Pourquoi protéger les mers et océans ?
Il est facile d’oublier que plus de 70 % de la surface de notre planète est recouverte par les mers et océans. Pourtant, ces espaces regorgent de vie et jouent un rôle crucial pour notre survie : régulation du climat, oxygène, ressources alimentaires… Mais aujourd’hui, ils sont menacés par la surpêche, la pollution plastique, le réchauffement climatique et l’acidification des eaux.
Pour le Maroc, dont l’économie côtière est vitale, préserver ces écosystèmes est aussi une question de sécurité alimentaire et de développement durable. Protéger, ce n’est pas seulement interdire, mais trouver un équilibre entre l’utilisation des ressources et leur régénération.
Pour le Maroc, dont l’économie côtière est vitale, préserver ces écosystèmes est aussi une question de sécurité alimentaire et de développement durable. Protéger, ce n’est pas seulement interdire, mais trouver un équilibre entre l’utilisation des ressources et leur régénération.
Les nouvelles Aires Marines Protégées : un pas en avant
La création des huit nouvelles AMP est un signal fort. Ces zones, réparties entre l’Atlantique et la Méditerranée, ne sont pas seulement des réserves fermées à toute activité humaine. Elles sont pensées comme des espaces de gestion durable, où certaines pratiques de pêche ou de tourisme peuvent être adaptées pour respecter la biodiversité. L’idée est de permettre à la nature de souffler un peu, de restaurer les populations de poissons, les herbiers marins et même des espèces menacées.
Un bénéfice pour l’environnement… et pour les humains
On pourrait croire que protéger la mer, c’est juste une affaire d’écologistes. En réalité, cela concerne directement nos assiettes et nos économies. Des océans en bonne santé, c’est une pêche plus durable pour les milliers de familles qui en vivent. C’est aussi un atout touristique : imaginez des plongées au milieu de coraux préservés, des criques propres et des dauphins qui reviennent dans certaines zones.
De plus, les AMP peuvent agir comme un « bouclier naturel » contre les effets du changement climatique. Des littoraux bien entretenus résistent mieux à l’érosion et aux tempêtes, tandis que les herbiers marins absorbent du CO2, contribuant ainsi à atténuer le réchauffement.
De plus, les AMP peuvent agir comme un « bouclier naturel » contre les effets du changement climatique. Des littoraux bien entretenus résistent mieux à l’érosion et aux tempêtes, tandis que les herbiers marins absorbent du CO2, contribuant ainsi à atténuer le réchauffement.
Les défis qui restent à surmonter
Bien sûr, tout n’est pas simple. Créer une aire marine protégée sur le papier est une chose, la faire vivre en est une autre. Cela demande des moyens humains (gardes, scientifiques, associations locales), financiers (surveillance, équipements) et politiques (lois claires et respectées).
Il y a aussi la question des communautés locales. Beaucoup vivent de la pêche artisanale et peuvent craindre de perdre leurs revenus. C’est pourquoi le succès de ces AMP dépendra de leur implication. Si les pêcheurs voient des bénéfices concrets, comme le retour de poissons plus nombreux et plus gros, ils deviendront les premiers défenseurs de ces zones.
Il y a aussi la question des communautés locales. Beaucoup vivent de la pêche artisanale et peuvent craindre de perdre leurs revenus. C’est pourquoi le succès de ces AMP dépendra de leur implication. Si les pêcheurs voient des bénéfices concrets, comme le retour de poissons plus nombreux et plus gros, ils deviendront les premiers défenseurs de ces zones.
Une démarche internationale et locale à la fois
Avec cette décision, le Maroc rejoint un mouvement mondial impulsé par l’accord de Kunming-Montréal signé lors de la COP15 sur la biodiversité. Mais l’originalité marocaine réside dans sa capacité à combiner ces engagements globaux avec ses propres réalités : une pêche artisanale vivace, des côtes très fréquentées et un potentiel touristique énorme.
Le pays peut ainsi devenir un exemple pour d’autres nations africaines et méditerranéennes : montrer qu’il est possible de protéger ses ressources marines tout en dynamisant son économie locale.
Le pays peut ainsi devenir un exemple pour d’autres nations africaines et méditerranéennes : montrer qu’il est possible de protéger ses ressources marines tout en dynamisant son économie locale.
Le Maroc a lancé un pari audacieux : protéger 30 % de ses espaces maritimes d’ici 2030.
Les huit nouvelles aires marines protégées sont une étape prometteuse qui montre que le Royaume prend au sérieux la préservation de sa biodiversité. Mais pour que ce pari soit gagné, il faudra de la persévérance, des moyens et surtout une implication forte des communautés locales.
Protéger la mer, c’est en réalité protéger les générations futures. Et si, dans quelques années, les côtes marocaines devenaient un modèle de mer vivante et durable ? L’histoire est en train de s’écrire.
Protéger la mer, c’est en réalité protéger les générations futures. Et si, dans quelques années, les côtes marocaines devenaient un modèle de mer vivante et durable ? L’histoire est en train de s’écrire.