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La première sur l’équité féministe


​« On ne naît pas femme : on le devient ». Cette phrase de Simone de Beauvoir, dans son œuvre philosophique publié en 1949, Le Deuxième Sexe, n’a pas fait de vagues, mais un raz-de-marée. Cette femme a propulsé la lutte féministe au premier rang. Tout en reniant le fatalisme, en promouvant le libre-arbitre, elle a contribué à l’essor du mouvement dit « existentialisme ». Tout comme Abdurrahmân Badawî, Albert Camus, Abdennour Bidar, ou encore Jean-Paul Sartre, très proche d’elle.



La première sur l’équité féministe
Le féminisme avait un sens réel et concret déjà à l'époque de la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne réalisée par Olympe de Gouge en 1791. Victor Hugo en était un. Il était féministe. L'essentiel est que le terme de féminisme a été diabolisé par les médias. Quatrième pouvoir. Les féministes éclairés ont compris qu'il ne faut évoquer que le principe de l'égalité femmes/hommes. Car ce qui était une lutte noble, pour une cause juste, a été employée à des fins malveillantes, ce qui a donc alimenté les adversaires de ce combat
 
Avec la croyance de tout ouï-dire, un musulman équivaut à Daesh, Al Qaïda. Un chrétien est un américain sanguinaire. Un juif est un sioniste qui veut conquérir. Un féministe équivaut aux femen. On aime aller directement à l'interprétation extrême. Ou extrémiste.
Dans le reportage au salon des Arts ménagers, le 6 mars 1965, Pierre Tchernia a employé sur un ton strictement ironique, cette réplique : « l’outil le plus parfait, le seul outil qui ravaude, qui lave, qui épluche les pommes de terre, qui soigne les enfants et qui sourit à son mari, c’est la femme. Alors n’hésitez pas : achetez une femme ». Il sera allé dans l’extrême, mais ce sont des pensées que hommes mais aussi certaines femmes peuvent défendre !

Marie-Madeleine, premier témoin de Jésus-Christ, n’a jamais été une prostituée pour le monde orthodoxe. Il n’en devint de même pour les catholiques qu’en 1969. Mais il aura fallu attendre 2016 et un Pape éclairé pour qu’elle soit enfin considéré comme elle aurait dû l’être dès le départ, sans la jalousie masculine. Effectivement, elle a été proclamée apôtre par le pape François.
 
De nos jours, il ne paraît même plus choquant de voir les femmes se méfier des hommes. Mais il y a un élément incontournable à mettre en exergue : les femmes ne doivent pas se comporter comme les hommes, ce que beaucoup font afin d’avoir leur place dans la société. Le souci qui ressort est le manque de respect à l’égard du féminisme qui a toujours prôné la qualité des femmes, et donc le caractère complémentaire de ces dernières et des hommes.

Femmes et hommes sont des êtres humains avant tout. Certaines femmes peuvent se montrer violentes à l’égard de leur conjoint tout comme trop entreprenantes, ou révélant une forte discrimination, du machisme, une jalousie furieuse, voire de l’infidélité … ce qui est reproché aux hommes peut leur en être tout autant ! Il n’y a pas de procès à l’égard des femmes, eu égard aux comportements déplacés des hommes tout au long de l’Histoire. Il est plus question d’insister sur cette notion de complémentarité entre les deux genres.
 
Il est clair que chaque femme peut devenir, exactement comme l’homme et sans distinction aucune, la meilleure dans un domaine, mais aussi meilleure amie et confidente, soutien, muse, amour, amante, mère d’enfants mais aussi parfois -ou souvent même- pour l’homme -qui en est le compagnon, ami ou simple collègue de travail-, et doit être, comme il a toujours fallu, respectée.

Cet instinct maternel, cet aspect soucieux et fidèle -sans dire que toutes les femmes sont loyales ou fidèles, comme les hommes- a fait ressortir, au niveau international, une meilleure garantie du respect de décisions importantes pour le monde lorsque les femmes ont été présentes. Cela est un fait indéniable. Il suffit de chercher sur internet ce qu’a été la Conférence « Femmes, Paix, Sécurité et Développement » coprésidée par deux ministres -femmes- des Affaires Etrangères et de la Coopération, sous la houlette d’une éminente responsable -femme- de l’ONU Femmes, en 2016. La place de la femme au même niveau que l’homme est indispensable pour un réel, pérenne, développement de l’Humanité. Les réflexions quant au sujet sont diverses et variées, il convient donc de s’y attarder progressivement.
 
« Tu vas voir des femmes ? N'oublie pas ton fouet. » La grande citation que l’on utilise pour représenter la relation de Nietzsche, ce grand philosophe, aux femmes. « L'homme véritable veut deux choses : le danger et le jeu. C'est pourquoi il veut la femme comme le jouet le plus dangereux. »
 
« Il faut que l'homme soit éduqué pour la guerre et la femme pour le rétablissement du guerrier : tout le reste est sottise. » Ainsi Nietzsche entend protéger la femme amoureuse. C'est également un rappel à l'homme de ne pas oublier la nature de l'amour d'une femme. Elle diffère de celle de l'homme : « Que l'homme craigne la femme quand elle aime : elle fait alors tous les sacrifices et tout autre chose lui semble alors sans valeur. » « La crainte n'est pas synonyme de peur ; il y a en elle une part de respect ; une telle crainte désarme la femme ; elle fait alors tous les sacrifices ». L'essence de l'amour viendrait de la femme. A poursuivre. Mais, d’ores et déjà, à méditer.
 
Par Constant San Sophism


Mardi 19 Octobre 2021