Selon le rapport 2022-2023 de la Fondation du Roi Abdul-Aziz Al Saoud, sur les 3 482 titres publiés cette année-là, 193 étaient des traductions, soit environ 5,5% de la production nationale. Une proportion modeste, surtout si l'on considère le rôle crucial de la traduction dans la diffusion des savoirs et l'enrichissement culturel.
La majorité de ces traductions concernent des œuvres littéraires, principalement du français vers l'arabe. Les sciences humaines et sociales, pourtant vitales pour le développement intellectuel, restent sous-représentées. Les langues sources sont principalement le français, suivi de l'anglais, avec une quasi-absence de traductions à partir de l'amazigh ou d'autres langues africaines.
Plusieurs facteurs expliquent cette situation. Le manque de traducteurs professionnels, la faiblesse des structures éditoriales spécialisées, et l'absence de politiques publiques incitatives freinent le développement de la traduction. De plus, les coûts élevés et les droits d'auteur complexes dissuadent de nombreux éditeurs.
Pourtant, des initiatives existent. L'Académie du Royaume du Maroc, à travers son Instance académique supérieure de traduction, œuvre pour la promotion de la traduction, notamment dans les domaines des sciences humaines et sociales. Des projets de traduction d'ouvrages de référence sont en cours, visant à enrichir le paysage intellectuel marocain.
Cependant, ces efforts restent insuffisants face aux besoins. La traduction devrait être au cœur d'une stratégie culturelle nationale, intégrée dans les politiques éducatives, scientifiques et diplomatiques. Elle est un vecteur de dialogue, de compréhension mutuelle, et de développement.
La traduction au Maroc ressemble à une symphonie inachevée. Les notes sont là, mais l'harmonie manque. Sans une volonté politique forte et une mobilisation des acteurs culturels, la traduction risque de rester un luxe, réservé à une élite, au lieu d'être un outil démocratique d'accès au savoir.
La majorité de ces traductions concernent des œuvres littéraires, principalement du français vers l'arabe. Les sciences humaines et sociales, pourtant vitales pour le développement intellectuel, restent sous-représentées. Les langues sources sont principalement le français, suivi de l'anglais, avec une quasi-absence de traductions à partir de l'amazigh ou d'autres langues africaines.
Plusieurs facteurs expliquent cette situation. Le manque de traducteurs professionnels, la faiblesse des structures éditoriales spécialisées, et l'absence de politiques publiques incitatives freinent le développement de la traduction. De plus, les coûts élevés et les droits d'auteur complexes dissuadent de nombreux éditeurs.
Pourtant, des initiatives existent. L'Académie du Royaume du Maroc, à travers son Instance académique supérieure de traduction, œuvre pour la promotion de la traduction, notamment dans les domaines des sciences humaines et sociales. Des projets de traduction d'ouvrages de référence sont en cours, visant à enrichir le paysage intellectuel marocain.
Cependant, ces efforts restent insuffisants face aux besoins. La traduction devrait être au cœur d'une stratégie culturelle nationale, intégrée dans les politiques éducatives, scientifiques et diplomatiques. Elle est un vecteur de dialogue, de compréhension mutuelle, et de développement.
La traduction au Maroc ressemble à une symphonie inachevée. Les notes sont là, mais l'harmonie manque. Sans une volonté politique forte et une mobilisation des acteurs culturels, la traduction risque de rester un luxe, réservé à une élite, au lieu d'être un outil démocratique d'accès au savoir.