Depuis 2015, le festival Jidar, transforme chaque année les rues de Rabat en une véritable toile géante. Cette année encore, la capitale marocaine a vibré au rythme des pinceaux et des bombes de peinture, accueillant plus de 30 artistes venus de huit pays différents. Pendant quelques jours, les murs de la ville se sont métamorphosés en œuvres d’art, offrant une nouvelle vie aux espaces urbains. Mais ce qui rend ce festival unique, c’est qu’il ne s’arrête jamais vraiment : les fresques restent, et la vraie magie commence quand les habitants s’approprient ces œuvres.
Le festival Jidar : une explosion de créativité
Le concept du festival est simple mais puissant : rapprocher l’art des gens en l’intégrant dans leur quotidien. Salaheddine Malouli, directeur du Jidar Street Art Festival, résume bien l’esprit de l’événement : "Le festival ne se termine jamais vraiment. Une fois les dates officielles passées, l’interaction commence entre les œuvres et les habitants." Cette année, onze murs de Rabat ont été recouverts de fresques gigantesques, transformant la ville en une galerie à ciel ouvert.
Parmi les artistes, Masawi, un talent marocain, a marqué les esprits avec une fresque qui symbolise Rabat, la "ville lumière". "Quand on regarde les lettres de loin, elles semblent éparpillées, mais si on les rassemble, elles forment le mot Rabat", explique-t-il. Une métaphore poétique qui reflète bien l’esprit du festival : créer du lien là où il n’y en avait pas.
Parmi les artistes, Masawi, un talent marocain, a marqué les esprits avec une fresque qui symbolise Rabat, la "ville lumière". "Quand on regarde les lettres de loin, elles semblent éparpillées, mais si on les rassemble, elles forment le mot Rabat", explique-t-il. Une métaphore poétique qui reflète bien l’esprit du festival : créer du lien là où il n’y en avait pas.
Focus local : des fresques qui parlent à tous
Le festival Jidar ne se contente pas de faire venir des artistes étrangers. Il donne aussi une place importante aux talents marocains et aux femmes artistes. Cette année, des figures comme Élisa Morlet, alias Iota, ont brillé. L’artiste belge a salué l’évolution du rôle des femmes dans le street art :
"Les gens sont heureux de voir des couleurs sur les murs, et de plus en plus de femmes sont respectées dans ce milieu."
Les habitants de Rabat, eux, ne cachent pas leur enthousiasme. "C’est incroyable de voir des œuvres d’art en bas de chez soi. Ça change tout", confie Amal, une étudiante en architecture.
Un festival qui nous en dit long sur nous-mêmes
Le succès du festival Jidar montre à quel point les Marocains sont prêts à accueillir l’art dans leur quotidien. Entre les fresques poétiques, les messages engagés et les couleurs éclatantes, le street art devient un miroir de la société, un moyen de raconter des histoires et de questionner notre rapport à l’espace public.
