Le célèbre chanteur de pop rock britannique, Robbie Williams, a déjà frôlé la mort à cause de son intense consommation de poisson. Il en mangeait jusqu’à deux fois par jour, avec à la clé une grave intoxication au mercure. 

La question qui se pose est donc, combien peut-on consommer de poisson sans risque de contracter une sévère intoxication ? Car consommé avec modération, le poisson est très bon pour la santé et il est surtout très bon. 

Le poisson est un aliment riche en minéraux, comme le sélénium et l'iode; une excellente source de protéines, c’est la meilleure source alimentaire de vitamine D naturelle et la meilleure source d'acides gras oméga-3. Il fait partie des aliments les plus sains, selon la FAO (organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture). En manger serait bon pour le cœur et les vaisseaux sanguins. Il existe également un lien entre la consommation de poisson et le développement cognitif. Il réduirait le risque d'accident vasculaire cérébral, de dépression, d'Alzheimer et aurait un effet positif sur certaines maladies chroniques.

Le poisson est aussi très riche en saveur, déclinable à l'infini et peu calorique. Un aliment donc merveilleux, si ce n'est qu’il a aussi sa part d'ombre. En effet, il contient aussi de nombreuses substances polluantes comme les biphényles polychlorés (PCB), les dioxines et les résidus de pesticides. Mais le plus grand danger vient encore du mercure, ou plutôt du méthylmercure. À cause de la pollution, sa présence a littéralement explosé dans certains poissons, mais aussi chez les crustacés (par exemple chez le homard américain).

Les Belges, de grands consommateur de poisson

Les Belges mangent en moyenne 25 kilos de poisson non transformé par personne et par an, avec une nette préférence pour le cabillaud et le saumon (respectivement numéro un et numéro deux du classement). C'est plus que la moyenne européenne qui est de 20 kilos, mais ce n’est pas grand chose si on compare ce chiffre à la consommation de poisson aux Maldives où elle s'élève à 166 kilos par an et par personne.

Même une infime dose de mercure peut s'avérer être toxique

La pénétration du mercure dans l'organisme se fait par voie digestive bien que 95% du mercure absorbé est éliminé dans les selles. Mais même une infime dose peut être toxique. En effet, l'OMS considère que c'est l'un des dix produits chimiques ou groupes de produits chimiques extrêmement préoccupants pour la santé publique. 

En effet, à partir de 100 microgrammes par litre, on peut voir apparaître des symptômes neurologiques comme par exemple des mains ou des pieds engourdis, des sautes d'humeur ou des problèmes de mémoire. On peut aussi avoir les mains qui tremblent, un rétrécissement du champ de vision ou encore un goût métallique en bouche. Pire encore, à partir de 800 microgrammes par litre, l'intoxication peut même être mortelle. En effet, chez un mangeur de poisson régulier, mais raisonnable, le taux est déjà à 10 microgrammes par litre.

 
 Pour éviter les intoxications et bénéficier des bienfaits du poisson, il est conseillé de manger du poisson deux fois par semaine, dont un poisson gras, mais pas plus. L'important repose sur la variété de la provenance et sur les différentes espèces.

La concentration de mercure d'un poisson augmente généralement en fonction de son rang dans la chaîne alimentaire. Autrement dit, les prédateurs qui mangent beaucoup d'autres poissons contenant eux-mêmes du mercure, sont plus à risque. 

Dans cette catégorie on retrouve : le requin, l'espadon, la raie, la lotte, le brochet et le thon rouge. Il faut donc éviter de consommer plus de 150 grammes par semaine, le risque est encore plus élevé pour les femmes enceintes et les enfants de moins de six ans. 

Les poissons les moins pollués sont : le bar, le merlu, l'anchois, le hareng, le maquereau, le saumon, la sardine, l'éperlan et la truite.

Source : https://weekend.levif.be/lifestyle/culinaire/le-p...