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Le FM6I passe à l’action : 19 milliards de dirhams pour booster l’investissement national


Rédigé par La rédaction le Vendredi 11 Juillet 2025

Le Fonds Mohammed VI pour l’Investissement passe à l’action : 19 milliards de dirhams mobilisés pour booster les entreprises marocaines et relancer l’économie :
Le Fonds Mohammed VI pour l’Investissement entre en phase active avec 14 sociétés sélectionnées.
19 milliards de dirhams pour relancer l’investissement sectoriel et régional.
Une gouvernance exemplaire au service de la performance durable.



Une impulsion concrète attendue depuis 2020 et one nouvelle ère pour la politique d’investissement au Maroc ?

Le FM6I passe à l’action : 19 milliards de dirhams pour booster l’investissement national
Bonne nouvelle pour l’économie marocaine. Après des mois d’attente et d’interrogations, le Fonds Mohammed VI pour l’Investissement (FM6I) entre enfin en phase opérationnelle. Quatre ans après l’annonce solennelle de sa création dans le discours du Trône du 9 octobre 2020, ce bras financier stratégique se matérialise à travers une première mobilisation de 19 milliards de dirhams, injectés via 14 sociétés de gestion chargées de piloter des fonds sectoriels et thématiques. C’est un signal fort adressé aux investisseurs, aux entreprises marocaines et à l’ensemble du tissu productif du pays.

L’un des mérites de ce lancement réside dans l’effet de levier généré. Pour 4,5 milliards de dirhams injectés directement par le FM6I, ce sont près de 14,5 milliards de dirhams supplémentaires qui ont été levés auprès de partenaires nationaux et internationaux. Résultat : un levier supérieur à quatre fois. Ce mécanisme donne une toute nouvelle ampleur à l’initiative, avec des implications concrètes sur la relance de l’investissement, la création d’emplois et le renforcement des fonds propres des entreprises.

Contrairement à de simples subventions ou aides publiques conjoncturelles, cette logique de cofinancement mise sur la durabilité. Les fonds sont domiciliés au Maroc, parfois en partenariat avec des véhicules d’investissement étrangers, et les sociétés internationales retenues sont invitées à créer des équipes opérationnelles sur place. Un premier pas vers la constitution d’un véritable écosystème marocain du private equity.

Autre bonne nouvelle : la stratégie d’allocation des fonds ne laisse rien au hasard. Le FM6I a choisi de couvrir les secteurs jugés prioritaires pour l’économie marocaine :

Industrie : 3 fonds spécifiques, pour accompagner la réindustrialisation et renforcer la souveraineté productive.
Agriculture et agro-industrie : 1 fonds, dans un contexte où la sécurité alimentaire devient un enjeu stratégique.
Tourisme : 2 fonds, pour moderniser l’offre, attirer de nouveaux profils de visiteurs et renforcer les chaînes de valeur.
Transport et logistique : 1 fonds, essentiel pour améliorer la compétitivité territoriale.
Enfin, 7 fonds généralistes, conçus avec des tickets d’investissement adaptés aux besoins des PME et ETI.

Cette segmentation sectorielle et par typologie d’entreprise témoigne d’un souci de pragmatisme. Elle vise à éviter l’écueil du « tout pour les grandes entreprises » et à intégrer pleinement les petites structures, souvent exclues des financements classiques.

Le FM6I a misé sur une diversité assumée : 9 sociétés de gestion marocaines, dotées d’une connaissance fine du terrain, ont été retenues aux côtés de 5 sociétés internationales disposant d’une expertise reconnue dans la gestion de fonds d’investissement. Un équilibre pertinent, qui permet de combiner enracinement local et standards internationaux.

Ce mix offre également une opportunité unique de transfert de compétences et de montée en gamme du savoir-faire national en matière de structuration financière, de due diligence, de gestion des risques ou encore d’analyse d’impact.

Au-delà du simple financement, l’objectif est clair : faire du Maroc un hub régional et continental en matière de private equity, capable d’attirer des capitaux long terme vers l’Afrique tout en consolidant son tissu productif interne.

Le FM6I ne se contente pas de financer. Il entend aussi donner l’exemple en matière de gouvernance. En tant que signataire des Principes pour l’Investissement Responsable (PRI) des Nations Unies, il impose à ses partenaires le respect strict des normes ESG (Environnement, Social, Gouvernance).

Cette exigence s’exprime dès la phase de sélection des sociétés de gestion et se poursuit tout au long de la vie des fonds via un suivi rigoureux. C’est une manière d’inscrire ces investissements dans une logique de performance durable, à la fois financière et sociétale.

Dans un pays confronté à de nombreux défis – changement climatique, inégalités régionales, fragilité de certaines catégories d’entreprises – cet ancrage dans une vision responsable constitue une avancée notable.

Ce déploiement marque sans doute un tournant structurel dans la politique publique d’investissement au Maroc. Plutôt que de parier sur la dépense publique directe, l’État choisit ici de jouer un rôle de catalyseur, en facilitant l’accès au capital tout en responsabilisant les acteurs privés.

Ce type de montage financier permet également d’impliquer des investisseurs étrangers de long terme, attirés par la stabilité du cadre juridique, la crédibilité du FM6I et les perspectives de rendement.

Le message envoyé est clair : le Maroc ne veut plus subir les flux d’investissement internationaux ; il veut les organiser, les orienter et en tirer le meilleur parti, dans une logique de souveraineté économique.
 

Le bon signal, au bon moment

Dans un contexte mondial incertain, où la compétitivité passe de plus en plus par l’accès au financement long terme, cette initiative tombe à point nommé. Elle redonne confiance, structure le marché, et permet à des projets à fort potentiel de voir enfin le jour.

Le Fonds Mohammed VI pour l’Investissement, longtemps attendu, est désormais pleinement en marche. Il appartient maintenant aux entreprises marocaines, aux gestionnaires de fonds et aux institutions partenaires de transformer cette impulsion en résultats concrets. Car au bout du compte, ce ne sont pas les milliards investis qui comptent, mais les emplois créés, les chaînes de valeur dynamisées et les territoires réintégrés dans la croissance.

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Vendredi 11 Juillet 2025