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Le piquant, ce médicament ancestral qu’on avait sous la main


De la harissa tunisienne au piment marocain en passant par les sauces algériennes, le piquant n’a jamais quitté les tables du Maghreb.

Longtemps perçu comme un simple plaisir culinaire, il se révèle être l’un des aliments les plus protecteurs pour la santé : anti-inflammatoire, immunostimulant, métabolique. Sans le savoir, nos cuisines traditionnelles avaient déjà tout compris.



Un héritage culinaire… et thérapeutique

Le piquant, ce médicament ancestral qu’on avait sous la main
Le piment, la harissa, les sauces relevées ont toujours fait partie de l’identité gastronomique nord-africaine. Mais derrière le goût brûlant, il y avait surtout une intuition culturelle : le piquant fait du bien.

Des études récentes confirment que les populations qui consomment régulièrement des plats épicés présentent :

• une meilleure régulation métabolique,
• moins d’inflammations chroniques,
• un système immunitaire plus réactif.

Le capsaïcine, la molécule active du piment, est aujourd’hui étudiée comme anti-inflammatoire naturel.

Anti-inflammatoire naturel : la force réelle du piquant

Le piquant agit sur plusieurs mécanismes clés : Apaisement de l’inflammation La capsaïcine bloque la transmission de la douleur et diminue certaines inflammations musculaires, articulaires ou digestives.

- Effet antioxydant puissant : Comme le curcuma, le gingembre ou l’ail, il neutralise les radicaux libres, protège les cellules, soutient la longévité.

- Micro-circulation stimulée : Le piquant dilate légèrement les vaisseaux sanguins, ce qui améliore l’oxygénation des tissus et accélère la récupération.

Ce n’est pas pour rien qu’on dit souvent : “Un bon plat épicé, ça réveille.” Biologiquement, c’est vrai.

Immunité : pourquoi le piquant renforce nos défenses

La chaleur ressentie n’est pas qu’une sensation : c’est un signal d’activation.

Le piquant :
• augmente la production d’anticorps,
• améliore la réaction immunitaire face aux microbes,
• possède une action antibactérienne naturelle.

Résultat : en période d’hiver, d’humidité ou de fatigue, une consommation régulière de piquant agit comme un renfort immunitaire discret mais efficace. Harissa, piment, gingembre, curcuma : nos cuisines traditionnelles étaient déjà une pharmacie naturelle.

Métabolisme, digestion et poids : un allié sous-estimé

Le piquant a plusieurs effets qui, combinés, en font un vrai soutien au métabolisme :

• accélère légèrement la dépense calorique après le repas,
• réduit la sensation de faim grâce à son impact sur les récepteurs de satiété,
• stimule la digestion en favorisant la sécrétion de sucs gastriques,
• réduit les ballonnements et améliore le transit.

Encore une fois, sans le savoir, les recettes maghrébines avaient intégré un régulateur naturel.

Pourquoi notre corps aime le piquant : une explication psychologique ?

Contrairement à ce que l’on croit, l’amour du piquant n’est pas uniquement culturel.

Le piquant déclenche dans le cerveau :

• une libération d’endorphines,
• une légère montée d’adrénaline,
• un sentiment de stimulation et de contrôle. C’est un mini stress… positif. Et notre cerveau adore ça.

C’est pour ça que beaucoup disent : “J’ai arrêté le piquant… je n’y arrive pas.” Ce n’est pas une addiction dangereuse, mais un réflexe neuro-sensoriel naturel.

Ce que nos grands-mères savaient intuitivement, la science commence à le prouver :

Le piquant est l’un des aliments les plus vertueux que nous ayons. Anti-inflammatoire, immunostimulant, métabolique, réconfortant… il était là, dans nos cuisines, depuis toujours.

Harissa, piment, sauces relevées : derrière la brûlure, il y a un véritable allié santé.

Jeudi 27 Novembre 2025



Rédigé par Salma Chmanti Houari le Jeudi 27 Novembre 2025