Une stratégie volontariste pour une compétitivité renforcée
Le Maroc a dévoilé, mardi 2 décembre 2025 à Rabat, un ambitieux programme d’accompagnement technique destiné aux PME du secteur logistique. Derrière ce rendez-vous institutionnel, piloté par le ministère du Transport et de la Logistique à travers l'Agence Marocaine de Développement de la Logistique, se joue bien davantage qu’un simple dispositif d’aide : une véritable bascule stratégique pour libérer le potentiel logistique national et donner aux petites et moyennes entreprises les moyens de devenir les catalyseurs d’un Maroc plus compétitif.
Dans un pays où les multinationales ont depuis longtemps compris la valeur ajoutée d’une supply chain performante, l’enjeu est surtout de permettre aux PME marocaines de franchir un cap. Aujourd’hui, seules 5 % d’entre elles externalisent leur chaîne logistique, selon l’Observatoire marocain de la compétitivité logistique. C’est peu, mais c’est un formidable réservoir de progression.
Un marché structuré, des opportunités enfin accessibles
Au cœur de cette dynamique, quatre domaines d’action ont été identifiés pour réduire le différentiel de compétitivité : le foncier logistique aménagé, le soutien à l’investissement, l’appui aux très petites entreprises et un programme d’accompagnement technique.
L’approche est pragmatique, ciblée et orientée résultats.
Le volet foncier, souvent considéré comme un frein historique pour les opérateurs, bénéficie d’un véritable coup d’accélérateur. Plus de 600 hectares de zones logistiques sécurisées sont désormais disponibles ou en cours de développement, de Laâqliâa à Fès, en passant par Kénitra, Casablanca ou encore Dakhla. Cette massification de l’offre foncière — de lots L à XL — ouvre la voie à des installations modernes, calibrées pour les besoins du commerce national et international.
Dans certaines zones, comme Oulad Saleh au sud de Casablanca, les futurs lots de 3 à 6 hectares promettent de devenir de véritables hubs intégrés. Autant de terrains pensés pour accueillir des infrastructures capables d’absorber la montée en puissance des flux logistiques, notamment à l’approche des grands rendez-vous économiques et sportifs que le Maroc prépare pour la décennie 2030.
Un soutien financier massif et structurant
L’État assume ici pleinement son rôle d’investisseur stratégique. Le dispositif principal de soutien à l’investissement a déjà permis d’approuver plus de 1,2 milliard de dirhams d’investissements privés en 2024-2025 dans la logistique. Le secteur bénéficie également d’un statut prioritaire et d’un bonus de 5 % sur le capex dans certains projets.
La logique est simple : attirer, sécuriser et amplifier les investissements dans un secteur devenu central pour la compétitivité nationale. Les entrepôts de plus de 10 000 m², par exemple, sont désormais au cœur des priorités publiques.
Les TPME, souvent reléguées au second plan, se voient quant à elles offrir un cadre de soutien inédit : prime de 10 % pour les activités prioritaires, soutien aux unités logistiques portuaires, dispositifs pour les logisticiens « asset light », et jusqu’à sept années de loyer couvertes dans certains programmes. Une manière concrète de réduire les barrières à l’entrée et de permettre aux plus petits acteurs d'accéder à l’innovation logistique.
Le programme PME Supply Chain : un outil qui change la donne
Le nouvel instrument phare est sans doute le programme PME Supply Chain, doté de 100 millions de dirhams. Il se veut un levier direct pour renforcer la productivité des logisticiens marocains et leur permettre de monter en gamme.
Le dispositif s’appuie sur une approche partenariale : les principales fédérations sectorielles affiliées à la CGEM — du BTP aux fruits et légumes, en passant par les céréales et la pharmacie — sont invitées à travailler main dans la main avec les PME logistiques. L’objectif : améliorer la performance des entrepositaires, transporteurs, messagers, 3PL/4PL et freight forwarders.
Derrière ces catégories techniques se cache une ambition simple : accompagner la professionnalisation d’un tissu économique encore trop fragmenté, en introduisant plus de digitalisation, de certifications QSE, de cloud logistics et de conseil en performance. La transition écologique, elle aussi, se fraye un chemin à travers des services de “Green Consulting”.
Une vision logistique plus moderne, plus inclusive, plus marocaine
Ce programme ne se limite pas à une liste de mesures administratives. Il reflète une vision : celle d’un Maroc qui place la logistique au cœur de sa transformation économique. Dans un monde où la compétitivité se joue autant dans les entrepôts que dans les salles de conseil, l’État envoie un signal clair : les PME ne sont pas seulement invitées à suivre, elles sont appelées à mener la marche.
La synergie recherchée entre les associations professionnelles et les opérateurs privés dessine un modèle plus collaboratif et plus résilient. Et alors que le pays multiplie les projets structurants — ports, zones industrielles, corridors logistiques, développement du commerce extérieur — ce programme arrive comme une pièce manquante du puzzle.
Il donne aux PME logistiques une place à la hauteur de leur potentiel : celle d’un moteur économique, pas d’un simple maillon.
Un Maroc prêt à jouer dans la cour des grands
L’accompagnement technique des PME logistiques, désormais inscrit dans une stratégie nationale cohérente, marque un tournant positif. Les investissements se sécurisent, les zones se multiplient, les dispositifs s’affinent.
Ce que Rabat a présenté n’est pas seulement un programme d’appui : c’est un message adressé aux opérateurs, aux investisseurs et aux partenaires internationaux.
Le Maroc veut monter en gamme.
Et il s’en donne les moyens.
Dans un pays où les multinationales ont depuis longtemps compris la valeur ajoutée d’une supply chain performante, l’enjeu est surtout de permettre aux PME marocaines de franchir un cap. Aujourd’hui, seules 5 % d’entre elles externalisent leur chaîne logistique, selon l’Observatoire marocain de la compétitivité logistique. C’est peu, mais c’est un formidable réservoir de progression.
Un marché structuré, des opportunités enfin accessibles
Au cœur de cette dynamique, quatre domaines d’action ont été identifiés pour réduire le différentiel de compétitivité : le foncier logistique aménagé, le soutien à l’investissement, l’appui aux très petites entreprises et un programme d’accompagnement technique.
L’approche est pragmatique, ciblée et orientée résultats.
Le volet foncier, souvent considéré comme un frein historique pour les opérateurs, bénéficie d’un véritable coup d’accélérateur. Plus de 600 hectares de zones logistiques sécurisées sont désormais disponibles ou en cours de développement, de Laâqliâa à Fès, en passant par Kénitra, Casablanca ou encore Dakhla. Cette massification de l’offre foncière — de lots L à XL — ouvre la voie à des installations modernes, calibrées pour les besoins du commerce national et international.
Dans certaines zones, comme Oulad Saleh au sud de Casablanca, les futurs lots de 3 à 6 hectares promettent de devenir de véritables hubs intégrés. Autant de terrains pensés pour accueillir des infrastructures capables d’absorber la montée en puissance des flux logistiques, notamment à l’approche des grands rendez-vous économiques et sportifs que le Maroc prépare pour la décennie 2030.
Un soutien financier massif et structurant
L’État assume ici pleinement son rôle d’investisseur stratégique. Le dispositif principal de soutien à l’investissement a déjà permis d’approuver plus de 1,2 milliard de dirhams d’investissements privés en 2024-2025 dans la logistique. Le secteur bénéficie également d’un statut prioritaire et d’un bonus de 5 % sur le capex dans certains projets.
La logique est simple : attirer, sécuriser et amplifier les investissements dans un secteur devenu central pour la compétitivité nationale. Les entrepôts de plus de 10 000 m², par exemple, sont désormais au cœur des priorités publiques.
Les TPME, souvent reléguées au second plan, se voient quant à elles offrir un cadre de soutien inédit : prime de 10 % pour les activités prioritaires, soutien aux unités logistiques portuaires, dispositifs pour les logisticiens « asset light », et jusqu’à sept années de loyer couvertes dans certains programmes. Une manière concrète de réduire les barrières à l’entrée et de permettre aux plus petits acteurs d'accéder à l’innovation logistique.
Le programme PME Supply Chain : un outil qui change la donne
Le nouvel instrument phare est sans doute le programme PME Supply Chain, doté de 100 millions de dirhams. Il se veut un levier direct pour renforcer la productivité des logisticiens marocains et leur permettre de monter en gamme.
Le dispositif s’appuie sur une approche partenariale : les principales fédérations sectorielles affiliées à la CGEM — du BTP aux fruits et légumes, en passant par les céréales et la pharmacie — sont invitées à travailler main dans la main avec les PME logistiques. L’objectif : améliorer la performance des entrepositaires, transporteurs, messagers, 3PL/4PL et freight forwarders.
Derrière ces catégories techniques se cache une ambition simple : accompagner la professionnalisation d’un tissu économique encore trop fragmenté, en introduisant plus de digitalisation, de certifications QSE, de cloud logistics et de conseil en performance. La transition écologique, elle aussi, se fraye un chemin à travers des services de “Green Consulting”.
Une vision logistique plus moderne, plus inclusive, plus marocaine
Ce programme ne se limite pas à une liste de mesures administratives. Il reflète une vision : celle d’un Maroc qui place la logistique au cœur de sa transformation économique. Dans un monde où la compétitivité se joue autant dans les entrepôts que dans les salles de conseil, l’État envoie un signal clair : les PME ne sont pas seulement invitées à suivre, elles sont appelées à mener la marche.
La synergie recherchée entre les associations professionnelles et les opérateurs privés dessine un modèle plus collaboratif et plus résilient. Et alors que le pays multiplie les projets structurants — ports, zones industrielles, corridors logistiques, développement du commerce extérieur — ce programme arrive comme une pièce manquante du puzzle.
Il donne aux PME logistiques une place à la hauteur de leur potentiel : celle d’un moteur économique, pas d’un simple maillon.
Un Maroc prêt à jouer dans la cour des grands
L’accompagnement technique des PME logistiques, désormais inscrit dans une stratégie nationale cohérente, marque un tournant positif. Les investissements se sécurisent, les zones se multiplient, les dispositifs s’affinent.
Ce que Rabat a présenté n’est pas seulement un programme d’appui : c’est un message adressé aux opérateurs, aux investisseurs et aux partenaires internationaux.
Le Maroc veut monter en gamme.
Et il s’en donne les moyens.