L'ODJ Média

L’ONU valide une force internationale à Gaza, Trump jubile, le Hamas rejette


Rédigé par le Mercredi 19 Novembre 2025

Le Conseil de sécurité a adopté, lundi 17 novembre, une résolution américaine ouvrant la voie au déploiement d’une force internationale dans la bande de Gaza. Un vote sous haute tension, salué immédiatement par Donald Trump, mais rejeté tout aussi vite par le Hamas, qui estime que le texte « ne répond pas aux exigences » des Palestiniens.



Une résolution américaine largement adoptée, le Hamas rejette un mécanisme jugé imposé

L’ONU valide une force internationale à Gaza, Trump jubile, le Hamas rejette

Treize membres ont voté pour, tandis que la Russie et la Chine se sont abstenues. Washington mettait en garde contre un possible retour de la guerre si un mécanisme de stabilisation n’était pas mis en place. Pour Trump, cette approbation est l’une des plus « importantes de l’histoire des Nations unies ».
 

La résolution endosse le plan de paix américain, qui a permis depuis le 10 octobre un cessez-le-feu fragile entre Israël et le Hamas. Pour le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, il s’agit d’« une étape importante » dans la consolidation de cette trêve, après deux années de combats liés à l’attaque du 7 octobre 2023.
 

Au cœur du texte : la création d’un Comité de la paix, organe transitoire chargé de gérer Gaza jusqu’à la réforme de l’Autorité palestinienne. Surprise diplomatique : ce comité serait présidé par Donald Trump jusqu’au 31 décembre 2027. La résolution autorise aussi une force de stabilisation internationale, responsable de la sécurisation des frontières, de la démilitarisation et du désarmement « des groupes armés non étatiques ».
 

Le Hamas dénonce un mécanisme de « tutelle internationale » qu’il refuse. Le mouvement affirme que le texte ignore les « droits politiques et humains » des Palestiniens, malgré le soutien de l’Autorité palestinienne.
 

Autre évolution notable : la mention explicite d’un État palestinien potentiel. Le texte évoque, après réformes, un « chemin crédible » vers une autodétermination. Mais Israël rejette fermement cette perspective. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu réaffirme son opposition totale à un État palestinien, tandis que son ambassadeur à l’ONU, Danny Danon, exige la restitution des corps des derniers otages et la « démilitarisation du Hamas ».
 

L’accord constitue un tournant diplomatique majeur. Reste à voir si, sur le terrain, cette nouvelle architecture pourra réellement éviter un nouvel embrasement.





Mamadou Bilaly Coulibaly
Journaliste et étudiant malien en stage, passionné par la géopolitique, l'histoire et le sport.... En savoir plus sur cet auteur
Mercredi 19 Novembre 2025