A lire ou à écouter en podcast :
Par Mohammed Yassir Mouline
Les jeunes descendent dans la rue pour réclamer santé, éducation et dignité... En face, les politiciens sortent les mouchoirs, convaincus qu’une larme bien placée vaut mieux qu’un vrai programme… Les vidéos de Benkirane reniflant comme un enfant privé de dessert et de Ouzzine l’œil embué comme une star de télénovela ont envahi les réseaux… Les militants se sont émus, les internautes se sont marrés... Certains ont crié au cœur sensible, d’autres au crocodile bien nourri… Et au milieu, la Génération Z, qui descend dans la rue non pas pour pleurer mais pour hurler son ras-le-bol : chômage, éducation en ruine, santé en coma artificiel…
Face à cela, nos pleureurs professionnels répondent par… des torrents de larmes… Il fallait oser, substituer au programme électoral une boîte de mouchoirs… La scène surréaliste est
Là où les jeunes demandent des solutions, on leur propose des sanglots… Là où ils réclament du concret, on leur livre des émotions en kit… Comme si les diplômes trouvaient du travail grâce à un jet de larme bien filmé… Certains y ont vu la preuve d’une empathie sincère… Mais la majorité n’a retenu qu’une chose : la grande messe des larmes électorales avait commencé…
Maysa Salama Naji, candidate fraîchement déclarée, a résumé le tout avec une ironie mordante : « Puisque c’est ça, je vais moi aussi commencer à pleurer »… Une excellente idée, les meetings ressembleront bientôt à un concours de casting pour la meilleure performance dramatique…
Catégories :
Larmes de crocodile (spécialité locale, très prisée en période électorale)
Sanglots sponsorisés (avec logo du parti sur le mouchoir)
Pleureurs intermittents (qui cessent de pleurer une fois élus, comme par magie)…
Les défenseurs des politiciens jurent que c’est sincère : “C’est l’expression d’une douleur sociale, un sens aigu des responsabilités !”. On leur répond : très bien, mais où est le plan d’action, la réforme solide, le projet qui change la vie des jeunes ? Pleurer ne remplit pas un frigo, ne soigne pas un malade, ne crée pas un emploi.
D’ailleurs, petite observation scientifique, les larmes de nos élus ont une durée de vie limitée… Elles coulent abondamment avant les élections… et s’évaporent aussitôt le siège parlementaire ou ministériel réchauffé… Comme quoi, les glandes lacrymales ont un sens aigu du calendrier électoral…
Bref, pendant que la jeunesse manifeste et que le pays réclame du sérieux, nos politiciens eux, perfectionnent leur art dramatique… Ils ne gouvernent plus, ils jouent la comédie… Et la prochaine fois qu’ils se mettront à pleurnicher, qu’ils sachent qu’on ne les croit plus… leurs larmes, ce ne sont pas des preuves d’amour pour le peuple, juste des effets spéciaux de campagne.
Face à cela, nos pleureurs professionnels répondent par… des torrents de larmes… Il fallait oser, substituer au programme électoral une boîte de mouchoirs… La scène surréaliste est
Là où les jeunes demandent des solutions, on leur propose des sanglots… Là où ils réclament du concret, on leur livre des émotions en kit… Comme si les diplômes trouvaient du travail grâce à un jet de larme bien filmé… Certains y ont vu la preuve d’une empathie sincère… Mais la majorité n’a retenu qu’une chose : la grande messe des larmes électorales avait commencé…
Maysa Salama Naji, candidate fraîchement déclarée, a résumé le tout avec une ironie mordante : « Puisque c’est ça, je vais moi aussi commencer à pleurer »… Une excellente idée, les meetings ressembleront bientôt à un concours de casting pour la meilleure performance dramatique…
Catégories :
Larmes de crocodile (spécialité locale, très prisée en période électorale)
Sanglots sponsorisés (avec logo du parti sur le mouchoir)
Pleureurs intermittents (qui cessent de pleurer une fois élus, comme par magie)…
Les défenseurs des politiciens jurent que c’est sincère : “C’est l’expression d’une douleur sociale, un sens aigu des responsabilités !”. On leur répond : très bien, mais où est le plan d’action, la réforme solide, le projet qui change la vie des jeunes ? Pleurer ne remplit pas un frigo, ne soigne pas un malade, ne crée pas un emploi.
D’ailleurs, petite observation scientifique, les larmes de nos élus ont une durée de vie limitée… Elles coulent abondamment avant les élections… et s’évaporent aussitôt le siège parlementaire ou ministériel réchauffé… Comme quoi, les glandes lacrymales ont un sens aigu du calendrier électoral…
Bref, pendant que la jeunesse manifeste et que le pays réclame du sérieux, nos politiciens eux, perfectionnent leur art dramatique… Ils ne gouvernent plus, ils jouent la comédie… Et la prochaine fois qu’ils se mettront à pleurnicher, qu’ils sachent qu’on ne les croit plus… leurs larmes, ce ne sont pas des preuves d’amour pour le peuple, juste des effets spéciaux de campagne.



