La cour d’appel de l’Audience nationale a validé la qualification des faits en « agression sexuelle », estimant que le baiser donné sans consentement constituait une infraction, conformément au jugement de première instance.
Rubiales avait été condamné en première instance le 14 février pour agression sexuelle, mais avait été relaxé du délit de coercition.
La cour a également confirmé l’interdiction pour l’ancien dirigeant de s’approcher à moins de 200 mètres de Jenni Hermoso et de toute forme de communication avec elle pendant un an.
Les appels du parquet, qui dénonçait une « partialité » du juge et réclamait un nouveau procès, ainsi que ceux de la victime, ont été rejetés.
La procureure avait requis en première instance une peine de deux ans et demi de prison, estimant que Rubiales avait également exercé des pressions sur la joueuse afin de minimiser l’affaire.
Luis Rubiales, 47 ans, avait brutalement mis fin à sa carrière suite à cet incident, survenu le 20 août 2023, lors de la célébration de la victoire de l’Espagne en finale de la Coupe du monde féminine à Sydney.
Devant les caméras, il avait saisi la tête de Jenni Hermoso avant de l’embrasser sur la bouche sans son consentement. Après une première défense arguant d’un « petit bisou consenti » et dénonçant un « faux féminisme », il avait finalement démissionné en septembre 2023.
Lors du procès, il avait maintenu sa version, affirmant être « absolument sûr » que Jenni Hermoso avait consenti à ce baiser. De son côté, la joueuse, devenue un symbole de la lutte contre le sexisme dans le sport, a dénoncé les nombreuses pressions subies pour étouffer l’affaire.
Depuis la réforme du Code pénal espagnol, un baiser non consenti est reconnu comme une agression sexuelle, intégrée dans la catégorie des violences sexuelles.