Porté par le gestionnaire de réseau RTE, ce projet n’est pas seulement un défi financier, mais aussi un exploit technologique sans précédent. Il vise à transporter l’excédent d’énergie renouvelable du Maroc vers l’Europe, contribuant ainsi aux objectifs de décarbonation de l’Union européenne. Cependant, un rapport de RTE met en lumière certaines incertitudes économiques qui pourraient affecter la rentabilité et le financement de cette initiative. Ces éléments soulignent la complexité de la mise en œuvre d’un tel projet.

En comparaison, le projet Xlinks, qui relie le Maroc au Royaume-Uni par un câble sous-marin de 3 800 km, est évalué à environ 29,9 milliards de dollars (soit environ 24 milliards de livres sterling). Soutenu par des investisseurs majeurs tels que TotalEnergies et Abu Dhabi National Energy Company (TAQA), Xlinks prévoit la construction d’une centrale de 10,5 GW au Maroc, capable de fournir 8 % des besoins en électricité du Royaume-Uni.

Ainsi, bien que les deux projets soient ambitieux et visent à renforcer les interconnexions énergétiques entre le Maroc et l’Europe, le coût de la liaison Maroc-France est nettement inférieur à celui du projet Xlinks. Cette dynamique pourrait positionner le Maroc comme un acteur clé dans le secteur énergétique européen, tout en favorisant un avenir plus durable.