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#HandsOffMyHijab, le hashtag lancé par l’influenceuse Rawdah Mohamed


le Lundi 3 Mai 2021

L'influenceuse Rawdah Mohamed a lancé début avril le hashtag #HandsOffMyHijab. Une campagne qui lutte pour le choix des femmes musulmanes à porter le hijab ou non.



#HandsOffMyHijab, le hashtag lancé par l’influenceuse Rawdah Mohamed
Il y a quelques semaines, le Sénat français votait une loi interdisant le port du hijab pour les mères de famille accompagnatrices de sorties scolaires. Une actualité qui a choqué, en France, comme ailleurs. En réplique, un hashtag nommé #HandsOffMyHijab, (repris en France sous le mot-clé #PasToucheAMonHijab) est devenu viral sur les réseaux sociaux. Il a été lancé par plusieurs personnalités internationales, dont Rawdah Mohamed, mannequin norvégien d’origine somalienne, l’un des rares à porter le hijab dans cette industrie. Son hijab ne l’a jamais empêchée de défiler pour les plus grands créateurs, notamment Max Mara.

Malgré sa notoriété et sa réussite dans le milieu du mannequinat, de la mode et de l’influence, Rawdah Mohamed subit encore des attaques concernant son hijab dont elle ne se sépare jamais. Jouissant d’une certaine notoriété sur les réseaux sociaux, l’influenceuse et modèle profite alors de ses 123 000 abonnés sur Instagram pour faire passer ses messages et partager ses combats afin de lutter contre les « stéréotypes profondément enracinés » à l’encontre des femmes musulmanes. Pour cela, après le vote au Sénat français, la jeune femme n’a pas hésité à partager un selfie où l’on voit écrit sur sa paume de main la phrase « Hands off my Hijab ».

Un message lourd de sens qui a donné lieu un hashtag partagé par de nombreuses personnalités à travers le monde, telles que l’escrimeuse olympique Ibtihaj Muhammad et la députée américaine Ilham Omar, ainsi que par des milliers de femmes, notamment en France où le hashtag est devenu #PasToucheAMonHijab.

En légende de son post, Rawdah Mohamed a expliqué que selon elle, "le seul antidote des crimes haineux est l’activisme". Elle a partagé avant plusieurs exemples du racisme dont elle a été victime à l’école, lorsque ses camarades de classe tentaient de lui enlever son foulard pour jouer avec ou encore lorsqu’elle a été recalée à de nombreux entretiens d’embauche, non pas par manque de compétences mais à cause de son foulard. Liké par plus de 176 000 personnes, ce post a eu le mérite de relancer le débat sur l’inclusivité. Un combat encore loin d’être gagné.


Plurielle




Lundi 3 Mai 2021