L'ODJ Média

Ibtissame El Hannachi, invitée de l'émission "Entre nous, on se dit tout"




Ibtissame El Hannachi, invitée de l'émission "Entre nous, on se dit tout"
Sujet:  Et si la lecture nous rendait tout simplement fou ? Est-il chose naturelle que de lire, se remplir de choses inutiles ? Pourquoi lire de ces choses inventées par la rêverie humaine ? On peut lire « utile », mais ne serait-il pas plus agréable que de tendre l’oreille à nos postes de radio ou télévision ? Et de ceux qui lisent pour lire, seraient-ils des déséquilibrés en quête de non-sens plutôt que de sens ? Et si la langue s’appauvrissait de jour en jour n’est-ce pas là le symptôme de sa lourdeur, de son vocabulaire désuet, plutôt que de sa décadence ? Et si la lecture était une fenêtre sur le monde, risque-t-on d’y sauter au point de ne jamais nous retrouver ? Et si la lecture changeait le monde, cette formule, à elle seule,  serait-elle un gage pour qu’il change pour le mieux ? Et cette lecture inclusive, et cette réécriture de la littérature pour répondre aux normes actuelles ? Et ce lien fatidique entre littérature, idéalisme, et déception ? Comment se départir de ce mauvais-goût que l’on nous a inculqué eu égard de la chose écrite ? 

Nous recevons dans le cadre de notre émission "Entre nous" Ibtissame El Hannachi, jeune enseignante-chercheur.

Pour écouter l'émission, Fichier MP3 en bas de page 

Pour voir l'émission, Lien en bas de page

Édito:

Rassurez-vous chers cyniques ce n’est pas mon propos, ici, que de vous inciter à lire, encore moins de vous rabâcher de ces lieux communs de peur que de vous voir me déserter et ma prose jusqu’à vous trouver à mille lieues de l’essentiel.

Quoique les préjugés soient essentielles à toute vie, oseriez-vous vous imaginer recréer ce monde, ou plutôt vos perceptions à tout bout de champ, jusqu’à vous harasser de cadrer vos stimuli, vos appréhensions selon l’humeur du moment ? N’est-ce pas qu’il fait bien que d’avoir dans sa trousse quelques idées préconçues prêtes à tirer sur ce qui se présente à votre psyché ? Quelques préjugés qui closent à jamais le sort d’un être ou d’une chose, qui le relèguent à un sac commun étiqueté d’avance à tort ou à raison mais au moins ce sera chose faite, vous serez cet homme-machine prêt à marcher d’avance sur toute chose qui se présente, ou ose se présenter à vous.  .

Bien sûr qu’il faut tempérer, saupoudrer mes propos d’un tant soit peu de raison, ne vous aveuglez pas par paresse jusqu’à devenir une machine fière d’avoir à son compte un mode auto-pilot qui tourne jusqu’à la complète usure. Chers cyniques, je ne me hasarderai pas à vous quémander de modérer vos ardeurs, vous risquez de faire à l’instant et sans m’accorder le bénéfice de me défaire de mon idée, la chose contraire. Comment vous convaincre de lire ? 

Lien vidéo : https://www.facebook.com/717067299/videos/10159280655112300/



c’est là le propos dont mon préambule tarde à accoucher, un préambule qui s’entiche de chemins détournés, et de choses à l’envers, lunatique peut-être comme vous, ne vous en déplaise. Peut-être faut-il prendre le contre-pied de la chose, prêcher contre ma paroisse littéraire, pédagogue sur les bords, me ruer sur un livre le déchiqueter en mille pièces, en dire tout le mal inventé jusque-là pour gagner votre amitié chers cyniques ayant en horreur la lecture, mais c’est peut-être votre estime que je reluque, et comme moi, vous avez en pitié les lèche-bottes, et ceux qui se couvrent de leurs prochains  jusqu’avoir en adoration leurs chairs, et le bout de leurs cheveux.

Pour cela je me déclare un amoureux des livres quitte à me mettre sur le dos votre haine, soit-elle physique, je peux même charger sur vous, puisque rien ne m’oblige à vous amadouer, à ménager vos peines ou vos  éventuels emportements, ou déportements, oui, car maintenant que la couleur est annoncée, je me permets de juger de vous, de dire que vous manquez de littérature, que vous êtes superficiel, non pas par profondeur, comme le seraient les grecs, mais par pure bêtise.

Vous me voyez étaler mon petit savoir, allez-vous piocher dans votre vocabulaire un mot qui ne s’y trouve pas comme « cuistre » ou « pédant » ? pardonnez-moi de mettre à nu votre pauvreté lexical, n’est-ce pas que vous ne pouvez m’attaquer avec justesse ? Et votre imagination n’est-elle pas aussi maigre ?

Vous ne pourriez sûrement pas donner naissance à une étoile dansante, car n’est-ce pas que vous n’avez pas le chaos en vous ? comme dirait Nietzche, une étoile dansante comme un néologisme, qui pourrait faire rabattre sur ma petite gueule francophile cette haine que vous chérissez à mon encontre.

Allez-vous chercher des qualificatifs simplets, et sans nuances, dans vos séries à tour de bras, pour vous mettre au niveau des siècles lumineux de grande littérature ? Puis je voudrai bien m’enquérir au sujet de votre mémoire, vous rappelez-vous de toutes les piques que je vous ai adressées jusque-là ?

Ou bien seriez-vous à même de rhabiller d’une pensée critique tout ce flot de paroles que vous jugez inutile pour vous faire une idée sur ma personne ? je vois que vous êtes stressé et risquer d’épouser la veuve bien avant moi. Epouser la veuve ou mourir pour les profanes. Quel rapport ? bien sûr vous n’en voyez aucun 

Hicham Aboumerrouane
Vendredi 30 Avril 2021