Lors de la conférence de presse ayant suivi les travaux du Conseil du gouvernement, Mustapha Baitas, porte-parole de l'exécutif, a annoncé une mesure de soutien sans précédent pour les éleveurs marocains. Cette première tranche de 6 milliards de dirhams fait partie d’une aide totale de 12,8 milliards qui sera distribuée en deux phases. Ce soutien inédit, selon le gouvernement, intervient après une instruction royale visant à répondre aux besoins urgents du secteur de l'élevage.
 

Baitas a expliqué que cette aide serait utilisée pour plusieurs objectifs essentiels : l'achat d'aliments pour le cheptel national, la préservation des femelles de moutons et de chèvres destinées à la reproduction, le soutien aux dettes des éleveurs auprès des institutions agricoles, ainsi que des campagnes de vaccination et un appui technique à destination des éleveurs.
 

Le programme a démarré début novembre et touche déjà 580 000 bénéficiaires, représentant environ 48 % des éleveurs recensés. À ce jour, un montant de 2,42 milliards de dirhams a été alloué aux bénéficiaires. Les opérations de soutien se poursuivent et seront étendues jusqu’à ce que tous les éleveurs inscrits puissent en profiter.
 

Le soutien direct aux éleveurs marocains est une mesure innovante dans le cadre de la politique agricole du Royaume. Cette initiative s'inscrit dans un contexte où le Maroc fait face à un déficit important dans son cheptel national, en raison de facteurs multiples, dont la sécheresse, les hausses de prix des aliments pour animaux et la pression économique sur les éleveurs. L’objectif du gouvernement est clair : reconstituer et maintenir un cheptel national stable et durable, essentiel pour la sécurité alimentaire du pays et la prospérité de ce secteur crucial pour l’économie marocaine.
 

Ce programme de soutien aux éleveurs est un tournant majeur dans la gestion du secteur agricole au Maroc. Toutefois, il sera important de suivre l’évolution de sa mise en œuvre et de voir comment la deuxième tranche de l’aide sera distribuée. Les éleveurs espèrent que cette initiative permettra non seulement de stabiliser le secteur, mais aussi de renforcer la résilience de l’élevage face aux défis climatiques et économiques futurs.