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Le Maroc, un pays encore trop accro au cash


Rédigé par La Rédaction le Vendredi 27 Septembre 2024



Le Cash en Circulation au Maroc : 28% du PIB, Ça Interpelle !

Le Maroc, un pays encore trop accro au cash
Le Maroc est confronté à une situation étonnante : le cash représente 28 % de son PIB, une proportion anormalement élevée comparée aux standards internationaux. Ce phénomène alerte les économistes, car il reflète à la fois un recours massif aux transactions informelles et une méfiance vis-à-vis des solutions numériques de paiement.

Sur le plan économique, cette dépendance au cash freine l’intégration financière et la modernisation des transactions. L'État marocain tente de contrer ce phénomène par des lois de finances qui plafonnent les paiements en espèces. Cependant, les effets de ces mesures semblent limités. Politiquement, la lutte contre l’économie informelle devient un enjeu de taille pour assurer une traçabilité des flux financiers. Socialement, cette prédominance du cash reflète un manque de confiance dans le système bancaire et une fracture numérique persistante, notamment dans les zones rurales.

Des pays comme la Suède ou la Corée du Sud ont amorcé une transition vers une société sans cash, réduisant drastiquement l’usage des espèces grâce à des solutions numériques inclusives. Au Maroc, cette transition reste balbutiante, freinée par des infrastructures technologiques insuffisantes et un cadre législatif encore trop permissif.

Le chemin vers la réduction de l’usage du cash au Maroc reste semé d’embûches. Sans une réforme en profondeur et une sensibilisation des citoyens, le pays risque de maintenir ce taux élevé de cash en circulation, freinant ainsi son développement économique. Les incertitudes demeurent sur l'efficacité à court terme des politiques mises en place pour y remédier.

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Vendredi 27 Septembre 2024