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L’INAC se prononce : Un taux de croissance de 3,4 % au T1 2023


Rédigé par le Mardi 24 Janvier 2023

L’INAC (Institut National d’Analyse de la Conjoncture) relevant du HCP vient de livrer sa perception des perspectives afférentes au premier trimestre de l’année en cours.
Des perspectives qui, en glissement annuel, font état d’une relative accélération de la croissance à condition que les conditions climatiques hivernales se montrent favorables ou, à défaut, s’ajustent à une saison normale.
Détails.



L’INAC se prononce : Un taux de croissance de 3,4 % au  T1 2023
Aussi, précise-t-on que la croissance économique s’accélérerait pour atteindre, en variation annuelle, 3,4 % et serait, principalement, portée par un redressement de 6,7 % de la valeur ajoutée agricole conditionnée par un retour de conditions climatiques favorables. Et ce, au moment où l’on s’attend, hors agriculture, à une amélioration des activités de 3 %. 
 
Partant des perspectives pour le premier trimestre 2023 qui augurent d’une poursuite du ralentissement de l’économie mondiale, aidées en cela par les niveaux d’inflation jugés encore élevés et la hausse des taux directeurs des banques centrales renchérissant le coût du crédit et pénalisant ainsi ,et, la consommation des ménages, et, l’investissement des entreprises, l’INAC s’intéresse à la demande mondiale adressée au Maroc.

Celle-ci se modérerait, avec une hausse prévue à 3 %, en variation annuelle, au lieu de +4,1 % lors de la même période une année auparavant. Ce qui ferait que la contribution des exportations à la croissance nationale ralentirait, pour atteindre +2,4 points, au lieu de +6,9 points un trimestre auparavant.

Heureusement qu’au titre du trimestre en question, la croissance économique serait soutenue par la demande intérieure portée par une consolidation des dépenses de consommation des ménages de +4,5 %, dans un contexte de redressement des revenus dans le monde rural et de légère inflexion des prix à la consommation. Le tout demeure suspendu à la réalisation d’une condition.

Le fait que les conditions climatiques hivernales s’ajustent à la saison normale ou se montrent favorables.
D’autant plus que comme l’affirme l’INAC, "les chefs d’entreprises se montreraient plus prudents face au resserrement continu de la politique monétaire et aux perspectives de ralentissement de la demande étrangère". Et que "le secteur secondaire subirait les effets de la modération de la demande étrangère adressée aux industries d’exportation et de la poursuite du repli conjugué des activités minières et de la construction".

Et ce, au moment où la consommation des administrations publiques devrait se raffermir de 5,1 % sur fond d’une atténuation du rythme de croissance des dépenses d’investissement
 





Noureddine Batije
Noureddine BATIJE est un journaliste spécialiste en investigation journalistique et traitement de... En savoir plus sur cet auteur
Mardi 24 Janvier 2023