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Le régime algérien s'enlise dans ses dérives : le football, victime collatérale d'une obsession politique


Le régime algérien, adepte du hors-jeu et du tacle politique, s'illustre une nouvelle fois par une grossière faute sur le terrain du football africain. En confisquant les maillots de la Renaissance Sportive de Berkane ornés de la carte du Maroc, puis en imposant des tenues contrefaites pour la demi-finale de la Coupe de la CAF, Alger a non seulement bafoué les règles élémentaires du sport, mais aussi livré une énième illustration de son intolérance et de son instrumentalisation politique du football.



Par Hicham EL AADNANI

Le régime algérien s'enlise dans ses dérives : le football, victime collatérale d'une obsession politique

Prétextant une atteinte à leur souveraineté aussi fragile qu'un château de cartes, les douaniers algériens ont privé l'équipe marocaine de ses équipements officiels, homologués par la CAF. Une décision ubuesque s'inscrivant dans la droite ligne d'un discours algérien qui, tout en clamant sa neutralité dans le conflit du Sahara marocain, ne cesse de s'immiscer dans cette question par des moyens peu glorieux.
 

Face à l'injonction claire de la CAF de restituer les maillots confisqués, les autorités algériennes ont choisi la politique de l'aveugle et de l'oreille sourde. Poussant la Fédération algérienne de football (FAF) dans l'illégalité en lui faisant confectionner des maillots dépourvus de la carte du Maroc, violant ainsi les droits d'auteur. Une manœuvre grossière qui ne trompe personne : la motivation était bel et bien politique.

La CAF, gardienne du temple du football africain, ne peut rester les bras croisés face à ce nouveau coup de force d'Alger. Il est temps de siffler penalty et de sortir le carton rouge ! La Renaissance de Berkane mérite d'être déclarée vainqueur sur tapis vert, tandis que la FAF, otage du régime algérien, doit être sanctionnée lourdement, tant sur le plan financier que sportif.
 

Ce n'est hélas pas la première fois que le pouvoir algérien transforme les terrains de football en champs de bataille politique. On se souvient encore du CHAN 2022 et de l'intervention polémique du petit-fils de Nelson Mandela sur la question du Sahara marocain lors de la cérémonie d'ouverture, un incident qui avait déjà valu un rappel à l'ordre de la CAF.
 

Quelle ironie du sort quand on sait que la ville de Berkane a autrefois accueilli les dirigeants du FLN durant la guerre d'indépendance algérienne ! Une solidarité d'antan que le régime d'Alger semble avoir bien vite oubliée, préférant s'adonner à des provocations stériles et contre-productives.
 

Que dire d'un régime qui brandit à tout bout de champ le drapeau de la "souveraineté" pour mieux s'ingérer dans les affaires de ses voisins ? Cet énième dérapage montre qu'Alger reste sourd à l'appel du fairplay et de l'apaisement. Une nouvelle preuve s'il en fallait que le ballon rond est trop rond pour les militaires aux manettes.

Il est temps que la CAF prenne ses responsabilités et mette un terme à ces agissements indignes. Le football africain ne saurait être le terrain de jeu des caprices politiques d'un régime obnubilé par ses obsessions. Il est temps de siffler la fin de la partie pour Alger et de redonner au football ses lettres de noblesse.

 

Rédigé par Hicham EL AADNANI

Consultant en Intelligence stratégique



Mardi 23 Avril 2024