Six morts, mais la haute direction du Hamas échappe à l’attaque
Cette frappe, baptisée par l’armée israélienne « Sommet du feu », marque un tournant : c’est la première fois qu’Israël étend officiellement son champ d’opération militaire au Qatar, pays pourtant au cœur de la médiation régionale.
Depuis des mois, le Qatar joue un rôle de médiateur incontournable, hébergeant les dirigeants politiques du Hamas et organisant des négociations sensibles sur un cessez-le-feu et un échange d’otages. En frappant Doha, Israël envoie un triple signal :
Contester la légitimité du Qatar comme refuge politique du Hamas.
Fragiliser les pourparlers de trêve soutenus par Washington.
Montrer qu’aucun sanctuaire n’est intouchable, au risque de créer un précédent diplomatique explosif.
Cette attaque constitue une violation frontale de la souveraineté qatarie et ouvre une séquence d’incertitude dans une région déjà sous tension.Doha dénonce une « attaque lâche et irresponsable » et annonce une enquête au plus haut niveau. L’Allemagne parle d’un acte « inacceptable ». L’ONU et l’Union européenne appellent à la retenue et craignent un sabotage des négociations de cessez-le-feu.
Dans le monde arabe, les condamnations se multiplient, du Caire à Riyad, en passant par Téhéran et Ankara. En Israël, une partie de l’opposition applaudit l’opération, qualifiée de « succès militaire ». Mais aux États-Unis, la Maison Blanche se dit « mécontente », affirmant ne pas avoir été prévenue.
L’équilibre diplomatique vacille. La médiation qatarie est fragilisée, les négociations sont menacées, et le risque d’escalade régionale grandit. Cette frappe ouvre un nouvel épisode incertain : représailles possibles, recomposition des alliances, et surtout une question brûlante : le processus de cessez-le-feu peut-il encore tenir debout ?