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Le beau pays qui est le mien : A Marrakech, « Tout est permis »


le Mercredi 3 Novembre 2021

Il parait que Marrakech relève d’un autre pays. C’est l’impression donnée de la ville ocre pour de gens de villes de « dakhel », comme appelés par les populations du Nord du Maroc, qualifiant les habitants de Rabat (surtout, ville administrative), parfois Casablanca. En effet, aucune marque de pandémie ou de crise sanitaire dans l’air.



Le beau pays qui est le mien : A Marrakech, « Tout est permis »
Toutes les mesures restrictives, entre le port de bavettes, distanciation, ou encore le pass vaccinal qu’on exige à tout bout de champ à Rabat, au niveau des grandes surfaces, magasins et restaurants, dépendent des quartiers. Guéliz n’est pas Targa, Targa n’est pas Jamaa El Fna… Même les touristes, qui suivent à la lettre les obligations sanitaires dans leurs pays, faute aux amendes qui salent les fins du mois, s’affichent sans bavettes. A la bonne heure ! Aucune précaution.

A Kech (comme l’appelle les jeunes), la ville dont raffolent marocains et étrangers, tout est permis, c’est un monde à part, la vie reprend de plus belle et c’est bien ainsi. Outre les « hlakis » ou autres groupes acrobatiques ou musicales qui, disons, attirent la foule, là où foule il y a malgré tout, manquent au décor de Jamaa El Fna. Tout est là, dresseurs de serpents et de singes, restauration, vendeurs de jus de fruits et d’escargots. Tout parait normal et cela fait plaisir. D’autres pays, où la vaccination en cours  ne peut pas encore leur apporter l’immunité collective, organisent déjà des festivals. Dans notre pays, il faut laisser les gens vivre et promouvoir l’activité économique, advient que pourra.

Le commerce à Marrakech, parait-il, n’a pas bien repris, selon les petits marchands qui ressentent encore la crise. En effet, il s’avère que les touristes, source de « richesse » des artisans de Marrakech, aspirent de moins en moins, faute peut-être à la crise sanitaire, aux achats de produits artisanaux. Sauf pour les plus riches, qui sont pris d’assaut par le lobbying des grands magasins dès l’aéroport ou au niveau des hôtels. D’ailleurs, les marchands de produits artisanaux disent qu’en cette période de crise, les Marocains, pris d’un brin de solidarité, achètent beaucoup plus qu’avant, des artisans.


Le trafic routier est une affaire à part

Le beau pays qui est le mien : A Marrakech, « Tout est permis »
Il n’y a que les fins limiers de la conduite automobile et les marrakchis qui savent « gérer » la circulation dans cette merveilleuse ville et rester sains et saufs. Les vélomoteurs, bicyclettes, calèches, taxis et autres moyens de transport en commun sont au-dessus de tout (soupçon). Tous les moyens sont permis, même les plus impossibles, pour circuler, sans pour autant être passible d’amende. Il n’y a respect ni de stop, ni de feu rouge ou autres, pour les vélomoteurs. Et très très peu de policiers au niveau des feux rouges et ronds points. C’est à se demander si c’est fait exprès.

Les touristes raffolent, en vrai, de cette ville, mais ils ont toujours quelque chose à raconter, dans le cadre du trafic routier de la ville, une fois chez eux. Depuis la pandémie, il y a eu juste quelques touristes qui ont mis les pieds à Kech et notre tourisme en a besoin.

Ne pourrons-nous pas être plus citoyens et civiques, se comporter dans les règles et leur donner une meilleure image, au même titre que le voyage féérique qui leur est offert dans cette ville ?

 Il est vrai que les répercussions de la pandémie ont été assez catastrophiques, mais en ce temps mort qu’a été le confinement, il aurait mieux valu en profiter pour planifier un décongestionnement urbain et aménager des bordures de routes spécifiques pour vélomoteurs (il y en a à certains endroits mais non respectés), une manière comme une autre de sécuriser le trafic et améliorer la qualité de vie au niveau des  agglomérations.
 
Le prix du parking, de 5 dh à 20 dh, à prendre ou à laisser

Outre le fait de ne pas trouver de places où se garer, il faut dire qu’il vaudrait mieux prendre le bus électrique que s’aventurer à trouver une place. Et encore, s’il est affiché, au niveau des panneaux de tarification, mis en place par la commune de Marrakech, que le prix de parking est de 2 dh le jour et de 4 dh la nuit pour les voitures, certains gardiens ne demandent pas moins de 15 dh, se permettant de présenter des talons de 15 dh. Les tergiversations fusent de plus belle entre les propriétaires des voitures et les gardiens jusqu’au gain de cause des uns ou des autres.

A bons entendeurs !




Mercredi 3 Novembre 2021