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J'aime ma faute d'orthographe et ma mauvaise ponctuation


Dans l'ombre de nos fautes, une lumière danse,
Nos erreurs, nos coquilles, c'est notre chance.
Sur le rythme des mots, en toute authenticité,
Nous tissons l'humanité, dans sa pureté.

Célébrons nos imperfections, sans peur, sans honte,
Dans chaque erreur, une histoire qui raconte.
Sur la scène de la vie, en vers, en confidence,
Nos fautes sont des ponts vers la renaissance.



A lire ou à écouter en podcast :


Par Adnane Benchakroun

J'aime ma faute d'orthographe et ma mauvaise ponctuation
Dans l'arène du verbe où le jugement s'éveille,
Où chaque mot pesé forge la merveille,
Je m'avance discrétement, un sourire en coin,
Proclamant haut et fort l'erreur comme un festin.

"J'aime ma faute audacieuse, ma coquille, ma pause,
Elles sont de mon écrit la plus sincère cause.
Dans l'erreur se dessine une authentique trace,
D'un esprit qui, libre, jamais ne se lasse."

L'orthographe, rigide, en son temple s'érige,
Mais le fond, impérieux, de vérité s'indige.
Les deux, d'un pas égal, doivent se conjuguer,
Pour que le message puisse enfin voyager.

La forme, sans conteste, à la clarté convie,
Elle guide le lecteur dans sa douce survie.
Mais que serait le fond, si vide de sens,
Qu'une coque déserte, un écho en silence ?

Le Monde, en ses colonnes, erreurs peut commettre,
"Réchauuffement" écrit, dans un souffle à admettre.
Ces fautes, bien humaines, ne sauraient entacher
La grandeur d'un journal que l'on vient tant chercher.

"Maroc" en "Maoc" glisse, une lettre s'envole,
Dans le tumulte d'un monde où l'erreur frivole.
Grammaire et syntaxe parfois se délient,
Sous la plume pressée où les mots se défient.

Mais l'erreur, dit-on, est humaine, nature,
Un rappel constant de notre aventure.
Dans nos fautes s'inscrit une vérité pure,
L'authenticité de notre écriture.

L'Académie, sage, ses règles révise,
"Ognon", "nénufar", dans le vent se brisent.
Les mots, comme les êtres, évoluent sans cesse,
Dans un monde en mouvement, leur forme les laisse.

Pourquoi donc, en quête de perfection,
Nierions-nous l'erreur, source de création ?
Nos coquilles, nos fautes, sont des ponts éphémères,
Vers un monde plus vrai, loin des terres austères.

Nos erreurs linguistiques, témoins de notre humanité,
Sont des joyaux bruts dans l'écrin de la société.
Elles rappellent que, dans notre imperfection,
Réside notre plus sincère connexion.

Alors, dans ce monde où la critique s'empresse,
Embrassons nos fautes, avec amour et sagesse.
Elles sont le reflet de notre authenticité,
Dans un univers où règne la diversité.

Que ce soit dans la presse ou sur le fil numérique,
Nos erreurs sont des liens, presque magiques.
Elles nous unissent, dans notre commune humanité,
Célébrons-les ensemble, dans leur simple beauté.

Ainsi, le professeur, en sa plaidoirie finit,
L'erreur et la faute, de son cœur, bénit.
Dans l'authenticité de nos écrits partagés,
Réside la beauté de nos âmes engagées.

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Vendredi 16 Février 2024