De la résilience à la transformation
Le Maroc sort d’un cycle de crises multiples – sanitaire, climatique, géopolitique – avec des fondamentaux renforcés : déficit ramené de 7,1 % à 3,5 %, croissance attendue à 4,8 %, et une confiance internationale consolidée.
Mais, pour Nizar Baraka, le temps n’est plus à la simple résilience. Le pays doit désormais transformer cette stabilité en croissance équitable, créatrice d’emplois et porteuse d’espoir social.
Mais, pour Nizar Baraka, le temps n’est plus à la simple résilience. Le pays doit désormais transformer cette stabilité en croissance équitable, créatrice d’emplois et porteuse d’espoir social.
Agriculture : la révolution silencieuse
Le secteur agricole illustre cette transition. En quatre ans, la part des céréales dans la valeur ajoutée agricole a chuté de 40 % à 18 %, signe d’une diversification réussie vers des filières à plus forte valeur.
La production a grimpé à plus de 40 millions de quintaux, preuve de résilience face à la sécheresse.
Mais la réussite future dépendra de la capacité à sécuriser l’eau et à investir dans la technologie rurale.
Le monde agricole, rappelle Baraka, doit devenir un acteur de la modernité, pas seulement de la survie.
La production a grimpé à plus de 40 millions de quintaux, preuve de résilience face à la sécheresse.
Mais la réussite future dépendra de la capacité à sécuriser l’eau et à investir dans la technologie rurale.
Le monde agricole, rappelle Baraka, doit devenir un acteur de la modernité, pas seulement de la survie.
Santé et éducation : un choix d’avenir
Avec 140 milliards de dirhams dédiés à la santé et à l’éducation, l’État fait un pari clair : le capital humain avant tout. Ces deux secteurs mobilisent aujourd’hui près de trois fois le budget estimé du Mondial 2030.
Baraka insiste sur la portée symbolique de cet effort : « L’investissement dans l’humain est notre véritable Coupe du monde. »
Mais il alerte aussi : l’enjeu n’est pas seulement budgétaire. Il s’agit de garantir la qualité des services et la cohérence des réformes. L’émergence passe autant par les infrastructures que par la pertinence pédagogique et médicale.
Baraka insiste sur la portée symbolique de cet effort : « L’investissement dans l’humain est notre véritable Coupe du monde. »
Mais il alerte aussi : l’enjeu n’est pas seulement budgétaire. Il s’agit de garantir la qualité des services et la cohérence des réformes. L’émergence passe autant par les infrastructures que par la pertinence pédagogique et médicale.
Aides sociales : soutenir sans dépendre
Le projet de loi renforce les aides directes aux familles, aux enfants et aux personnes en situation de handicap. C’est une avancée sociale majeure.
Toutefois, le Secrétaire général de l’Istiqlal met en garde contre le piège de l’assistanat. Le véritable objectif doit être l’autonomisation : former, insérer, entreprendre. La solidarité doit devenir un tremplin vers la dignité, non un substitut au travail ou à l’effort.
Toutefois, le Secrétaire général de l’Istiqlal met en garde contre le piège de l’assistanat. Le véritable objectif doit être l’autonomisation : former, insérer, entreprendre. La solidarité doit devenir un tremplin vers la dignité, non un substitut au travail ou à l’effort.
Justice fiscale et attractivité
La réforme fiscale 2026 illustre un choix courageux : faire contribuer davantage les grandes entreprises et les institutions financières (jusqu’à 40 % d’imposition), tout en allégeant la charge des bas revenus.
Un geste fort en faveur de la justice sociale, mais qui appelle un équilibre délicat.
Pour Baraka, la compétitivité ne doit pas être sacrifiée : la confiance des investisseurs repose sur la stabilité fiscale et la transparence dans la gestion publique. Sans cela, le risque est de freiner la dynamique d’investissement privé - moteur indispensable de l’émergence.
Un geste fort en faveur de la justice sociale, mais qui appelle un équilibre délicat.
Pour Baraka, la compétitivité ne doit pas être sacrifiée : la confiance des investisseurs repose sur la stabilité fiscale et la transparence dans la gestion publique. Sans cela, le risque est de freiner la dynamique d’investissement privé - moteur indispensable de l’émergence.
Investissements publics : un État stratège
Avec 380 milliards de dirhams d’investissements publics, l’État confirme son rôle de catalyseur. Des projets structurants — stations de dessalement, hôpitaux régionaux, lignes ferroviaires à grande vitesse — incarnent une politique volontariste.
Pour Baraka, ces chantiers ne sont pas des dépenses, mais des actes de souveraineté économique.
L’émergence se construit sur le long terme, par la planification, la cohérence et la vision.
Pour Baraka, ces chantiers ne sont pas des dépenses, mais des actes de souveraineté économique.
L’émergence se construit sur le long terme, par la planification, la cohérence et la vision.
Territoires : vers une gouvernance intégrée
Le transfert du Fonds de développement rural au ministère de l’Intérieur symbolise une nouvelle étape de la régionalisation.
L’objectif : rompre avec la fragmentation administrative et créer une cohérence territoriale réelle, au service des zones rurales et montagneuses. C’est là que se joue l’efficacité de la décentralisation : dans la capacité à relier les politiques publiques à la vie quotidienne des citoyens.
L’objectif : rompre avec la fragmentation administrative et créer une cohérence territoriale réelle, au service des zones rurales et montagneuses. C’est là que se joue l’efficacité de la décentralisation : dans la capacité à relier les politiques publiques à la vie quotidienne des citoyens.
Un Maroc émergent, exigeant et confiant
Au fond, cette loi de finances dépasse les chiffres. Elle exprime une ambition : celle d’un Maroc en transition vers la maturité économique et sociale.
Le pays veut désormais conjuguer rigueur financière, justice sociale et équité territoriale.
Comme l’a résumé Nizar Baraka, « l’émergence marocaine ne se mesurera pas seulement par le PIB, mais par la dignité, l’éducation et la confiance retrouvée ».
Le Maroc émergent sera à la fois économique, social et institutionnel ou il ne sera pas.
Par Saïd Temsamani
Le pays veut désormais conjuguer rigueur financière, justice sociale et équité territoriale.
Comme l’a résumé Nizar Baraka, « l’émergence marocaine ne se mesurera pas seulement par le PIB, mais par la dignité, l’éducation et la confiance retrouvée ».
Le Maroc émergent sera à la fois économique, social et institutionnel ou il ne sera pas.
Par Saïd Temsamani
