Et si le jeu était le besoin vital que l’on a trop souvent oublié ?
Chaque 11 juin, le monde célèbre la Journée internationale du jeu. Une date que beaucoup ignorent encore, mais qui mérite bien plus qu’un clin d’œil sur un calendrier. Car derrière le mot « jeu », souvent perçu comme un simple passe-temps ou un luxe pour enfants sages, se cache en réalité une dimension essentielle du développement humain. Et cette année, le thème choisi est sans ambiguïté : « Optez pour le jeu au quotidien ». Un appel direct, presque urgent, à remettre le jeu au cœur de la vie de nos enfants. Mais pourquoi maintenant ? Et surtout, pourquoi est-ce si crucial ?
Il suffit d’observer un enfant pour comprendre que le jeu n’est pas un simple divertissement. C’est une langue universelle, un moteur de curiosité, un terrain d’expérimentation. En jouant, les enfants ne s’occupent pas : ils construisent. Ils testent leurs limites, inventent des mondes, négocient des règles, développent leur empathie. Un enfant qui joue, c’est un cerveau qui apprend à son rythme et un cœur qui s’ouvre aux autres.
Au Maroc comme ailleurs, trop d’enfants grandissent dans des environnements où l’espace, le temps ou la sécurité pour jouer sont réduits à peau de chagrin. Le jeu est vu comme un privilège et non comme un droit fondamental, pourtant reconnu par la Convention internationale des droits de l’enfant (article 31). Il est temps de changer de regard.
Quand un enfant empile des cubes, il ne prépare pas juste une tour. Il apprend la patience, l’anticipation, la coordination motrice et mentale. Quand il joue au ballon avec d’autres, il découvre les règles, le respect, la solidarité, la frustration. Et quand il se crée un monde imaginaire, il explore des rôles, des peurs, des rêves. Le jeu est une simulation bienveillante du monde réel. Une école de la vie qui n’a pas besoin de tableau noir.
Loin d’être inutile, le jeu favorise des compétences clés : leadership, résilience, gestion émotionnelle, capacité à résoudre des conflits… autant de soft skills que les entreprises réclament aujourd’hui, mais que peu de systèmes éducatifs prennent vraiment au sérieux. Une aberration, non ?
À l’école, l’apprentissage est souvent synonyme de discipline, d’effort, de concentration… Mais et si on avait oublié de faire confiance à la joie comme levier d’apprentissage ? De nombreuses études pédagogiques confirment que l’apprentissage ludique est plus durable, plus profond, plus engageant. Pourtant, les cours de récréation sont souvent considérés comme des « temps morts », et les jeux créatifs, relégués au rang d’activités périscolaires non prioritaires.
Dans un pays comme le Maroc, où le système éducatif est en quête de sens et d'efficacité, réhabiliter le jeu comme outil pédagogique n’est pas une fantaisie. C’est peut-être une des clés de la réussite. Car un enfant qui joue est un enfant qui se sent libre d’exprimer son potentiel.
Le jeu ne se décrète pas. Il se permet. Il se facilite. Il se partage. À l’heure où les enfants passent de plus en plus de temps devant les écrans, réinventer des espaces de jeu réels et collectifs devient une urgence sociale.
Les parents peuvent retrouver le plaisir de jouer avec leurs enfants, même quinze minutes par jour. Les écoles peuvent repenser leurs cours, intégrer des moments de jeux libres ou de jeux coopératifs dans les apprentissages. Les collectivités peuvent aménager des aires de jeux accessibles, sécurisées et variées dans tous les quartiers, y compris les plus défavorisés. Et les entreprises ? Elles peuvent aussi participer à cette dynamique, en soutenant des initiatives ludiques, en intégrant le jeu dans les actions de RSE ou même en valorisant le jeu dans l’environnement professionnel (on parle bien de serious game aujourd’hui, non ?).
Crises sanitaires, conflits, changements climatiques, anxiété numérique… le monde des adultes est devenu instable. Dans ce chaos latent, le jeu reste une bulle de résilience pour les enfants. Il leur permet de s’exprimer, de se projeter dans un avenir, de respirer. Refuser à un enfant son droit de jouer, c’est lui refuser une arme précieuse pour comprendre le monde.
Et cela vaut aussi pour nous, adultes. Car le jeu n’est pas qu’un outil pour l’enfant. Il est aussi un refuge pour l’humanité. Rire, s’amuser, créer… sont autant d’actes simples qui réenchantent le réel. Et si on commençait par réapprendre à jouer avec nos enfants, pour leur transmettre l’envie d’y croire encore ?
Il suffit d’observer un enfant pour comprendre que le jeu n’est pas un simple divertissement. C’est une langue universelle, un moteur de curiosité, un terrain d’expérimentation. En jouant, les enfants ne s’occupent pas : ils construisent. Ils testent leurs limites, inventent des mondes, négocient des règles, développent leur empathie. Un enfant qui joue, c’est un cerveau qui apprend à son rythme et un cœur qui s’ouvre aux autres.
Au Maroc comme ailleurs, trop d’enfants grandissent dans des environnements où l’espace, le temps ou la sécurité pour jouer sont réduits à peau de chagrin. Le jeu est vu comme un privilège et non comme un droit fondamental, pourtant reconnu par la Convention internationale des droits de l’enfant (article 31). Il est temps de changer de regard.
Quand un enfant empile des cubes, il ne prépare pas juste une tour. Il apprend la patience, l’anticipation, la coordination motrice et mentale. Quand il joue au ballon avec d’autres, il découvre les règles, le respect, la solidarité, la frustration. Et quand il se crée un monde imaginaire, il explore des rôles, des peurs, des rêves. Le jeu est une simulation bienveillante du monde réel. Une école de la vie qui n’a pas besoin de tableau noir.
Loin d’être inutile, le jeu favorise des compétences clés : leadership, résilience, gestion émotionnelle, capacité à résoudre des conflits… autant de soft skills que les entreprises réclament aujourd’hui, mais que peu de systèmes éducatifs prennent vraiment au sérieux. Une aberration, non ?
À l’école, l’apprentissage est souvent synonyme de discipline, d’effort, de concentration… Mais et si on avait oublié de faire confiance à la joie comme levier d’apprentissage ? De nombreuses études pédagogiques confirment que l’apprentissage ludique est plus durable, plus profond, plus engageant. Pourtant, les cours de récréation sont souvent considérés comme des « temps morts », et les jeux créatifs, relégués au rang d’activités périscolaires non prioritaires.
Dans un pays comme le Maroc, où le système éducatif est en quête de sens et d'efficacité, réhabiliter le jeu comme outil pédagogique n’est pas une fantaisie. C’est peut-être une des clés de la réussite. Car un enfant qui joue est un enfant qui se sent libre d’exprimer son potentiel.
Le jeu ne se décrète pas. Il se permet. Il se facilite. Il se partage. À l’heure où les enfants passent de plus en plus de temps devant les écrans, réinventer des espaces de jeu réels et collectifs devient une urgence sociale.
Les parents peuvent retrouver le plaisir de jouer avec leurs enfants, même quinze minutes par jour. Les écoles peuvent repenser leurs cours, intégrer des moments de jeux libres ou de jeux coopératifs dans les apprentissages. Les collectivités peuvent aménager des aires de jeux accessibles, sécurisées et variées dans tous les quartiers, y compris les plus défavorisés. Et les entreprises ? Elles peuvent aussi participer à cette dynamique, en soutenant des initiatives ludiques, en intégrant le jeu dans les actions de RSE ou même en valorisant le jeu dans l’environnement professionnel (on parle bien de serious game aujourd’hui, non ?).
Crises sanitaires, conflits, changements climatiques, anxiété numérique… le monde des adultes est devenu instable. Dans ce chaos latent, le jeu reste une bulle de résilience pour les enfants. Il leur permet de s’exprimer, de se projeter dans un avenir, de respirer. Refuser à un enfant son droit de jouer, c’est lui refuser une arme précieuse pour comprendre le monde.
Et cela vaut aussi pour nous, adultes. Car le jeu n’est pas qu’un outil pour l’enfant. Il est aussi un refuge pour l’humanité. Rire, s’amuser, créer… sont autant d’actes simples qui réenchantent le réel. Et si on commençait par réapprendre à jouer avec nos enfants, pour leur transmettre l’envie d’y croire encore ?
Jouer n’est pas un luxe. C’est une promesse
La Journée internationale du jeu n’est pas une invitation à l’oisiveté. C’est une interpellation collective. Elle nous rappelle que dans chaque enfant se cache un explorateur, un bâtisseur, un rêveur. Et que le jeu est le langage qui relie tous ces rôles.
En choisissant de remettre le jeu au cœur du quotidien, nous construisons une société plus douce, plus empathique, plus équilibrée. Une société qui ne considère pas l’enfant comme un futur adulte à modeler, mais comme un être humain à écouter.
Alors, à tous les adultes : jouons le jeu. Pour de vrai. Chaque jour.
En choisissant de remettre le jeu au cœur du quotidien, nous construisons une société plus douce, plus empathique, plus équilibrée. Une société qui ne considère pas l’enfant comme un futur adulte à modeler, mais comme un être humain à écouter.
Alors, à tous les adultes : jouons le jeu. Pour de vrai. Chaque jour.