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L'économie bleue : Pour le nouveau modèle de développement du Maroc


le Vendredi 10 Mars 2023

Ahmed Reda Chami a déclaré jeudi à Tétouan, que l'économie bleue est "un pilier fondamental" pour construire le nouveau modèle de développement du Maroc.



Le secteur de pêche et aquaculture : un atout de développement économique ?

L'économie bleue : Pour le nouveau modèle de développement du Maroc
Le président du conseil économique et social, Ahmed Reda Chami s'est exprimé lors d'une rencontre organisée par l'Université Abdelmalek Essaâdi, en partenariat avec le CESE, en expliquant que "l'économie bleue constitue une véritable source de création de richesse".

M. Chami explique, en présence d'étudiants et d'universitaires, que cette économie dispose d'un important patrimoine halieutique avec un littoral qui s'étend sur 3500 km, et un espace maritime d'environ 1,2 million de km2, relevant que le littoral marocain couvre 9 des 12 régions du royaume. 

Ainsi, le CESE, a élaboré une vision ambitieuse pour l'écosystème de l'économie bleue et le développement de ses secteurs porteurs, sans manqué de mentionner que 50% des structures touristiques se concentrent sur le littoral, dont 6 stations balnéaires, en plus de la construction de 9 stations de dessalement de l'eau de mer, dont le nombre devrait atteindre 30 d'ici 2030. 

Les contraintes du secteur bleu

Bien que potentiellement atout du développement économique du royaume, le secteur présente certaines contraintes dont les déséquilibres de la pêche maritime, qui se manifestent dans la baisse des ressources marines et pêche traditionnelle, les obstacles au développement de la compétitivité du secteur de l'aquaculture, et la faiblesse du secteur de construction et de maintenance navale pour répondre à la demande nationale. 

Il est également à noter que certaines opportunités ne sont pas exploitées, figurant dans les domaines du tourisme maritime, des sports nautiques, de l'exploration gazière et de la production d'énergie éolienne. 

D'autant plus que le changement climatique représente un véritable enjeu, ainsi que la surexploitation des ressources halieutiques, qui engendrent l'acidification des mers et des océans et leur réchauffement. 

S'y ajoutent la pollution plastique et celle par les rejets de pétrole et d'eaux usées, et le risque d'extinction de certaines espèces de poisson, en raison de la surpêche et la pêche illégale. 

La promotion des activités marines commerciales, est la démarche envisagée par le CESE. Et celles-ci comptent le tourisme côtier, la pêche, le transport, l'aquaculture marine, la construction et maintenance navales, le dessalement de l'eau de mer, les biotechnologies de l'eau, les énergies renouvelables, et les activités marines non commerciales, en l'occurrence le savoir, l'éducation, la formation, la culture, la protection du patrimoine, la gestion, la sûreté et la sécurité.    

Et afin d'investir et de valoriser les potentialités offertes par l'économie bleue, M. Chami a souligné la nécessité d'adopter une stratégie nationale de l'économie bleue durable et inclusive, avec une dimension territoriale, visant à valoriser les secteurs traditionnels (pêche, tourisme et activités portuaires) et à promouvoir de nouveaux secteurs à fort potentiel de croissance (aquaculture, écotourisme, biotechnologies marines, construction navale, énergies renouvelables...) 
 




Vendredi 10 Mars 2023