Depuis sa création, Mawazine fait l’objet de controverses, notamment sur le choix d’artistes jugés éloignés des valeurs traditionnelles marocaines. Longtemps cantonnées à des cercles conservateurs et aux réseaux sociaux, ces critiques trouvent désormais un écho direct dans le discours politique.
Dans son communiqué, le PJD fustige ce qu’il décrit comme une « politique de décadence artistique », accusant les organisateurs de promouvoir « la futilité et la vulgarité au rang de politique culturelle publique ». Le parti va plus loin, exprimant sa crainte de voir ces « dérives artistiques » devenir des références pour les générations futures.
Au-delà de la question des valeurs, c’est aussi l’aspect financier du festival qui alimente les critiques. Depuis plusieurs années, des voix s’élèvent pour dénoncer les sommes importantes allouées à Mawazine, estimant que cet argent public serait plus utile dans des secteurs essentiels tels que la santé ou l’éducation. Le PJD reprend cet argument, dénonçant un « gaspillage des fonds publics » au profit d’artistes et de spectacles jugés déconnectés des priorités nationales, sans toutefois avancer de chiffres précis.
Au final, le cas Mawazine dépasse désormais la sphère culturelle pour devenir un véritable sujet de débat politique et social, cristallisant des tensions autour de la place de la culture, des valeurs et de la gestion des deniers publics au Maroc.