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Lu pour vous: Mort et vie de Omar Alkhayam


Rédigé par le Vendredi 1 Octobre 2021

Omar Alkhayam (ou Kheyyâm) est un mathématicien, astronome, poète et libre penseur né à Nichapour (Perse) vers 408 de l'hégire (1017 J.-C.), mort à Nichapour en 517 (1123 J.-C.). Son vrai nom était Ghivat-ed-din Abou l'Fath Omar ibn Ibrahim, surnommé al-Kheyyâmî parce que son père exerçait le métier de dresseur de tentes (Kheyyâm). Morceaux choisis .



Lu pour vous: Mort et vie de Omar Alkhayam
Omar Khayyām ou de Khayyām né en 1048 à Nichapur en Perse (actuel Iran)  est un poète et savant persan. On trouve son nom orthographié Omar Khayam dans les traductions d'Armand Robin (1958) ou de M. F. Farzaneh et Jean Malaplate (dans l'édition critique de Sadegh Hedayat, Corti, 1993). Sa date de naissance est supposée. Ses poèmes sont principalement écrits en persan alors que ses traités scientifiques le sont en arabe.
 
 Une grande et obscure ombre règne sur sa vie.

D'après certains auteurs arabes et persans, Omar aurait étudié d'abord au collège de Nichapour, sous la direction de l'Imâm al-Mouwaffak, en compagnie du jeune Abou Ali Hasan Thousi, plus tard vizir sous le nom de Nizam-oul-moulk, et de Hasan Sabbâh, qui devait fonder la secte des Assassins (Ismaéliens).

Les trois camarades, dit la légende, prirent un engagement mutuel par lequel le premier d'entre eux qui arriverait au pouvoir devrait accorder aide et protection à ses deux amis. Nizamoul-moulk, étant devenu vizir du sultan Melik-Chah, nomma chambellan Hasan Sabbâh et voulut donner une charge identique à Omar Khayyâm, qui refusa pour s'adonner à l'étude des mathématiques.

Une étude de Schukovski, introduite en Angleterre par Den. Ross, démontre que cette légende, qui ne s'appuie d'ailleurs sur aucun document sérieux, présente des anachronismes. 

Quoi qu'il en soit, nous savons que les travaux mathématiques d'Omar, et en particulier son traité d'algèbre en arabe, décidèrent Melik-Chah à lui donner la direction de l'Observatoire de Bagdad, où il prépara les fameuses tables astronomiques qui portent le nom de son bienfaiteur. Omar Khayyâm était considéré par ses contemporains comme un philosophe distingué; ils le plaçaient sur le même rang qu' Avicenne. 
 
Il mourut un soir en lisant le Livre de la guérison, traité de métaphysique d'Avicenne, Son tombeau, situé à Nichapour, fut retrouvé, longtemps après sa mort, par son élève Nizami, à qui il avait laissé cette seule indication : 
 
« Ma tombe sera dans un lieu où le vent du Nord pourra l' ensevelir sous les roses effeuillées. »
 
Travaux, algébriques et astronomiques d'Omar Khayyâm. 

Les travaux algébriques d'Omar Khayyâm ne furent connus en Europe qu'au XVIIIe siècle. En 1742, Gérard Meerman, publiant à Leyde son Specimen calculi fluxionalis, crut que le manuscrit d'Omar Khayyâm, qui se trouvait à Leyde (fonds Warner), contenait la résolution algébrique des équations cubiques.

Cette erreur se retrouva chez Montucla et Gartz et ne fut signalée qu'au commencement du XIXe siècle par L.-Am. Sédillot et Chasles. Woepcke mit fin à toute discussion en publiant, en 1851, une traduction du traité d'algèbre d'Omar. [02/12 à 07:31] Bakouch Mohamed: Omar Khayyam

Lu pour vous: Mort et vie de Omar Alkhayam
La vie de Khayyam est entourée de mystère, et la rareté des sources disponibles empêche de la retracer avec précision.

Des chercheurs pensent généralement qu’ Omar Khayyam est né dans une famille d'artisans de Nichapur (le nom de Khayyam suggère que son père était fabricant de tentes). Il passe son enfance dans la ville de Balhi, où il étudie sous la direction du cheik Mohammad Mansuri, l'un des savants les plus célèbres de son temps (selon le vizir Nizam al-Mulk dans son "wasiyat", son testament).
Dans sa jeunesse, Omar Khayyām étudie aussi sous la direction de l'imam Mowaffak de Nishapur, considéré comme le meilleur professeur du Khorassan.
 
En 1074, il est invité par le sultan seldjoukide Mālikshāh Jalāl al-Dīn à Ispahan pour entreprendre la réforme du calendrier solaire à laquelle il consacrera cinq années, et organiser des observations astronomiques. À la mort de Mālikshāh, il tombe en disgrâce. Il est possible que certains de ses poèmes non orthodoxes en soient la cause. Pour couper court à tout soupçon, il entreprend alors un pèlerinage à la Mecque. On le retrouve ensuite à Merv, alors capitale de l'empire des Seldjoukides. Il finit ses jours à Nichapur, où il vit en reclus les vingt dernières années de sa vie.
 
[02/12 à 07:31] Bakouch Mohamed: Omar Khayyam (1048 [Nichapour,Iran] - 1131 [Nichapour])
 
Omar Khayyam, dont le nom signifie "vendeur de tentes", du métier de son père, est né en 1048 à Nichapour (actuellement en Iran). Il était un homme brillant, qui excellait en philosophie, en poésie, en mathématiques ou en astronomie. En outre, sa vie est indissociable des mouvements qui agitent alors le Moyen-Orient, entre instauration de la religion musulmane et domination des seldjoukes turcs.
 
Commençons cette biographie par une légende sur sa vie. Alors qu'il était étudiant à Nichapour, il était très lié avec deux autres camarades, du nom de Abdoul Kassem et Hasan ibn al Sabbah. Un soir, il leur proposa le pacte suivant : le premier à faire fortune soutiendrait les deux autres. Les autres acceptent le pacte, et le premier à obtenir une position enviable est Abdoul Kassem. Ce dernier devient en effet sous le nom de Nissan el Molk le grand vizir du sultan Malik Shah.

Ces deux anciens compagnons viennent alors se présenter à lui. Omar demande la protection du vizir, afin de pouvoir mener ses recherches à l'abri du besoin. Hasan demande à être introduit à la cour. Les voeux des deux hommes sont exaucés. Mais Hasan complote alors à la cour dans l'espoir de prendre la place de son protecteur. Découvert, il est renvoyé et fonde l'ordre ismaélien des Assassins, à la fois secte et mouvement terroriste, qui depuis la forteresse qu'il fera construire à Alamout tuera Nissan el Molk en 1092.
 
Venons-en maintenant à des faits plus vraisemblables. Après des études dans sa ville natale, Khayyam passe de nombreuses années à Samarcande sous la protection de Abou Tahir, qui est alors administrateur de la ville. Il y écrit notamment un important traité d'algèbre. A l'invitation de Malik Shah, troisième sultan de la dynastie des Seldjoukes, et de son vizir Nissan El Molk, il se rend à Ispahan, qui est alors la capitale du royaume. Il y fait construire un gigantesque observatoire, à partir duquel il mesure la longueur d'une année. Khayyam trouve qu'une année fait 365,24219858156 jours.

C'est une mesure d'une incroyable précision! On sait désormais que la longueur d'une année change au niveau de la sixième décimale durant une vie humaine, et à titre de comparaison, la longueur d'une année à la fin du XIXè était 365,242190 jours. A la suite de cette mesure, une réforme du calendrier fut adoptée dans le royaume seldjouke, comme ce fut le cas cinq siècles plus tard en Europe à l'instigation du pape Grégoire.
 
Après la mort en 1092 de ses protecteurs, Nissan el Molk d'abord, puis un mois plus tard le sultan, Khayyam tombe en disgrâce à la cour et sa vie se fait moins sereine. En 1118, il quitte Ispahan pour passer quelques mois à Merv (cité située au Turkmenistan), puis il va terminer ses jours dans sa ville natale.
 
La popularité de Khayyam en Occident est surtout due à ses Robbayat, quatrains parfois désabusés où il chante la vie, les femmes, le vin. Cela lui valut d'ailleurs quelques problèmes avec des dignitaires religieux car le vin n'est pas la boisson privilégiée par le Coran! La première traduction est due à Edward Fitzgerald en 1850. Une des difficultés de Fitzgerald fut de distinguer le vrai du faux, car plus de 1000 poèmes sont attribués à Khayyam. Fitzgerald en retint 170, et sa traduction est aussi considérée comme un des chefs d'oeuvre de la littérature anglo-saxonne. Voici l'un des quatrains de Khayyam :
 
"O toi qui es venu tout ardent du monde de l'esprit;
Toi qui, stupéfait, t'interroges sur le cinq, le quatre, le six et le sept,
Bois du vin, car tu ne sais d'où tu es venu.
Réjouis-toi, car tu ne sais où tu vas."
[02/12 à 07:32] Bakouch Mohamed: Omar Khayyam
 

Lu pour vous: Mort et vie de Omar Alkhayam
Les travaux mathématiques de Khayyam ne sont pas moins intéressants. Il s'intéresse principalement aux équations du troisième degré, dont on ne connait alors pas de formules pour les résoudre.

Khayyam propose une méthode graphique très intuitive pour estimer le nombre et les valeurs des racines, qui est la suivante. Prenons l'équation x3−2x−3=0, que l'on peut transformer en x3−2x=3, puis en x(x2−2)=3, ce qui donne enfin x2−2=3/x.

Mais le membre de gauche de l'équation précédente est l'équation d'une parabole, le membre de droite celle d'une hyperbole. Les solutions de l'équation de départ sont donc les abscisses des points d'intersection de la parabole et de l'hyperbole.
Pour peu que l'on sache tracer ces courbes avec suffisamment de précision, on pourra avoir une bonne estimation des racines! Signalons aussi que Khayyam était parfaitement lucide sur le fait que sa méthode serait sûrement dépassé par d'autres dans les siècles suivants....
 
 Il se dit parfois que Yourcenar était fasciné par deux personnages historiques : l'empereur Hadrien, et Omar Khayyam. N'ayant pas le temps matériel de se consacrer aux deux, elle opta finalement pour une biographie d'Hadrien. On peut toutefois découvrir la vie de Khayyam et la quête du manuscrit des Robbayat dans le roman d'Amin Maalouf intitulé Samarcande
[02/12 à 07:33] Bakouch Mohamed: Le Rubayat - Omar Khayyam
 
Quelques unes......
 
Tout le monde sait que je n'ai jamais murmuré la moindre prière. Tout le monde  sait aussi que je n'ai jamais essayé de dissimuler mes défauts. J'ignore s'il existe une Justice et une Miséricorde... Cependant, j'ai confiance, car j'ai toujours été sincère.

II Que vaut-il mieux? S'asseoir dans une taverne, puis faire son examen de conscience, ou se prosterner dans une mosquée, l'âme close? Je ne me préoccupe pas de savoir si nous avons un Maître et ce qu'il fera de moi, le cas échéant.
 
III Considère avec indulgence les hommes qui s'enivrent. Dis-toi que tu as d'autres défauts. Si tu veux connaître la paix, la sérénité, penche-toi sur les déshérités de la vie, sur les humbles qui gémissent dans l'infortune, et tu te trouveras heureux.

IV Fais en sorte que ton prochain n'ait pas à souffrir de ta sagesse. Domine-toi toujours. Ne t'abandonne jamais à la colère. Si tu veux t'acheminer vers la paix définitive, souris au Destin qui te frappe, et ne frappe personne.

Puisque tu ignores ce que te réserve demain, efforce-toi d'être heureux aujourd'hui. Prends une urne de vin, va t'asseoir au clair de lune, et bois, en te disant que la lune te cherchera peut-être vainement, demain.

VI Le Koran, ce Livre suprême, les hommes le lisent quelquefois, mais, qui s'en délecte chaque jour? Sur le bord de toutes les coupes pleines de vin est ciselée une secrète maxime de sagesse que nous sommes bien obligés de savourer.

VII Notre trésor? Le vin. Notre palais? La taverne. Nos compagnes fidèles? La soif et l'ivresse. Nous ignorons l'inquiétude, car nous savons que nos âmes, nos coeurs, nos coupes et nos robes maculées n'ont rien à craindre de la poussière, de l'eau et du feu.

VIII En ce monde, contente-toi d'avoir peu d'amis. Ne cherche pas à rendre durable la sympathie que tu peux éprouver pour quelqu'un. Avant de prendre la main d'un homme, demande-toi si elle ne te frappera pas, un jour.

IX Autrefois, ce vase était un pauvre amant qui gémissait de l'indifférence d'une femme. L'anse, au col du vase... son bras qui entourait le cou de la bien aimée!

Qu'il est vil, ce cœur qui ne sait pas aimer, qui ne peut s'enivrer d'amour! Si tu n'aimes pas, comment peux-tu apprécier l'aveuglante lumière du soleil et la douce clarté de la lune?
 
Extraits recueillis par Hafid Fassi Fihri 




Hafid Fassi fihri
Hafid Fassi Fihri est un journaliste atypique , un personnage hors-normes . Ce qu'il affectionne,... En savoir plus sur cet auteur
Vendredi 1 Octobre 2021