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Goodbye Lenin ou le Maroc virtuel dans l'imaginaire algérien


"Goodbye Lenin" est l’un des plus beaux films du cinéma allemand depuis vingt ans. Tragédie-comédie, réalisée et écrite par : Wolfgang Becker avec Bernd Lichtenberg, ce film qui a eu une présence distinguée dans un certain nombre de Festivals internationaux tels que la Berlinale
et les Bafta britaniques pour les films non anglophones. Il a été nominé pour les Golden Globe Awards. Y ont joué les rôles principaux Danielle Bruhl et Catherine Sass.

Adil Ben Hamza



Goodbye Lenin ou le Maroc virtuel dans l'imaginaire algérien
Le film raconte l'histoire de la mère d'Alexander Kerner, 21 ans, et sa soeur répondant au nom d’Ariane. La mère d'Alexander, Christiane va tomber dans un long coma juste à la fin de l'ère socialiste en Allemagne de l’Est est après avoir vu son fils arrêté pour avoir participé à une manifestation contre la politique d'état. Le coma dure huit mois de 1989 à 1990, et pendant cette période tombera le mur de Berlin, l'Allemagne s'unit, et le mode de vie et les produits de l’Ouest, envahissent l’Ex- Allemagne de l'Est.
Alexander et Ariane vont vite s’intégrer dans la nouvelle vie occidentale. Alex deviendra
employé d'entreprise pour distribuer des abonnements aux Télévisions et satellites, pendant que sa sœur Ariane travaillera chez Burger King avec toute sa connotation symbolique…
Mi-juin 1990, Christiane se réveillera de son coma, mais le médecin dira à sa famille qu'elle ne peut pas le supporter un autre choc.
Craignant pour la mère du choc, ses enfants ont caché la nouvelle de la transformation qu' avait connue l'Allemagne de l'Est et surtout l'effondrement du socialisme et de la « société socialiste » dans laquel elle a passé toute sa vie. Pour l'aider à récupérer sans choc, ils lui ont préparé une chambre dans le style qui prévalait dans le camp de l'Est. Ils ont dû fouillé les poubelles à la recherche de conserves de l'ère socialiste pour les stériliser et les remplir de nourriture plus récente, ils ont même pu enregistrer des bulletins d'information de l’ancien régime et l'ont « diffusé » à la télé dans la chambre de la mère sous prétexte que c'était de l’actualité, et ce avec l’aide d’un ami de la famille, en somme, Alexander a été tenu de transformer leur appartement de 79 mètres carrés en un modèle miniature de l'état de l'Allemagne de l'Est pour convaincre sa mère que le socialisme existe toujours. Tout cela dans un style comiique plein de sémantique et de symboles sur les transformations qui ont marqué la transition du socialisme au capitalisme, non seulement en Allemagne de l'Est mais dans le camp orientale dans son ensemble.

La mère a progressivement récupéré et assimilé les transformations qui ont eu lieu après la chute du mur de Berlin, ce film a attiré mon attention dans la façon à laquelle les Allemands ont eu recours pour parler de leur histoire récente, et construire les contrastes nécessaires entre ce qui prévalait et ce qui est actuellement. Cette image satirique est sortie du septième art devenir une réalité pesant de tout son poids sur le régime algérien dans son traitement d’un certain nombre de problèmes, notamment l'intégrité territoriale du Maroc, si le leadership algérien reste descendant du Front de Libération est dans le coma et ne mesure pas l'ampleur des transformations qui ont eu lieu dans le monde après la chute du mur de Berlin.

Il consomme toujours le même discours et produit le même récit renouvelle son hostilité à l'intégrité territoriale du Maroc, cette affaire comprend bien sûr, sa « créature » le Front Polisario, qui a révélé à la crise du passage de Guerguerat dans l'extrême sud du Maroc à la frontière avec la Mauritanie, quil ne possédait pas le pouvoir de décider guerre ou paix. Le Polisario s’avère être une version miniature ni agrandie ni retouchée du régime algérien...
les mêmes acrobaties dans le discours, les mêmes histoires de fausses batailles et de victoires qui omettent d'après son récit, par ignorance, la présence de satellites surveillant le plus précisément
les détails au sol, dont deux satellites marocains (Mohammed VI 1 et 2) afin que les mensonges et les illusions qui aurait pu être vendues aux séquestrés de Tindouf au milieu des années 70 à la fin des années 90 du siècle dernier. Aujourd'hui il n'est plus possible de tenir ce genre de discours parce que la vraie politique aujourd'hui, c'est la politique de la vérité...
 
Le régime algérien chante toujours faux après que ses médias aient embrassé les fausses batailles que le Front Polisario « combat » depuis la crise de Guerguerat, et cela n'est pas inédit à la presse algérienne
qui a la nostalgie de l'ère de la « Pravda », une presse qui publiait au début de ce millénaire que la région d'El-oued Annachef, près de la ville d'Oujda, dans l'est du Maroc, « a subi le bombardement de l'armée marocaine », épisode documenté par Mohamed Larbi Messari, grand journaliste, ancien ministre et ambassadeur marocain dans un livre intéressant, il a choisi le titre "Bombardement d’El-oued Annachef… le Maroc virtuel dans l’imaginaire algérien".

Source: Al Alam


Lundi 2 Mai 2022