L'ODJ Média

La gaffe d’Alger ne trompe personne


le Lundi 8 Novembre 2021

Visiblement, le ridicule ne tue pas. En tout cas, c’est ce qui apparait dans le contexte de la guéguerre médiatique contre le Maroc menée par les généraux de la Mouradia. Le dernier épisode de ce feuilleton de série B est cette « affaire » des trois camionneurs « tués par des armes sophistiquées » dans la zone tampon de Bir Lahlou à l’est de nos provinces du sud.



La gaffe d’Alger ne trompe personne
Catégoriquement démenties par le Maroc, et la Mauritanie, les allégations algériennes suscitent plus le fou rire qu’une quelconque réaction sérieuse. Les membres de la MINURSO (Mission des Nations unies au Sahara), se sont rendus jeudi dernier à Bir Lahlou, localité dans la zone tampon marocaine, pour vérifier les accusations portées contre le Maroc par Alger sur les prétendus « assassinats » des « camionneurs » algériens.

D’emblée, tout parait intriguant dans cette disparition tragique de trois camionneurs algériens. Les spécialistes de la région qui observent l’évolution du dossier du Sahara marocain et des relations maroco-algériennes en particulier n’ont aucun doute dessus : le coup a été monté par les services algériens et le polisario s’est chargé de l’exécution. Autrement, pourquoi ces prétendus camionneurs ont-ils emprunté une longue route désertique dans le « no man’s land » strictement interdit ou ce qu’on appelle communément la « zone tampon », et courir le risque de représailles ?

La route sécurisée allant de Tindouf à la Mauritanie est pourtant bien là. Elle débouche sur le fameux poste frontalier terrestre « Mostafa Benboulaïd ». Cette route a été construite il y a quelques années par Alger et a couté pas moins de 7 Millions d’euros, dans le but de transporter les marchandises vers la Mauritanie. Elle a constitué une « fierté » et un exemple de coopération entre les deux pays.

 L’ancien ministre de l’Intérieur algérien, Nouredine Bedoui (devenu ensuite Premier ministre et écroué pour corruption) avait inauguré à Tindouf cette route avec son homologue mauritanien, Ahmed Ould Abdallah, suite à des accords signés entre les deux pays en 2017.

Selon le gouvernement d’Alger, les « camionneurs » n’ont pas trouvé mieux que d’abandonner cette route bétonnée, construite à grands frais et sécurisée pour emprunter les sables mouvants de la zone de conflit, autrement dit le territoire marocain. Tout porte à croire que la provocation du gouvernement algérien, passé maître dans cet « art », et affinant de jour en jour sa stratégie alambiquée et hasardeuse avec l’objectif affiché de pousser le Royaume du Maroc au conflit armé.

Qui comprendrait sans réagir, tout au moins sans se demander pourquoi des camions et des conducteurs « innocents » traverseraient-ils une zone de guerre verrouillée, couverte de mines s’ils n’avaient pas une mission militaire ?  Ces camions ne porteraient pas des armes ? n’est-ce pas une transgression des accords parrainés par l’ONU ? La preuve irréfutable est bien ce démenti publié immédiatement par le gouvernement de Mauritanie, après le drame et la déclaration provocatrice du président algérien Tebboune avec la volonté affichée de « punir » le Maroc, niant tous les « faits » de cet incident sur son territoire ! Et prouvant donc que l’incursion des « transporteurs » algériens avait eu lieu en zone marocaine contestée et truffée de mines.

Cette provocation, à la limite maladroite, des services algériens n’a pu obtenir que des réactions mettant en avant le ridicule de ce coup monté et cousu de fil blanc. La plus attendue était celle de SM le Roi Mohammed VI. Celui-ci a tout simplement ignoré cette machination, et ce à l’occasion de son discours au peuple pour la commémoration de la Marche Verte, le 6 novembre, jetant aux oubliettes cette manœuvre peu crédible de la part du voisin de l’est.

Il est donc clair qu’à la lumière de cette « affaire » montée de toutes pièces, démontre bien la mauvaise foi , et la volonté à peine cachée d’Alger de pousser à l’extrême une folle escalade verbale. Celle-ci n’engage que le gouvernement de Abdelmajid Tebboune et ses acolytes.
 
 




Lundi 8 Novembre 2021