguée puis suspendue. L’exemple du contrat de première embauche (CPE) de 2006 est souvent cité. Cette loi, qui créait un CDI spécial jeunes avec une période d’essai de deux ans, avait été adoptée elle aussi avec l’utilisation du 49.3 par le premier ministre Dominique de Villepin, puis promulguée. Mais elle avait été suspendue immédiatement, et supprimée par un nouveau vote.
Le plan de réforme des retraites a ainsi été adopté dans une situation d’extrême tension sociale et de très forte contestation avec des blocages d’universités puis de lycées, jusqu’à trois millions de manifestants dans la rue, des événements émaillés de violents heurts entre participants et forces de l’ordre, et une opinion publique favorable à la contestation.
Impasse démocratique
Si l'opinion est majoritairement défavorable à cette réforme , et favorable à la poursuite des manifestations cela reflète le flagrant décalage entre le pouvoir à la" Caligula " de Macron et le peuple , dans une dérive autocratique qui a mis les institutions de la cinquième république dans une impasse démocratique
On avait annoncé une tempête ce lundi en France et on s'attendait au pire pour le président français qui se retrouvait dans l'œil du cyclone, pris dans son propre piège .
Emmanuel Macron aurait pu, il y a 11 mois au moment de sa réélection, designer Éric Ciotti ou Valérie Pécresse au poste de premier ministre et gouverner avec le parti Les Républicains, mais au lieu de cela il a préféré gouverner avec son parti Renaissance et a failli le payer très cher en n'ayant pas le soutien total de LR pour son plan de réforme des retraites.
Il avait , pour arriver à l'Elysée , semé le vent de la discorde pour sonner le glas du clivage Gauche-Droite , et il récolte la tempête et le chaos !
Aujourd'hui , il est condamné à restaurer ce clivage s'il entend renouer avec la stabilité en France .
Sinon , comment gouverner , dissolution de l'Assemblée ou non , changement de gouvernement et de premier ministre ou pas !?
Maintenant, la contestation se radicalise , les manifestations redoublent de mobilisation et ce climat d'insurrection et de colère généralisée pourraient faire tomber le gouvernement Borne.
Lundi soir si des manifestations spontanées ont eu lieu partout en France, la plus symbolique a eu lieu quartier de la Bastille à Paris avec près de 150 personnes interpellées de manière violente suite à des barricades , des jets de bouteilles ainsi que des poubelles incendiées et bien entendu des affrontements avec les CRS déployés sur place.
Une manifestation très symbolique, faisant allusion à la prise de la Bastille lors de la révolution française, puisque des manifestants ont réclamé la guillotine pour décapiter Macron.
Des appels largement partagés sur les réseaux sociaux et qui montrent qu'une limite a été franchie, de manière vertigineuse.
Ce mardi 21 mars , Macron rencontrait tour à tour Elisabeth Borne et les membres du gouvernement , déjeunait avec les présidents du Sénat et de l'Assemblée et puis les députés du groupe parlementaire Renaissance .
Mercredi à midi , il devait , lors d'une allocution télévisée en direct , commettre ou infliger une affligeante " explication de texte " à tous les français , qui pour lui , n'ont pas compris sa réforme !
Et surtout il n'a absolument rien à dire sauf peut-être ce qu'il a dit la veille à ses invités de l'Elysée : il n'y aura ni dissolution , ni remaniement ni referendum !
En un mot , il s'est barricadé à l'Elysée durant la tempête du débat et le chaos des manifestations violentes et puis il réapparait une fois le projet de réforme adopté !
Franchement, Macron a échappé au pire et pour lui l'essentiel est que la réforme ait été adoptée .
Que le modèle social français ait atteint ses limites , que la cinquième République ne respecte pas le pilier constitutionnel de la souveraineté du peuple, et que le gouvernement Borne soit minoritaire au sein de l'Assemblée nationale : tout cela ne compte absolument pas pour l'Elysée !
Après moi le déluge.
Hafid Fassi Fihri
Une manifestation très symbolique, faisant allusion à la prise de la Bastille lors de la révolution française, puisque des manifestants ont réclamé la guillotine pour décapiter Macron.
Des appels largement partagés sur les réseaux sociaux et qui montrent qu'une limite a été franchie, de manière vertigineuse.
Ce mardi 21 mars , Macron rencontrait tour à tour Elisabeth Borne et les membres du gouvernement , déjeunait avec les présidents du Sénat et de l'Assemblée et puis les députés du groupe parlementaire Renaissance .
Mercredi à midi , il devait , lors d'une allocution télévisée en direct , commettre ou infliger une affligeante " explication de texte " à tous les français , qui pour lui , n'ont pas compris sa réforme !
Et surtout il n'a absolument rien à dire sauf peut-être ce qu'il a dit la veille à ses invités de l'Elysée : il n'y aura ni dissolution , ni remaniement ni referendum !
En un mot , il s'est barricadé à l'Elysée durant la tempête du débat et le chaos des manifestations violentes et puis il réapparait une fois le projet de réforme adopté !
Franchement, Macron a échappé au pire et pour lui l'essentiel est que la réforme ait été adoptée .
Que le modèle social français ait atteint ses limites , que la cinquième République ne respecte pas le pilier constitutionnel de la souveraineté du peuple, et que le gouvernement Borne soit minoritaire au sein de l'Assemblée nationale : tout cela ne compte absolument pas pour l'Elysée !
Après moi le déluge.
Hafid Fassi Fihri
