Les émotions fortes, nouvel or du numérique
La peur captive, fait réagir, et surtout… fait cliquer. Les neurosciences l’ont montré : une émotion intense ancre un souvenir plus profondément qu’un message neutre. Les marques digitales ont donc appris à utiliser la peur comme un catalyseur de mémorisation.
Sur YouTube, Netflix ou Meta, les publicités d’Halloween jouent désormais sur la mise en scène du suspense : teasers interactifs, jeux immersifs, storytelling en temps réel. Certaines marques de mode ou de beauté intègrent même des micro-récits horrifiques à leurs campagnes : un parfum “ensorcelant”, une collection “maudite”, un rouge à lèvres “sanguin”.
Le lexique du frisson devient le moteur du clic. Et tout cela s’alimente dans un contexte où l’attention est une denrée rare. Pour capter le regard d’un utilisateur saturé de contenu, la peur parce qu’elle stimule instinctivement notre cerveau devient une émotion rentable.
Sur YouTube, Netflix ou Meta, les publicités d’Halloween jouent désormais sur la mise en scène du suspense : teasers interactifs, jeux immersifs, storytelling en temps réel. Certaines marques de mode ou de beauté intègrent même des micro-récits horrifiques à leurs campagnes : un parfum “ensorcelant”, une collection “maudite”, un rouge à lèvres “sanguin”.
Le lexique du frisson devient le moteur du clic. Et tout cela s’alimente dans un contexte où l’attention est une denrée rare. Pour capter le regard d’un utilisateur saturé de contenu, la peur parce qu’elle stimule instinctivement notre cerveau devient une émotion rentable.
L’esthétique de la peur, un langage visuel universel
Sur le plan visuel, Halloween a donné naissance à un esthétisme codé que les marques revisitent chaque année : lumières froides, contrastes chromatiques, typographies gothiques, saturations orangées. Mais la nouveauté, c’est que cette imagerie s’adapte désormais aux codes du digital.
Les visuels d’Halloween ne sont plus figés dans l’horreur : ils deviennent “instagrammables”, parfois même luxueux. Les marques de luxe n’hésitent plus à s’approprier ce folklore : Prada ou Balenciaga jouent avec l’ironie, des campagnes beauté adoptent des tons surnaturels, et même des enseignes comme Apple glissent subtilement des références à la “magie” dans leurs visuels d’automne. La peur devient chic, le mystère devient vendeur.
Les visuels d’Halloween ne sont plus figés dans l’horreur : ils deviennent “instagrammables”, parfois même luxueux. Les marques de luxe n’hésitent plus à s’approprier ce folklore : Prada ou Balenciaga jouent avec l’ironie, des campagnes beauté adoptent des tons surnaturels, et même des enseignes comme Apple glissent subtilement des références à la “magie” dans leurs visuels d’automne. La peur devient chic, le mystère devient vendeur.
De la peur au jeu : la gamification du frisson
Sur TikTok, Halloween n’est pas seulement une fête : c’est un challenge. Les filtres “horreur”, les effets spéciaux de type jump scare, les transformations en zombies ou vampires nourrissent une véritable économie créative. Les influenceurs participent à cette mise en scène collective, créant des micro-tendances sponsorisées autour de produits ou de marques.
Le but : rendre la peur amusante, participative, virale. Certaines entreprises de gaming ou de streaming (Epic Games, Netflix, Amazon Prime) exploitent le moment pour lancer de nouveaux contenus horrifiques, jouer sur le suspense, ou proposer des expériences interactives. Halloween devient ainsi une plateforme expérientielle, où l’utilisateur ne consomme plus seulement : il participe.
Le but : rendre la peur amusante, participative, virale. Certaines entreprises de gaming ou de streaming (Epic Games, Netflix, Amazon Prime) exploitent le moment pour lancer de nouveaux contenus horrifiques, jouer sur le suspense, ou proposer des expériences interactives. Halloween devient ainsi une plateforme expérientielle, où l’utilisateur ne consomme plus seulement : il participe.
La peur responsable : un nouveau storytelling éthique
Mais en 2025, surfer sur la peur ne suffit plus. Les publics sont plus conscients, plus critiques, plus attentifs à la sincérité des marques. Certaines entreprises choisissent donc un angle plus subtil : parler des peurs réelles (éco-anxiété, surcharge numérique, solitude) à travers des campagnes positives et inclusives.
La peur devient alors une porte d’entrée vers la réassurance : montrer qu’il existe des solutions, du réconfort, du lien. C’est toute l’évolution de la communication digitale : passer de la peur qui fait fuir à celle qui fédère.
La peur devient alors une porte d’entrée vers la réassurance : montrer qu’il existe des solutions, du réconfort, du lien. C’est toute l’évolution de la communication digitale : passer de la peur qui fait fuir à celle qui fédère.
Le business du frisson, entre émotion et stratégie
Dans l’économie de l’attention, Halloween n’est qu’un prétexte mais un prétexte rentable. La peur, lorsqu’elle est maîtrisée, raconte quelque chose de fondamental : notre besoin d’émotion dans un monde saturé de rationalité.
Les marques qui l’ont compris transforment le frisson en fidélité, et le storytelling en expérience. Car au fond, si les fantômes et les vampires disparaissent le 1er novembre, la peur, elle, reste un moteur économique bien vivant.
Les marques qui l’ont compris transforment le frisson en fidélité, et le storytelling en expérience. Car au fond, si les fantômes et les vampires disparaissent le 1er novembre, la peur, elle, reste un moteur économique bien vivant.