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Le Polisario promet un 11 septembre au Maroc… et le monde regarde ailleurs !




Par Aziz Boucetta

Le Polisario promet un 11 septembre au Maroc… et le monde regarde ailleurs !

Faisons un parallèle… Le 11 septembre 2001, plusieurs individus d’al-Qaïda embarquent dans des avions et commettent les attentats de funeste mémoire. L’organisation terroriste est basée en Afghanistan, où les Talibans sévissent. Le pays victime, les Etats-Unis, reçoit la sympathie et l’empathie du monde (Je suis Américain), et le monde réagit en allant botter les Talibans en Afghanistan et bouter al-Qaïda d’Afghanistan, libérant à l’occasion le peuple de ce pays. Remplaçons maintenant al-Qaïda par Polisario, Afghanistan par Algérie et USA par Maroc…
 

La même chose s’est produite en Syrie/Irak avec Daech et l’Europe, menacée par des actions terroristes commises ou à commettre par des individus venant de Mésopotamie en France Allemagne, Belgique Royaume-Uni… Et encore pour Israël et le Hamas… Les pays attaqués ou victimes se défendent, avec l’appui de la communauté internationale, avec réunions en cascade du Conseil de Sécurité.
 

Voici 15 jours, sur une chaîne télé algérienne, un sinistre individu ci-devant colonel de l’armée algérienne et répondant au nom de Mediouni appelle clairement et explicitement les gens du Polisario à commettre des attentats au Maroc, dans la profondeur du royaume, à Casa et Rabat, peut-être Marrakech aussi… Mais dans le monde, nul ne bougea ! Puis, quelques jours après, c’est au tour de Tayeb Zitouni, chef du RND de la majorité présidentielle, d’appeler voire d’exhorter les Marocains à « renverser le Makhzen ». Et voilà que le chef des milices du Polisario El Ouali Akeik s’exprime dans les colonnes du prestigieux The Economist et raconte tranquillement l’intention de son mouvement de commettre des actions terroristes au Maroc. Et tout cela se produit dans un climat plus que tendu, encore plus que délétère entre les deux pays.
 

Et personne dans le monde ne s’en offusque !
 

Le régime algérien est dans une spirale de folie qui présente de grands risques d’éclater en actes… de folie, ciblant des civils au Maroc. Un acte terroriste ciblant des anonymes, sans défense, dans des actes de grande envergure, est un crime contre l’humanité, par essence imprescriptible. Les gouvernants algériens ne s’en cachent pas, puisque le colonel Mediouni n’a pas été poursuivi, pas plus que la chaîne télé qui a diffusé ses propos, ou encore le type du Polisario qui menace à son tour d’étendre la guerre dans des zones civiles.
 

La « communauté internationale » si prompte à se plaindre dès qu’un pays européen ou les Etats-Unis sont ciblés, regardent aujourd’hui ailleurs, dans une posture étrange d’irresponsabilité. Car ce que cette communauté devrait savoir est que ces actes pourront un jour la frapper sur son sol, ou au moins créer un précédent dans lequel tout « mouvement de libération » pourrait frapper aveuglément des populations civiles.
 

En 1963, lors de la Guerre des Sables, le général de Gaulle avait dit ceci à son ministre Alain Peyrefitte : « Nous aidons les Marocains, en leur fournissant des armes. Nous aidons les Algériens, en mettant à leur disposition notre aérodrome de Colomb-Béchar (en 1963, la France conservait encore une présence militaire en Algérie, ndlr). Par le fait, nous les aidons à s’entretuer ». Aujourd’hui, il semblerait que l’extrême tension prévalant entre Alger et Rabat ne suscite qu’indifférence en Espagne, obnubilée par son gaz, en France, qui a du mal à gérer et digérer son histoire maghrébine, et en Allemagne, où un think tank avait clairement déclaré le besoin de « freiner » l’avancée du Maroc.
 

Est-ce ainsi que l’on se préoccupe du sort d’un pays ami, voisin stratégique ? Le Maroc est « allié majeur » de l’OTAN et a signé avec l’Union Européenne un partenariat lui conférant un « statut avancé ». Il est aujourd’hui menacé d’actes terroristes sur son sol mais ni l’UE, ni l’OTAN ni les deux pays historiquement proches du Maroc que sont la France et l’Espagne n’ont réagi aux menaces terroristes, très largement couvées par le pouvoir algérien. Seul Israël, par la voix d’un de ses députés, Meir Masri, a prévenu que « si on touche au Maroc, on touche à Israël, et Israël ne plaisante pas. Le Maroc est une ligne rouge ».
 

Le royaume est fort de ses services, professionnels et expérimentés, et il s’appuie pour sa protection sur son armée, aguerrie, suréquipée et prête. Il fera face à ces menaces, mais le Maroc et les Marocains devraient réfléchir sur ces alliances et demander plus d’implication de leurs partenaires à l’égard d’un voisin qui n’a pas hésité à menacer le Conseil de Sécurité de l’ONU d’une déstabilisation de la région Sahel.
 

Pris dans leur folie anti-marocaine, les officiels algériens coupent le gaz à l’Espagne et à l’Europe, insultent copieusement la France, provoquent l’ONU et menacent le Maroc. En face, nos « alliés » regardent ailleurs, « ils ne sont pas Marocains » comme ils furent « Américains », puis « Parisiens ». Rabat devrait en tirer des conclusions.
 

Rédigé par Aziz Boucetta sur https://panorapost.com



Mardi 16 Novembre 2021