Une réforme qui ne répond pas aux véritables défis
La réforme de l'Impôt sur le Revenu (IR) comme une démarche audacieuse ? Toutefois, en y regardant de plus près, il est évident que cette réforme manque de profondeur et de cohérence. L'argument avancé par le gouvernement, expliquant que le contexte économique limitait ses marges de manœuvre, n'est qu'une excuse pour éviter de prendre des décisions difficiles. Si le contexte post-pandémie et la pression sociale sont réels, cela ne justifie pas l'approche timide de l’exécutif. Au contraire, ce sont précisément dans ces périodes que des réformes structurelles profondes devraient être mises en œuvre pour rétablir une réelle justice fiscale et répondre aux besoins sociaux croissants.
Le principal point à retenir de cette réforme est que la baisse des taux d’imposition vise à redonner du pouvoir d'achat aux ménages. Cela semble être une solution simple à un problème complexe. Mais en réalité, cette réduction est dérisoire face à l’inflation galopante et la stagnation des salaires. Ce n’est pas avec quelques dirhams supplémentaires que la classe moyenne verra un véritable changement dans son quotidien. La réforme se contente de redistribuer quelques miettes sans adresser les vrais problèmes de fond : la lutte contre les inégalités croissantes et la concentration des richesses.
En outre, l’extension de la base des contribuables, présentée comme un avantage, reste problématique. Alors que les classes populaires sont de plus en plus taxées, les grandes fortunes et les entreprises du secteur technologique, par exemple, échappent à une fiscalité adaptée à leurs gains exponentiels. Il aurait été plus judicieux d'introduire des mesures progressives, taxant davantage les secteurs les plus lucratifs, et non de chercher à élargir une base de contribuables déjà étouffée par les impôts indirects et les taxes diverses.
L'argument du déficit budgétaire, mis en avant pour justifier l'absence de réformes plus radicales, ne tient pas. Comme le montre le Projet de Loi de Finances 2025, le gouvernement consacre des montants faramineux à des projets qui auraient pu être réévalués pour libérer des ressources en faveur d’une réforme fiscale plus juste. Le budget alloué à certains ministères, sans retombées claires sur le quotidien des citoyens, aurait pu être redistribué pour financer des mesures audacieuses, telles que la création d’un impôt sur les grandes fortunes, ou un meilleur encadrement des niches fiscales qui bénéficient principalement aux plus riches.
Enfin, la réforme ne prend pas suffisamment en compte les enjeux à long terme, notamment en matière de transition énergétique ou de modernisation des infrastructures. Certes, la stabilité financière est essentielle, mais celle-ci ne peut se faire au détriment de l’équité et de la justice sociale. En manquant de vision, le gouvernement rate une opportunité historique de réformer en profondeur la fiscalité marocaine pour qu'elle soit réellement au service du développement durable et de la cohésion sociale.
Le principal point à retenir de cette réforme est que la baisse des taux d’imposition vise à redonner du pouvoir d'achat aux ménages. Cela semble être une solution simple à un problème complexe. Mais en réalité, cette réduction est dérisoire face à l’inflation galopante et la stagnation des salaires. Ce n’est pas avec quelques dirhams supplémentaires que la classe moyenne verra un véritable changement dans son quotidien. La réforme se contente de redistribuer quelques miettes sans adresser les vrais problèmes de fond : la lutte contre les inégalités croissantes et la concentration des richesses.
En outre, l’extension de la base des contribuables, présentée comme un avantage, reste problématique. Alors que les classes populaires sont de plus en plus taxées, les grandes fortunes et les entreprises du secteur technologique, par exemple, échappent à une fiscalité adaptée à leurs gains exponentiels. Il aurait été plus judicieux d'introduire des mesures progressives, taxant davantage les secteurs les plus lucratifs, et non de chercher à élargir une base de contribuables déjà étouffée par les impôts indirects et les taxes diverses.
L'argument du déficit budgétaire, mis en avant pour justifier l'absence de réformes plus radicales, ne tient pas. Comme le montre le Projet de Loi de Finances 2025, le gouvernement consacre des montants faramineux à des projets qui auraient pu être réévalués pour libérer des ressources en faveur d’une réforme fiscale plus juste. Le budget alloué à certains ministères, sans retombées claires sur le quotidien des citoyens, aurait pu être redistribué pour financer des mesures audacieuses, telles que la création d’un impôt sur les grandes fortunes, ou un meilleur encadrement des niches fiscales qui bénéficient principalement aux plus riches.
Enfin, la réforme ne prend pas suffisamment en compte les enjeux à long terme, notamment en matière de transition énergétique ou de modernisation des infrastructures. Certes, la stabilité financière est essentielle, mais celle-ci ne peut se faire au détriment de l’équité et de la justice sociale. En manquant de vision, le gouvernement rate une opportunité historique de réformer en profondeur la fiscalité marocaine pour qu'elle soit réellement au service du développement durable et de la cohésion sociale.
Si j'étais parlementaire de l'opposition, j'aurai posé ces 5 questions à Madame la Ministre des finances
- Madame la ministre, ne pensez-vous pas que cette réforme de l'IR, en se limitant à des baisses d'impôts symboliques, ne fait qu'accentuer les inégalités sociales au lieu de les réduire, notamment en épargnant les grandes fortunes et les entreprises technologiques ?
- Comment justifiez-vous l'élargissement de la base des contribuables, touchant surtout les classes populaires déjà étouffées par les impôts indirects, alors que les plus riches continuent de bénéficier de niches fiscales avantageuses ?
- Alors que le contexte économique exige des réformes structurelles profondes, pourquoi votre gouvernement n'a-t-il pas saisi l'opportunité de mettre en place un impôt sur les grandes fortunes ou de mieux encadrer les niches fiscales ?
- Vous invoquez le déficit budgétaire pour limiter l'ampleur des réformes, mais n'aurait-il pas été plus judicieux de réévaluer certains projets non essentiels pour financer une réforme fiscale plus équitable ?
- La réforme que vous proposez n'intègre pas suffisamment les enjeux de long terme comme la transition énergétique ou la modernisation des infrastructures. Comment comptez-vous corriger ce manque de vision dans les futures réformes fiscales ?
Si j'étais parlementaire de la majorité, j'aurai posé ces 5 questions à Madame la Ministre des finances
- Madame la ministre, la réforme de l'IR est une étape importante pour redonner du pouvoir d'achat aux ménages. Comment comptez-vous renforcer cet effort dans les prochaines années pour maximiser l'impact de cette baisse d'impôts sur la classe moyenne ?
- La stabilité financière du pays est une priorité pour votre gouvernement. Pouvez-vous nous expliquer comment cette réforme de l'IR contribue à maintenir cet équilibre tout en offrant des avantages aux contribuables ?
- Le contexte économique actuel impose des choix difficiles. Quelles autres mesures fiscales comptez-vous introduire pour continuer à soutenir les ménages sans compromettre la stabilité budgétaire de l'État ?
- Cette réforme vise à élargir la base des contribuables. Comment prévoyez-vous de rendre cette extension plus progressive et plus juste, afin de ne pas pénaliser les foyers à revenus modestes ?
- Votre réforme s'inscrit dans une démarche de justice fiscale. Pouvez-vous préciser comment vous comptez poursuivre cette voie pour réduire les inégalités économiques tout en garantissant une croissance durable à long terme ?
