La politique, pour beaucoup de jeunes Marocains, semble trop éloignée de leurs préoccupations réelles : emploi, égalité des chances, confiance en l’avenir. Mais lorsqu’on observe de près les valeurs fondatrices du Parti de l’Istiqlal, on découvre qu’elles ne relèvent pas d’un passé révolu. Elles portent au contraire une pertinence nouvelle, car elles offrent des clés de lecture et d’action face aux défis actuels.

Le patriotisme, d’abord, ne se réduit pas à une loyauté abstraite. Dans un monde globalisé et incertain, il devient la condition de la souveraineté technologique, énergétique et économique du Maroc. Pour la jeunesse, cela signifie pouvoir rêver d’un pays qui n’est pas seulement consommateur de solutions importées, mais créateur de modèles originaux, adaptés à ses réalités.

L’unité nationale est tout aussi stratégique. Dans une société traversée par des inégalités sociales et territoriales, préserver la cohésion est une exigence politique autant qu’un impératif économique. Sans solidarité, les fractures s’élargissent ; sans unité, aucune politique publique ne peut réussir. Pour les jeunes, cette valeur traduit une conviction simple : l’avenir ne peut se construire que collectivement.

La justice sociale, elle, répond à une attente centrale de la nouvelle génération : briser le cercle de reproduction des inégalités. Derrière ce principe, il y a l’idée que l’accès à l’éducation de qualité, à la santé et à l’emploi digne n’est pas un privilège, mais un droit. Or, c’est précisément sur ce terrain que se joue la crédibilité du politique auprès de la jeunesse.

La démocratie, ensuite, ne peut plus se limiter à des procédures institutionnelles. Les jeunes, hyperconnectés et informés, réclament transparence, participation réelle, et surtout efficacité. Pour eux, la démocratie n’est pas une fin en soi, mais un moyen : celui de pouvoir agir sur leur avenir et contrôler ceux qui décident en leur nom.
Le développement durable illustre une autre exigence générationnelle : penser le long terme. La jeunesse sait qu’elle hérite non seulement des opportunités, mais aussi des dettes écologiques et sociales. Intégrer cette valeur, c’est garantir que la croissance économique ne se fasse pas au prix de la planète et des générations futures.

L’identité nationale, loin d’être un enfermement, constitue une ressource précieuse. Dans un monde où l’uniformisation menace les cultures, elle offre aux jeunes une fierté et un socle d’appartenance, tout en restant compatible avec l’ouverture et l’innovation.

Enfin, l’indépendance politique et économique est plus actuelle que jamais. Dans un contexte international marqué par les rivalités géopolitiques et les dépendances stratégiques, le Maroc a besoin de tracer sa propre voie. Pour les jeunes, cela signifie évoluer dans un pays libre de ses choix, maître de son destin, et capable d’ouvrir de vraies perspectives d’avenir.

Au fond, ces valeurs ne sont pas seulement un héritage : elles sont une promesse. Une promesse que l’engagement politique peut répondre aux aspirations de la jeunesse, à condition d’être réinventé dans ses méthodes, ses discours et ses priorités.

L’Istiqlal n’offre donc pas un simple rappel historique. Il propose un cadre de pensée et d’action qui, actualisé et porté par la jeunesse elle-même, peut transformer l’incertitude en confiance, et l’héritage en projet d’avenir.