L’enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib (BAM) révèle une image contrastée de l’industrie marocaine. Si une majorité d’entreprises jugent les conditions d’activité « normales », certains indicateurs soulignent des fragilités persistantes. Loin d’être anecdotique, cette photographie trimestrielle invite à une lecture nuancée : le tissu industriel marocain avance, mais non sans embûches.
Selon BAM, 78 % des entreprises industrielles estiment que leur activité est en phase avec la norme. Ce chiffre traduit une certaine résilience, mais l'envers du décor est préoccupant : 14 % des entreprises considèrent la conjoncture défavorable.
L’agroalimentaire s’impose comme le secteur le plus confiant avec 88 % de perceptions positives. De son côté, le textile et le cuir affichent 82 % d’avis favorables, tandis que la chimie et la parachimie enregistrent 76 % de retours optimistes. Des niveaux encourageants, certes, mais qui masquent une hétérogénéité sectorielle.
Un cas intéressant est celui du secteur mécanique et métallurgique, où seulement 50 % des industriels qualifient la conjoncture de normale, contre 33 % qui la jugent favorable. Un signal fort : cette branche semble mieux tirer son épingle du jeu que les autres. Mais jusqu’à quand ?
Les défis ne manquent pas. 76 % des industriels affirment que l’approvisionnement se maintient dans un cadre acceptable. Cependant, 23 % expriment des difficultés, un chiffre à ne pas négliger. Dans le secteur mécanique et métallurgique, 43 % des entreprises peinent à s’approvisionner, suivies par la chimie et parachimie (29 %), le textile et cuir (21 %) et l’agroalimentaire (5 %).
La situation de trésorerie constitue une autre zone de turbulence. Si 65 % des entreprises signalent des finances stables, 32 % rencontrent des tensions. C’est dans la chimie et la parachimie que la situation est la plus critique (39 % des entreprises en difficulté), suivie par la mécanique et métallurgie (36 %), puis le textile et cuir (20 %). L’agroalimentaire, lui, semble mieux résister (6 % de difficultés).
Ces chiffres interrogent : la reprise post-COVID et les tensions internationales auraient-elles fragilisé les chaînes d’approvisionnement et la trésorerie des industriels marocains ?
L’emploi industriel reste relativement stable. 88 % des industriels en chimie et parachimie n’ont observé aucun changement, et dans le textile et le cuir, 57 % des entreprises signalent une continuité avec une croissance notable de 28 %.
Cependant, les projections à court terme montrent des incertitudes : 17 % des industriels s’attendent à une baisse des effectifs, ce qui pourrait signaler un futur ralentissement. La vigilance est donc de mise, car ces anticipations pourraient annoncer un affaiblissement de la demande ou des tensions économiques à venir.
Le coût de production reste sous surveillance : 61 % des entreprises rapportent une stabilité, mais 30 % ont subi des hausses. Le secteur chimique et parachimique est le plus touché (58 % d’augmentation des coûts), suivi du textile et cuir (18 %) et de l’agroalimentaire (9 %). Fait notable, la mécanique et métallurgie semble s'en sortir différemment : 39 % des entreprises y ont même observé une baisse des coûts.
Si les grandes tendances montrent une relative stabilité, certains signaux d’alerte ne doivent pas être ignorés. La confiance des opérateurs marocains ne doit pas masquer les difficultés croissantes en matière de trésorerie, d’approvisionnement et de perspectives d’emploi.
Un optimisme excessif serait-il dangereux ? L’industrie marocaine peut-elle réellement maintenir son élan dans un contexte de volatilité mondiale ? La capacité du tissu industriel à absorber les chocs économiques sera déterminante dans les mois à venir.
Selon BAM, 78 % des entreprises industrielles estiment que leur activité est en phase avec la norme. Ce chiffre traduit une certaine résilience, mais l'envers du décor est préoccupant : 14 % des entreprises considèrent la conjoncture défavorable.
L’agroalimentaire s’impose comme le secteur le plus confiant avec 88 % de perceptions positives. De son côté, le textile et le cuir affichent 82 % d’avis favorables, tandis que la chimie et la parachimie enregistrent 76 % de retours optimistes. Des niveaux encourageants, certes, mais qui masquent une hétérogénéité sectorielle.
Un cas intéressant est celui du secteur mécanique et métallurgique, où seulement 50 % des industriels qualifient la conjoncture de normale, contre 33 % qui la jugent favorable. Un signal fort : cette branche semble mieux tirer son épingle du jeu que les autres. Mais jusqu’à quand ?
Les défis ne manquent pas. 76 % des industriels affirment que l’approvisionnement se maintient dans un cadre acceptable. Cependant, 23 % expriment des difficultés, un chiffre à ne pas négliger. Dans le secteur mécanique et métallurgique, 43 % des entreprises peinent à s’approvisionner, suivies par la chimie et parachimie (29 %), le textile et cuir (21 %) et l’agroalimentaire (5 %).
La situation de trésorerie constitue une autre zone de turbulence. Si 65 % des entreprises signalent des finances stables, 32 % rencontrent des tensions. C’est dans la chimie et la parachimie que la situation est la plus critique (39 % des entreprises en difficulté), suivie par la mécanique et métallurgie (36 %), puis le textile et cuir (20 %). L’agroalimentaire, lui, semble mieux résister (6 % de difficultés).
Ces chiffres interrogent : la reprise post-COVID et les tensions internationales auraient-elles fragilisé les chaînes d’approvisionnement et la trésorerie des industriels marocains ?
L’emploi industriel reste relativement stable. 88 % des industriels en chimie et parachimie n’ont observé aucun changement, et dans le textile et le cuir, 57 % des entreprises signalent une continuité avec une croissance notable de 28 %.
Cependant, les projections à court terme montrent des incertitudes : 17 % des industriels s’attendent à une baisse des effectifs, ce qui pourrait signaler un futur ralentissement. La vigilance est donc de mise, car ces anticipations pourraient annoncer un affaiblissement de la demande ou des tensions économiques à venir.
Le coût de production reste sous surveillance : 61 % des entreprises rapportent une stabilité, mais 30 % ont subi des hausses. Le secteur chimique et parachimique est le plus touché (58 % d’augmentation des coûts), suivi du textile et cuir (18 %) et de l’agroalimentaire (9 %). Fait notable, la mécanique et métallurgie semble s'en sortir différemment : 39 % des entreprises y ont même observé une baisse des coûts.
Si les grandes tendances montrent une relative stabilité, certains signaux d’alerte ne doivent pas être ignorés. La confiance des opérateurs marocains ne doit pas masquer les difficultés croissantes en matière de trésorerie, d’approvisionnement et de perspectives d’emploi.
Un optimisme excessif serait-il dangereux ? L’industrie marocaine peut-elle réellement maintenir son élan dans un contexte de volatilité mondiale ? La capacité du tissu industriel à absorber les chocs économiques sera déterminante dans les mois à venir.