La trêve internationale de septembre s’est avérée riche en enseignements : deux victoires convaincantes face au Niger (5-0) à Rabat et à la Zambie (2-0) à Ndola permettent au Maroc de conserver son parcours parfait en qualifications, avec 21 points en 7 matchs. Au-delà des résultats, plusieurs constats se dégagent concernant les choix tactiques, les individualités et la dynamique du groupe.
Des latéraux de plus en plus décisifs
Face à un bloc bas comme celui du Niger, les arrières latéraux ont joué un rôle déterminant dans le déblocage du match. Achraf Hakimi et surtout Youssef Bellaâmri ont été des armes offensives clés. Le latéral gauche du Raja s’est illustré avec deux passes décisives et plus d’une dizaine d’occasions créées. Ce genre de profil est essentiel face à des adversaires regroupés derrière.
Le retour imminent de Noussair Mazraoui et la montée en puissance de Soffian El Karouani laissent entrevoir une concurrence accrue dans ce secteur, en vue de la CAN 2025.
Une charnière centrale rassurante
Après plusieurs interrogations post-Saïss, le duo Aguerd–Massina a convaincu face au Niger. Et contre la Zambie, c’est Massina–El Yamiq qui a montré de belles choses. Malgré une possession largement en faveur des Chipolopolos (72%), la défense est restée solide, bien soutenue par un Yassine Bounou impérial.
Ces prestations rassurantes ouvrent la porte à d'autres expérimentations, mais confirment que des options fiables émergent peu à peu dans l'axe.
Une attaque boostée par la concurrence
Le choix d’aligner Ayoub El Kaâbi en pointe a relancé la compétition interne. Résultat : Youssef En-Nesyri s’est montré particulièrement affûté face à la Zambie, et Hamza Igamane a brillé avec deux buts et une passe décisive sur les deux matchs.
La dynamique actuelle impose une pression saine sur les attaquants. Toutefois, les supporters espèrent encore voir plus d’animation sur les ailes, notamment avec Ilias Akhomach ou Amine Adli, peu utilisés jusqu’ici.
Gagner sans le ballon : une nouvelle arme
Contre la Zambie, le Maroc a affiché un visage inhabituel : seulement 28 % de possession, un chiffre inédit depuis deux ans. Malgré cela, l’équipe a su faire le dos rond, se montrer réaliste, et gérer les temps faibles sans paniquer.
Cette capacité à s’imposer en souffrant est un signe de maturité et pourrait être précieuse lors de matchs couperets à la CAN ou dans un contexte plus tendu.
Bilan global : un groupe qui monte en puissance
Avec un bilan parfait de 7 victoires en 7 matchs, le Maroc confirme sa domination sur le groupe E. Au-delà des résultats, le staff technique a pu tester de nouveaux schémas, faire émerger des profils intéressants, et valider la solidité de son noyau dur.
La qualification pour la Coupe du monde 2026 est acquise, mais les défis à venir, notamment la CAN à domicile, demanderont encore plus de rigueur, de gestion d’effectif, et d’innovation tactique.