Cette promotion, officialisée mardi et attendue depuis plusieurs semaines, vient récompenser les performances convaincantes d’Hadjar durant sa première saison complète chez Racing Bulls, l’écurie sœur de Red Bull. Le Français remplacera Yuki Tsunoda, relégué au rôle de pilote de réserve, tandis que le baquet laissé vacant chez Racing Bulls sera confié au Britannique Arvid Lindblad, 18 ans.

« Après tout le travail fourni depuis mon entrée dans la filière junior de Red Bull, c’est une récompense incroyable. J’ai traversé des hauts et des bas, mais l’équipe a toujours cru en moi », a souligné Hadjar dans le communiqué publié par Red Bull.
Le team principal, Laurent Mekies, a salué « la grande maturité » du pilote et sa capacité à « apprendre vite », tout en rappelant que « la vitesse reste la qualité numéro 1 » en F1.

Actuellement 10e du championnat avec 51 points, Isack Hadjar a inscrit des points lors de dix des vingt-trois Grands Prix disputés. Il a notamment décroché une troisième place remarquée aux Pays-Bas fin août, devenant ainsi le plus jeune Français à monter sur un podium de Formule 1. Des performances qui ont naturellement fait de lui le prétendant numéro un pour succéder à Tsunoda, pénalisé par des résultats insuffisants (15e, 33 points).

En 2026, Hadjar sera le septième pilote à partager un garage avec Verstappen depuis 2016, succédant notamment à Daniel Ricciardo, Pierre Gasly ou encore Liam Lawson, évincé plus tôt cette année. Tous ont connu des difficultés face à une monoplace conçue pour le style très particulier de “Mad Max”, dans un contexte où la pression des résultats laisse peu de marge d’adaptation.

Interrogé récemment au Qatar sur le fameux siège « maudit », Hadjar s’était montré lucide : « Je ne compte pas arriver en mode : “Moi, je suis invincible.” Des pilotes de grande qualité se sont retrouvés face à Max et ont été battus. L’écart de performance entre les deux voitures met forcément le doute. »

Malgré cela, le Français voit cette arrivée chez Red Bull comme une « opportunité exceptionnelle ». Son parcours rappelle d’ailleurs celui de Verstappen, promu en 2016 à seulement 18 ans après des débuts prometteurs chez Toro Rosso. Depuis, le Néerlandais s’est imposé comme la référence absolue de la discipline et reste en lice pour un cinquième titre consécutif — même si Lando Norris, leader avant le dernier GP à Abou Dhabi, conserve un avantage de douze points.

Hadjar estime néanmoins que 2026 pourrait rebattre les cartes : « À partir de 2026, tout repart de zéro avec le nouveau règlement technique. Le timing serait parfait, car il n’y aura pas encore eu l’effet Verstappen sur la voiture. »