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Les thérapies par le cheval démontrent une efficacité au niveau des sphères cognitives


"L'hippothérapie a pour volonté de participer à la réadaptation fonctionnelle et neurologique d'une personne, en utilisant le mouvement du cheval. Le patient est positionné sur le dos du cheval et suit son mouvement, qui est similaire à celui de la marche humaine", introduit la créatrice de la clinique Equiphoria, située en Lozère, Hélène Viruega.



En mettant le patient dans ce mouvement, cela stimule différentes sphères du cerveau. On parle de "stimulation multimodale".

Dès l'ouverture de la clinique en 2012, un médecin, Manuel Gaviria, et un laboratoire de recherche se sont associés au projet, avec l'idée de venir prouver la pertinence de ce soin encore peu connu en France et mériterait d'être  encouragé au Maroc

Au fil des patients et des études, les thérapies par le cheval démontrent une efficacité au niveau des sphères cognitives, émotionnelles, motrices des patients.

"On constate un impact très important sur la plasticité cérébrale, tant du point de vue fonctionnel que structurel", explique le docteur

Redonner de l'autonomie au patient

Les thérapies par le cheval démontrent une efficacité au niveau des sphères cognitives
Equiphoria  a été construite sur le modèle de cliniques d'hippothérapie aux Etats-Unis.

Elle réunit plusieurs types de professionnels de santé tels que psychologue, psychométricien, médecin éducateur, sophrologue, chiropracteur, kinésithérapeute ou encore orthophoniste, qui travaillent main dans la main avec des spécialistes équins. Chacune de ces disciplines est exercée sur le patient alors qu'il est en mouvement sur un cheval. Les animaux du centre sont sélectionnés et formés.

L'objectif final est d'aider à autonomiser le patient, à lui donner des outils pour qu'il puisse interagir avec ses aidants, son environnement proche. Tout le soin s'effectue au rythme du patient et sans but de venir "coller à une forme de normalité : on ne veut pas le ramener à ce qu'il était avant (notamment pour les maladies acquises ou accidents), mais lui construire de nouveaux schémas qui lui servent dans sa vie de tous les jours", explique la créatrice du centre, Hélène Viruega. On cherche surtout à réadapter des fonctions cognitives telles que l'attention, la mémoire, la concentration, la communication, le raisonnement. Mais aussi à renforcer la symétrie, l'équilibre postural, l'alignement, l'endurance ou encore la force musculaire du patient.

En général, les patients viennent une à deux semaines, plusieurs fois dans l'année. "Il est important d'avoir des périodes sans ce traitement pour évaluer les effets, l'hippothérapie n'a pas pour but d'être une béquille quotidienne", explique Hélène Viruega. Elle précise qu'il n'y a pas de temps défini pour la thérapie, que cette dernière s'adapte aux besoins du patient qui évoluent.

Toutes les pathologies ne sont pas adaptées à l'hippothérapie.

La créatrice de la clinique explique que la patientèle présente des maladies neurologiques, ou des conséquences neurologiques d'autres pathologies. L'idée est de venir travailler autour du développement du système nerveux, de la paralysie cérébrale, mais aussi de s'intéresser au spectre autistique ou encore aux retards de développement.

Elle accueille aussi des victimes d'accidents (traumatismes), d'accidents vasculaires cérébraux, de maladies neurodégénératives telles que Parkinson  ou la sclérose en plaques.


 

Source : https://www.topsante.com/

Samedi 4 Septembre 2021



Rédigé par La rédaction le Samedi 4 Septembre 2021