Collaborations, publicités et diversification des revenus
Les partenariats avec les marques représentent la principale source de revenus pour ces créatrices de contenu. Ces collaborations se traduisent par des posts sponsorisés, des stories ou des vidéos dans lesquelles les produits et services sont mis en avant. L’impact de ces publications repose sur l’audience et le niveau d’engagement des communautés en ligne, ce qui permet aux influenceuses de négocier des rémunérations souvent proportionnelles à leur popularité.
Les plateformes comme YouTube ou TikTok offrent également des opportunités de monétisation via la publicité. Toutefois, le revenu généré par ces publicités reste limité au Maroc en raison du faible coût par mille (CPM), obligeant les influenceuses à explorer d’autres moyens de rentabiliser leur activité.
L’affiliation connaît un essor notable : les créatrices touchent une commission sur les ventes réalisées via leurs liens recommandés. Parallèlement, certaines lancent leurs propres marques, dans la mode, les cosmétiques ou les formations en ligne, transformant leur notoriété en véritable activité entrepreneuriale.
Des défis à relever pour continuer à briller
Malgré ces opportunités, les influenceuses marocaines doivent faire face à plusieurs défis. Les algorithmes des plateformes évoluent constamment, ce qui peut réduire la visibilité des contenus et impacter les revenus. Le manque de monétisation locale limite également certaines sources de revenus, notamment les programmes proposés par TikTok et d’autres réseaux sociaux, qui ne sont pas toujours accessibles depuis le Maroc.
La saturation du marché complique aussi la distinction. Le nombre d’influenceurs au Maroc est passé de 1.400 en 2018 à près de 60.000 en 2022, rendant la concurrence plus rude et les partenariats avec les marques plus difficiles à obtenir.
Une régulation fiscale encore balbutiante
La fiscalité des revenus des influenceuses reste floue, mais depuis 2025, une imposition de 30 % s’applique sur leurs gains. La mise en place d’un statut officiel dédié pourrait permettre une meilleure structuration du secteur et favoriser la professionnalisation, tout en garantissant une taxation adaptée aux revenus de ces créatrices de contenu.
Un futur prometteur mais à structurer
Les influenceuses marocaines incarnent une nouvelle économie digitale, mêlant créativité, entrepreneuriat et innovation. Pour que leur activité se développe durablement, un cadre plus stable et des opportunités de monétisation adaptées au contexte local seront essentiels. Si ces conditions sont réunies, leur impact sur la société et l’économie digitale du pays pourrait être considérable.