Par Abdelghani El Arrasse
Depuis quelques semaines, on lit sur les réseaux sociaux des témoignages de Marocains résidant à l’étranger (MRE) expliquant qu’ils hésitent à passer leurs vacances d’été au Maroc, jugeant le pays devenu trop cher. D’autres parlent même « d’arnaques » visant spécifiquement les MRE. Il est nécessaire de nuancer ces propos et de replacer le débat dans son contexte économique.
Pour un MRE vivant en Europe avec un salaire mensuel compris entre 1 500 € et 2 500 €, et ayant trois ou quatre enfants, il est vrai que partir en vacances représente aujourd’hui un effort financier important. Le coût global d’un séjour au Maroc doit intégrer les billets d’avion, la restauration, les déplacements et les activités, alors même que la vie en Europe est devenue particulièrement chère ces dernières années (loyers, énergie, alimentation, charges…).
Un élément important à rappeler : une grande partie des MRE ne supportent pas de frais de logement lorsqu’ils rentrent au Maroc. Beaucoup sont hébergés par leurs familles, ce qui réduit considérablement le budget global de leurs vacances. Contrairement aux touristes étrangers, ils peuvent ainsi éviter l’un des postes de dépense les plus lourds : l’hébergement.
De plus, les MRE comme les touristes, ne sont pas obligés de séjourner en hôtels 4 étoiles ou 5 étoiles. Dans toutes les villes touristiques du Maroc, il existe une large offre d’appartements et de résidences meublées, souvent à des prix abordables et adaptés aux familles, surtout lorsqu’ils sont réservés à l’avance. Cette alternative constitue une solution économique et flexible pour les séjours prolongés.
Pour un MRE vivant en Europe avec un salaire mensuel compris entre 1 500 € et 2 500 €, et ayant trois ou quatre enfants, il est vrai que partir en vacances représente aujourd’hui un effort financier important. Le coût global d’un séjour au Maroc doit intégrer les billets d’avion, la restauration, les déplacements et les activités, alors même que la vie en Europe est devenue particulièrement chère ces dernières années (loyers, énergie, alimentation, charges…).
Un élément important à rappeler : une grande partie des MRE ne supportent pas de frais de logement lorsqu’ils rentrent au Maroc. Beaucoup sont hébergés par leurs familles, ce qui réduit considérablement le budget global de leurs vacances. Contrairement aux touristes étrangers, ils peuvent ainsi éviter l’un des postes de dépense les plus lourds : l’hébergement.
De plus, les MRE comme les touristes, ne sont pas obligés de séjourner en hôtels 4 étoiles ou 5 étoiles. Dans toutes les villes touristiques du Maroc, il existe une large offre d’appartements et de résidences meublées, souvent à des prix abordables et adaptés aux familles, surtout lorsqu’ils sont réservés à l’avance. Cette alternative constitue une solution économique et flexible pour les séjours prolongés.
Un phénomène lié à la haute saison et au succès touristique du Maroc
En période estivale, la demande touristique au Maroc explose. Des millions de MRE rentrent au pays pour les vacances, mais ils ne sont pas seuls : le Maroc est désormais une grande destination touristique internationale, accueillant un nombre record de visiteurs étrangers chaque année. À cela s’ajoute une augmentation significative du tourisme intérieur, avec de nombreux Marocains qui choisissent de découvrir leur pays pendant l’été.
Or, comme dans toute économie libérale, lorsque la demande dépasse l’offre disponible (places d’avion, chambres d’hôtel, locations de voitures…), les prix augmentent mécaniquement. Ce phénomène n’est pas spécifique au Maroc : il est exactement le même dans les destinations touristiques européennes comme l’Espagne, la France ou l’Italie.
Or, comme dans toute économie libérale, lorsque la demande dépasse l’offre disponible (places d’avion, chambres d’hôtel, locations de voitures…), les prix augmentent mécaniquement. Ce phénomène n’est pas spécifique au Maroc : il est exactement le même dans les destinations touristiques européennes comme l’Espagne, la France ou l’Italie.
Comparer avec les prix européens
Pour mieux comprendre, voici quelques éléments de comparaison sur la haute saison (juillet-août) :
- Un billet aller-retour Paris–Marrakech coûte entre 300 € et 500 €, soit le même ordre de prix qu’un Paris–Barcelone ou Paris–Rome.
- Une chambre d’hôtel 4 étoiles à Marrakech se réserve autour de 90–120 € la nuit, des tarifs comparables à ceux de la Costa Brava en Espagne (130–180 €) ou du sud de l’Italie (120–160 €).
- Une voiture familiale se loue au Maroc pour 30–45 €/jour, moins cher qu’en Espagne (50–60 €/jour) ou en France (60–70 €/jour).
- Enfin, un repas pour 4–5 personnes dans un restaurant de gamme moyenne à Marrakech coûte 35–45 €, contre 70–90 € dans des villes européennes comme Barcelone ou Nice.
Un exemple concret : une famille de 5 personnes
Prenons le cas d’une famille de 5 personnes (2 adultes et 3 enfants) qui souhaite passer 2 semaines de vacances au Maroc en juillet :
- Billets d’avion : 400 € x 5 = 2 000 €
- Location de voiture : 45 € x 14 jours = 630 €
- Repas & activités : 40 € x 14 jours = 560 €
- Budget total estimé : environ 3 200 €
S’ils devaient payer un hébergement type hôtel (140 € x 14 nuits = 1 960 €), le budget total atteindrait 5 100 €. Mais en choisissant un appartement meublé ou en étant hébergés par leur famille, le coût total peut être significativement réduit.
À titre de comparaison, un séjour équivalent en Espagne ou en Italie coûterait entre 5 800 € et 6 500 €, car les hôtels sont plus chers en moyenne et les restaurants pratiquent des tarifs presque deux fois plus élevés qu’au Maroc.
Et les fameuses "arnaques" ?
Certains affirment que les prix sont doublés lorsqu’un propriétaire sait que vous êtes MRE. Cette idée, très relayée sur les réseaux, est largement exagérée. Aujourd’hui, la majorité des réservations (avion, hôtels, résidences, appartements, voitures) se fait en ligne via des plateformes comme Booking, Airbnb, Expedia ou les sites des compagnies aériennes. Ces outils permettent de comparer les prix en temps réel et de réserver en toute transparence, rendant pratiquement impossible la majoration abusive des tarifs.
Oui, partir en vacances au Maroc peut représenter un budget conséquent pour les MRE, surtout en haute saison et dans le contexte économique actuel. Mais il est injuste de parler « d’arnaques » généralisées : le Maroc est aujourd’hui une destination touristique de premier plan, attractive pour les étrangers comme pour les touristes nationaux. La forte affluence estivale, due à l’essor du tourisme international et intérieur, explique en grande partie la hausse des prix, un mécanisme économique universel.
Enfin, il faut rappeler que la majorité des MRE réduit leurs dépenses en étant hébergée par leurs familles, et que de nombreuses alternatives économiques existent, comme les appartements meublés ou les résidences de vacances à prix abordable, dans toutes les villes touristiques du Royaume.
Enfin, il faut rappeler que la majorité des MRE réduit leurs dépenses en étant hébergée par leurs familles, et que de nombreuses alternatives économiques existent, comme les appartements meublés ou les résidences de vacances à prix abordable, dans toutes les villes touristiques du Royaume.