En Corée du Sud, critiquer un personnage numérique peut vous traîner au tribunal
En Corée du Sud, la justice a récemment tranché : insulter un avatar peut être considéré comme insulter la personne réelle qui l’anime. Autrement dit, traiter un personnage virtuel de tous les noms, c’est juridiquement blesser un être humain bien vivant derrière l’écran. De quoi donner des sueurs froides aux haters qui pensaient se défouler impunément sur les idoles numériques.
Il faut dire que là-bas, les “groupes musicaux virtuels” ne sont pas une bizarrerie de geek : ils remplissent des stades, vendent des albums, et font vibrer des millions de fans. Les avatars sont devenus de véritables “personnalités publiques” au même titre que les chanteurs en chair et en os. Alors quand l’un d’eux se fait insulter, c’est toute une jurisprudence qui se trouve bousculée.
Mais où s’arrête le réel et où commence la fiction ? La décision du tribunal sud-coréen nous projette dans un futur étrange où les identités hybrides – mi-humaines, mi-virtuelles – réclament protection et respect. Après tout, si une insulte dans le métavers touche la dignité de quelqu’un ici-bas, pourquoi ne pas sanctionner ?
On pourrait sourire de cette affaire, la ranger dans la catégorie des anecdotes insolites venues d’Asie. Sauf qu’elle pose une question qui nous pend au nez à l’ère de l’intelligence artificielle générative et des avatars qui chantent, dansent et débattent déjà avec nous : que devient la liberté de critique, d’humour, de caricature, quand l’objet visé n’est plus vraiment une personne, mais pas tout à fait une fiction non plus ?
Dans quelques années, faudra-t-il s’excuser auprès de l’hologramme d’une rock-star virtuelle pour un tweet maladroit ? Payer des dommages à un influenceur numérique généré par IA parce qu’on l’a traité de “pixel inutile” ? Et pourquoi pas des syndicats d’avatars en lutte pour leurs droits moraux ?
La Corée vient peut-être d’ouvrir une boîte de Pandore juridique. Derrière ce procès insolite se dessine un futur pas si lointain où la frontière entre l’humain et son double virtuel sera de plus en plus poreuse. Et il se pourrait bien qu’un jour, insulter une ligne de code devienne aussi grave que d’insulter son voisin.
Il faut dire que là-bas, les “groupes musicaux virtuels” ne sont pas une bizarrerie de geek : ils remplissent des stades, vendent des albums, et font vibrer des millions de fans. Les avatars sont devenus de véritables “personnalités publiques” au même titre que les chanteurs en chair et en os. Alors quand l’un d’eux se fait insulter, c’est toute une jurisprudence qui se trouve bousculée.
Mais où s’arrête le réel et où commence la fiction ? La décision du tribunal sud-coréen nous projette dans un futur étrange où les identités hybrides – mi-humaines, mi-virtuelles – réclament protection et respect. Après tout, si une insulte dans le métavers touche la dignité de quelqu’un ici-bas, pourquoi ne pas sanctionner ?
On pourrait sourire de cette affaire, la ranger dans la catégorie des anecdotes insolites venues d’Asie. Sauf qu’elle pose une question qui nous pend au nez à l’ère de l’intelligence artificielle générative et des avatars qui chantent, dansent et débattent déjà avec nous : que devient la liberté de critique, d’humour, de caricature, quand l’objet visé n’est plus vraiment une personne, mais pas tout à fait une fiction non plus ?
Dans quelques années, faudra-t-il s’excuser auprès de l’hologramme d’une rock-star virtuelle pour un tweet maladroit ? Payer des dommages à un influenceur numérique généré par IA parce qu’on l’a traité de “pixel inutile” ? Et pourquoi pas des syndicats d’avatars en lutte pour leurs droits moraux ?
La Corée vient peut-être d’ouvrir une boîte de Pandore juridique. Derrière ce procès insolite se dessine un futur pas si lointain où la frontière entre l’humain et son double virtuel sera de plus en plus poreuse. Et il se pourrait bien qu’un jour, insulter une ligne de code devienne aussi grave que d’insulter son voisin.