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La vaccination est et sera toujours le principal rempart contre une vingtaine de maladies mortelles


Attention, les polémiques galvaudées autour de la vaccination contre le Covid, ne doivent pas nous brouiller la vue quant à l’importance vitale de la vaccination contre une vingtaine de maladies graves, particulièrement chez l’enfant.
Il s’avère donc, qu'aujourd'hui, plus que jamais, il faut continuer à se faire vacciner contre une vingtaine de maladies, qui peuvent s’avérer être mortelles, en absence de vaccination. C’est le message clé de la semaine mondiale de la vaccination célébrée du 25 au 30 avril 2022.



Dr Anwar CHERKAOUI

La vaccination est et sera toujours le principal rempart contre une vingtaine de maladies mortelles
Retour sur l’histoire de la vaccination au Maroc et sur la nécessité de continuer à se faire vacciner contre une dizaine de maladies, qui peuvent s’avérer être mortelles, particulièrement pour les enfants, en absence de vaccination.
 
Jusqu’à début des années 1980, au Maroc, seuls 30% des enfants en bas âge (de la naissance à 5 ans), étaient vaccinés contre les 6 maladies cibles de l’enfance (la tuberculose, la coqueluche, la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et la rougeole).
 
De ce fait, Le Maroc perdait chaque année 30 000 enfants. Grâce aux campagnes nationales de vaccination, en dix ans, entre 1988 et 1999, la vaccination contre les six maladies de l’enfance a couvert presque 95 % des enfants marocains.
 
Cet acquis a t il été menacé à cause du Covid-19?
Car, avec cette pandémie, la couverture vaccinale à travers le monde contre les six maladies précitées a régressé dans plusieurs pays, avertit l’OMS.
Il est impératif de faire très attention à la résurgence de ces maladies mortelles ou très handicapantes pour les enfants.
 
Il faut préciser que pendant la période de Covid, vingt-trois millions d’enfants ( 23 millions), à travers le monde, n’ont pas reçu les vaccins de base dans le cadre des services de vaccination systématique en 2020, soit 3,7 millions de plus qu’en 2019, selon les données officielles publiées par l’OMS et l’UNICEF.
 
Des chiffres sur la vaccination des enfants dans le monde ont  montré que la plupart des pays ont connu en 2020 des baisses des taux de vaccination des enfants, à cause du Covid.
 
 
Y a-t-il des perturbations concernant le programme de vaccination des enfants au Maroc? Selon le communiqué du Ministère de la santé, il n’y a pas à s’inquiéter.
 
Cependant, on ne peut que s’inquiéter de constater que dans de nombreux pays à travers le monde, jusqu’à 17 millions d’enfants n’ont probablement pas reçu un seul vaccin au cours en 2021, ce qui creuse encore des inégalités déjà immenses en matière d’accès aux vaccins.
 
La plupart de ces enfants vivent dans des communautés touchées par un conflit, dans des endroits reculés mal desservis, ou dans des taudis ou des bidonvilles où les privations sont nombreuses, notamment du fait d’un accès restreint aux soins de santé de base et aux services sociaux essentiels.
 
La question se pose pour les coins les plus reculés du Maroc, ou les équipes de vaccination rencontrent de grosses difficultés, pour y accéder.
Car, il faut bien le rappeler, que pendant les campagnes de vaccination des années 90, on ne pouvait accéder à des coins montagneux que grâce à des mulets portant personnel et matériel de vaccination
 
«Alors même que les pays réclament à cor et à cri de pouvoir disposer de vaccins contre la COVID-19, nous avons régressé pour les autres vaccinations, ce qui expose les enfants à des maladies dévastatrices, mais évitables comme la rougeole, la poliomyélite ou la méningite», avait déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.
La multiplication des flambées épidémiques serait catastrophique pour les communautés et les systèmes de santé qui luttent déjà contre le COVID-19. Il n’en est que plus urgent d’investir dans la vaccination des enfants et de veiller à ce que chaque enfant en bénéficie ». C’est également l’esprit de cette semaine mondiale de la vaccination organisée du 25 au 30 avril 2022.


 
«Nous devrions voir dans ces éléments un avertissement clair: la pandémie de COVID-19 et les perturbations qu’elle entraîne nous font perdre un terrain précieux, ce que nous ne pouvons pas nous permettre.
Les conséquences auront un coût sur la vie et le bien-être des plus vulnérables», a déclaré Henrietta Fore, Directrice générale de l’UNICEF. Et d’ajouter: «avant même la pandémie, certains signes inquiétants, comme les épidémies généralisées de rougeole il y a deux ans, montraient que nous commencions à perdre du terrain dans le combat mené pour vacciner les enfants contre les maladies infantiles évitables.
 
Avec la pandémie, une situation déjà mauvaise a encore empiré. La distribution équitable des vaccins contre la COVID-19 est au cœur des préoccupations de tous, mais nous ne devons pas oublier que la distribution des vaccins a toujours manqué d’équité, même si cela ne doit pas être une fatalité».
 

Les pays qui ont vu un recul alarmant dans la vaccination des enfants en bas âge, sont l’Inde, le Pakistan, l'Indonésie, les Philippines, le Mexique, le Mozambique, l’Angola, la Tanzanie, l’Argentine, le Venezuela et le Mali. Le nombre d’enfants n’ayant pas reçu leurs doses de vaccins varie ente 1 400 000 et 193 000, par pays.
 
Dans la plupart des pays, les moyens et le personnel ont dans une large mesure été affectés au soutien de la riposte au COVID-19, ce qui a fortement perturbé les services de vaccination dans de nombreuses régions du monde.
 
Au Maroc, on n’a pas de chiffres officiels sur l’impact de l’épidémie de la Covid 19 sur le déroulement des autres consultations, sur les éventuels retards de rendez-vous pour d’autres pathologies, sur le report d’opérations chirurgicales à des dates ultérieures. De même, on n’a pas d’éléments tangibles et mesurables du ministère de tutelle que les programmes de la vaccination de base des enfants de la naissance à 5 ans n’ont pas été perturbé.
 

Mardi 26 Avril 2022



le Mardi 26 Avril 2022