Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a provoqué une vive polémique en qualifiant Gaza de « mine d’or pour le secteur immobilier » lors d’une conférence à Tel-Aviv.
 

À Tel-Aviv, lors d’un forum sur l’immobilier, Smotrich a décrit Gaza comme une « opportunité d’affaires ». Selon lui, un « plan d’affaires » déjà transmis à Donald Trump pourrait transformer le territoire palestinien dévasté en « mine d’or immobilière » pour couvrir les dépenses d’Israël liées à la guerre.
 

« La phase de démolition est déjà derrière nous. Il faut maintenant bâtir, c’est bien moins cher », a-t-il déclaré, provoquant l’indignation de la presse internationale. Pour Smotrich, la reconstruction serait une source de profits, une perspective cynique face aux milliers de vies détruites et aux ruines encore fumantes de Gaza. Farouche opposant à la solution à deux États, Smotrich n’a jamais caché son ambition d’une nouvelle occupation israélienne de Gaza. Ses propos interviennent alors que l’ONU alerte déjà sur une famine imminente touchant plus de 640.000 Palestiniens.
 

L’idée n’est pas nouvelle. En 2020, Donald Trump avait présenté un projet controversé visant à transformer Gaza en une « Riviera du Moyen-Orient », proposition largement rejetée par les Palestiniens. Smotrich s’inscrit dans cette logique, mais avec un discours encore plus frontal et brutal.
 

Ces propos interviennent alors que la situation humanitaire à Gaza atteint son paroxysme. Tandis que l’ONU réclame un accès humanitaire urgent, la vision immobilière de Smotrich illustre un décalage flagrant entre les besoins urgents des civils et les ambitions politiques d’Israël.