La Brigade nationale des douanes a récemment intensifié ses opérations pour démanteler un réseau criminel impliqué dans la fabrication et la commercialisation d’or contrefait. Actif entre Casablanca, Meknès et Tanger, ce réseau a été ciblé après des informations recueillies par la cellule de veille et d’analyse des risques, ainsi que des campagnes de contrôle menées par les équipes régionales.
 

Des descentes menées par les douanes ont révélé des cas de falsification de poinçons officiels et l’utilisation d’or volé ou de contrebande dans la production de bijoux. Les enquêteurs se basent sur des procès-verbaux récents, notamment ceux d’un contrebandier interpellé à l’aéroport Mohammed V, ainsi que sur d’autres affaires liées à la vente illicite de lingots d’origine inconnue sur le marché noir.
 

Les premières conclusions de l’enquête montrent que certains fabricants mélangent l’or avec de grandes quantités de cuivre, le présentant frauduleusement comme de l’or pur de 18 carats. Cette fraude est d’autant plus préoccupante avec la flambée des prix de l’or sur le marché.
 

La lutte contre la fraude à l’or est essentielle pour protéger les consommateurs et garantir l’intégrité du marché. Les autorités marocaines, en coordination avec la gendarmerie, la sûreté nationale et les autorités locales, cherchent à identifier les ateliers agréés et à planifier des descentes surprises. Cette mobilisation vise à assainir le secteur de la bijouterie, souvent touché par des pratiques illégales.
 

Les enquêtes se poursuivent, notamment autour de points de vente situés en périphérie de Casablanca et Meknès, qui écoulent leurs produits via les réseaux sociaux, comme TikTok. Ces commerces sont sous surveillance depuis plusieurs mois, et les autorités s'efforcent de collecter des preuves pour démanteler ce réseau.
 

À Safi, des ateliers suspectés de manipulations similaires sont également dans le collimateur des douaniers. Les bijoux portant de faux poinçons, en provenance de grandes villes, y sont fondus et mélangés à des produits locaux. Certains articles contiendraient de l’or de contrebande, transformé pour masquer son origine.