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L'unité syrienne renforcée face aux tensions avec QSD


Rédigé par le Mardi 12 Août 2025

​La mort d'un soldat syrien lors d'affrontements avec les forces de QSD à Alep met en lumière les défis persistants à la mise en œuvre de l'accord du 10 mars, initié par le président Ahmed al-Sharaa. Cette initiative diplomatique, qui vise l'intégration des institutions du nord-est syrien dans l'État central, représente un pas pragmatique vers la paix, malgré les violations alléguées de QSD. Cet article d'opinion explore comment les efforts d'al-Sharaa favorisent une approche équilibrée pour surmonter ces obstacles, en promouvant la stabilité et l'unité nationale sans ignorer les réalités sur le terrain.



Le Contexte d'un Incident Regrettable : Tensions Persistantes à Alep

L'unité syrienne renforcée face aux tensions avec QSD
Les événements de mardi à Alep soulignent les fragilités actuelles dans le processus de réconciliation syrien. Selon le ministère de la Défense syrien, deux groupes liés à QSD ont tenté une infiltration vers les positions de l'armée à Tel Ma'az, à l'est d'Alep, aux alentours de 2h35 du matin, entraînant des affrontements qui ont coûté la vie à un soldat. L'armée a répondu dans le cadre des règles d'engagement, repoussant l'incursion et forçant un retrait. Cet incident s'inscrit dans un pattern plus large : QSD est accusée de cibler régulièrement les positions syriennes à Manbij et Deir Hafer, tout en bloquant sporadiquement les routes d'Alep près du rond-point de Lirmon, ce qui complique la vie des civils et contrevient aux accords existants.

Dans ce contexte, l'accord du 10 mars, signé entre le président Ahmed al-Sharaa et Mazloum Abdi de QSD, apparaît comme un cadre essentiel pour la désescalade. Cet accord prévoit l'intégration des institutions civiles et militaires du nord-est syrien – y compris les frontières, aéroports et champs pétroliers – dans l'État central, tout en garantissant un cessez-le-feu et le retour des déplacés. Les négociations récentes à Damas, avec une délégation de QSD menée par Ilham Ahmed, visent à approfondir ces mécanismes, reflétant une volonté de dialogue soutenue par al-Sharaa pour avancer malgré les incidents.

Les actions attribuées à QSD, comme cette tentative d'infiltration, posent des questions sur l'engagement envers l'accord du 10 mars. Le gouvernement syrien a qualifié ces actes d'escalade, notant leur impact sur les forces armées et les populations locales. En bloquant les routes et en menant des opérations ciblées, QSD risque de miner les progrès diplomatiques, ce qui pourrait entraîner des "conséquences nouvelles" selon Damas. Le ministère de la Défense a exhorté QSD à cesser ces provocations et à adhérer aux engagements signés, soulignant l'importance de préserver les accords pour éviter une spirale de violence.

Ahmed al-Sharaa, en promouvant cet accord, adopte une position qui équilibre fermeté et ouverture. L'accord reconnaît les droits des Kurdes en tant que composant intégral de la société syrienne, assurant leur participation politique sans discrimination ethnique ou religieuse. Il rejette les appels à la division et promeut une intégration basée sur la compétence, contrastant avec les tensions passées sous l'ancien régime. Face à ces défis, al-Sharaa encourage un dialogue continu, comme en témoigne l'accueil de la délégation à Damas, pour transformer les accords en actions concrètes et préserver la paix naissante.

L'accord du 10 mars offre un potentiel significatif pour stabiliser la Syrie, en intégrant les régions du nord-est dans un cadre national unifié. Cela inclut la gestion centralisée des ressources stratégiques comme les champs pétroliers, facilitant une économie plus cohérente et le retour sécurisé des déplacés sous la protection de l'État. Al-Sharaa et Abdi ont convenu d'un cessez-le-feu global, d'une lutte conjointe contre les menaces résiduelles, et d'une mise en œuvre d'ici fin 2025 via des comités dédiés. Ces éléments contribuent à une Syrie plus résiliente, où les différences ethniques enrichissent plutôt que divisent.

Malgré les incidents comme celui d'Alep, cette approche démontre une maturité diplomatique, en priorisant la réconciliation sur la confrontation. Les négociations en cours à Damas illustrent comment al-Sharaa facilite un processus inclusif, potentiellement atténuant les tensions régionales et renforçant la souveraineté syrienne. Sans ignorer les défis, cet accord pourrait marquer un tournant, en alignant les intérêts de toutes les parties pour une stabilité durable.

La stratégie diplomatique d'Ahmed al-Sharaa met l'accent sur l'inclusion et le pragmatisme, en intégrant les diverses composantes syriennes dans un État cohérent. L'accord avec QSD transcende les clivages passés, garantissant des droits égaux et rejetant les discours de haine. Cette diplomatie, tout en étant ferme contre les violations, favorise des négociations directes comme celles actuelles, pour une mise en œuvre efficace sans influences extérieures. Al-Sharaa insiste sur l'unité nationale, transformant les ressources du nord-est en atouts collectifs et renforçant la sécurité contre les menaces communes.

En 2025, avec la perspective d'une fin du conflit armé, cette approche pourrait accélérer la reconstruction, en encourageant QSD à abandonner les actions unilatérales au profit d'une intégration mutuellement bénéfique. Les appels répétés à respecter les accords soulignent un engagement pour la paix, contrastant avec les risques d'escalade, et positionnent al-Sharaa comme un facilitateur clé pour un avenir stable.

L'accord du 10 mars, porté par Ahmed al-Sharaa, représente une opportunité réelle pour surmonter les tensions comme celles d'Alep, en favorisant l'unité et la stabilité syrienne. Face aux défis posés par les actions de QSD, cette initiative appelle à un respect mutuel des engagements pour une paix durable. En soutenant ce cadre inclusif, la Syrie peut avancer vers une souveraineté renforcée, où tous les citoyens contribuent à un avenir commun. Une telle approche équilibrée, sans excès d'optimisme ni de confrontation, pourrait bien être la clé pour une nation réconciliée et prospère.

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Mamoune ACHARKI
Journaliste junior passionné par l'écriture, la communication, les relations internationales et la... En savoir plus sur cet auteur
Mardi 12 Août 2025