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J'ai encore vieilli cette année, mais vous aussi


Sans rancune, je vois, à chaque année qui passe,
Que tous, autour de moi, suivent la même trace.
C'est une drôle de façon de relativiser,
De me rassurer, en nous voyant tous avancer.



Par Adnane Benchakroun

J'ai encore vieilli cette année, mais vous aussi
Au seizième jour de février, le temps s'écoule,
Je prends un an de plus, dans le cycle qui roule.
Ma famille, proche et éloignée, mes amis,
Et quelques collègues, leurs vœux m'ont embelli.

Par messages et appels, leur affection s'exprime,
Chacun à sa manière, dans un geste intime.
Ces moments me font penser, avec émoi,
À la vie que j'ai eue, plus longue que mes parents, voilà.

Ma mère, partie trop tôt, à trente-six ans,
Mon père, deux ans de moins que moi, maintenant.
Je me demande alors, comment rester pour mes enfants,
Un pilier, en bonne santé, malgré le temps.

Soixante-six ans déjà, et des maux persistants,
Des maladies chroniques, des soucis insistants.
Mais mon désir le plus cher, c'est d'être autonome,
Pour ne pas peser sur eux, tel un lourd fantôme.

Je cherche donc à vivre avec sagesse et mesure,
À profiter de chaque instant, chaque aventure.
Car le temps est précieux, et chaque jour compte,
Pour leur offrir le meilleur, sans que rien ne surmonte.

Je veux leur montrer que malgré l'âge et les épreuves,
On peut rester fort, et trouver des trêves.
Que la vie, même fragile, est un cadeau précieux,
Qu'il faut chérir, aimer, rendre heureux.

Je m'efforce donc de garder la meilleure santé,
De suivre les conseils, les traitements, sans arrêt.
Pour être là pour eux, dans la joie et la peine,
Et partager ensemble, des moments qui enchaînent.

Que cette nouvelle année m'apporte la force,
De continuer ce chemin, sans que rien ne torse.
Que je puisse accompagner mes enfants, encore un peu,
Dans leur vie, leurs projets, sous un ciel plus bleu.

Je ne demande pas l'immortalité, ni des années sans fin,
Juste la possibilité de vivre bien, jusqu'au matin.
Où je devrai partir, laissant derrière moi,
Un héritage d'amour, de joie, et de foi.

Que mes enfants se souviennent, non pas de mes faiblesses,
Mais de ma volonté de vivre, malgré les détresses.
Que mon exemple leur montre, qu'avec courage et amour,
On peut traverser la vie, chaque jour, chaque tour.

Ainsi, chaque seizième février, je célèbre,
Non pas le poids des ans, mais la vie, sans calèbre.
Entouré de ceux que j'aime, je regarde devant,
Avec espoir et sérénité, accueillant chaque instant.

Que cette tradition de vœux et d'amour partagé,
Continue à illuminer nos vies, sans jamais s'arrêter.
Car c'est dans ces moments-là, que je me sens vivant,
Grateful for every year, every moment spent.

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Samedi 17 Février 2024