À la suite du Conseil des ministres du 19 octobre, présidé par le souverain, GenZ212 a exprimé dans un communiqué sa « satisfaction prudente ». Le mouvement se félicite d’une « interaction positive avec les aspirations de la rue », estimant que cette augmentation budgétaire constitue « une première étape pour reconstruire une confiance perdue depuis longtemps ».
Selon le texte, cette évolution n’est pas un hasard : « C’est grâce à la pression consciente et pacifique de la jeunesse et du peuple que le budget de l’éducation et de la santé a été revu à la hausse », souligne le communiqué. Pour le collectif, cette reconnaissance traduit l’impact croissant de la mobilisation citoyenne, notamment celle des jeunes qui multiplient, depuis des mois, les appels à une refondation des politiques publiques autour de la justice sociale, de la dignité et de l’accès équitable aux services essentiels.
GenZ212 ne se contente pas d’applaudir : il demande des résultats concrets. Le mouvement exige que ces budgets renforcés soient accompagnés de réformes de gouvernance, de mécanismes de lutte contre la corruption, et d’une traçabilité stricte des fonds publics. Le communiqué insiste sur la nécessité d’évaluer les politiques publiques, de publier les indicateurs de performance et d’associer la société civile au contrôle de l’exécution des programmes.
Dans un passage fort, GenZ212 met en avant un point non négociable : la libération des détenus d’opinion. « Aucune nouvelle page ne peut s’ouvrir tant que les enfants de cette génération, qui ont exprimé pacifiquement leur opinion, demeurent derrière les barreaux. » Le mouvement considère cette mesure comme un test de sincérité du processus de réforme engagé. Selon ses responsables, la crédibilité des annonces économiques et sociales passe par le respect des droits civiques et la protection de la liberté d’expression, valeurs que GenZ212 place au cœur de son engagement.
GenZ212 appelle enfin à un suivi rigoureux de la mise en œuvre des décisions budgétaires et à une communication publique transparente. Le mouvement propose la création d’un observatoire citoyen de l’éducation et de la santé, composé de jeunes experts, d’enseignants et de médecins, pour veiller à la bonne exécution des réformes.