L'ODJ Média

« Marcher sur l'eau » ou quand sa pénurie est associée au sous-développement


le Lundi 4 Octobre 2021

Sécheresse, aridité, réchauffement climatique, effets de serre, autant de termes qui se répètent depuis quelques années sans pour autant que les gens, aux quatre coins du monde, fassent vraiment grand-chose pour y remédier. Le film « MARCHER SUR L’EAU », qui parle des conséquences du climat dur sur le quotidien des communautés subsahariennes résume ce qu’endurent ces personnes, surtout face à la pénurie d’eau, cet élément vital qui est la base de tout.



« Marcher sur l'eau » ou quand sa pénurie est associée au sous-développement
Le film écrit par Aissa Maiga avec la directrice d’une ONG qui œuvre pour l’eau, apporte un autre regard sur la problématique, surtout au regard de l’étranger, puisque Aissa Maiga est une actrice et réalisatrice française, née à Dakar au Sénégal.

Le film qui a eu le prix au festival de Cannes dans la sélection des films engagés pour le climat, sortira au Maghreb le 10 novembre. Il sera diffusé à Casablanca et à Rabat au cinéma Renaissance.
 
Dans ce projet a été associée l’ONG Amman Imman qui veut dire “L’eau, c’est la vie”, dirigée par Ariane Kirtley.  

La pénurie de l’eau en région subsaharienne

L’accès à l’eau potable est une problématique de bien des pays du monde. Avec 2,2 milliards de personnes qui n’ont pas d’accès direct à l’eau potable, chaque jour succombe dans les 10 000 personnes. Que la cause soit le manque d’eau ou induite par les maladies qui en découlent (choléra, dysenterie, typhoïde), toujours est-il que c’est une réalité.

Le Niger, pays où se déroulent les scènes du film, accuse des sécheresses à répétitions. Surtout au niveau de la région de l’Azawak, une plaine de 180 000 km2, située entre le Mali et le Niger, et qui abrite 500 000 personnes, majoritairement d’ethnie Touareg et Peuls-Wodaabe.

Le coût social et économique de l’aridité et de la pénurie d’eau, entre maladies consécutives, manque d’infrastructures et autres, rend le développement quasi-impossible.  

D’après le Rapport sur le développement humain 2006 des Nations-Unies, « l’Afrique perd environ 5% de son PIB, soit 28,4 milliards de dollars chaque année, du fait d’investissements insuffisants dans l’eau et l’assainissement, un chiffre dépassant le total des flux d’aide vers la région en 2003 ». Et pourtant, il suffit de creuser, sachant que sous le sous-sol du continent africain, il y a de l’eau.


« Marcher sur l’eau » ou la réalité accablante des communautés

« Marcher sur l'eau » ou quand sa pénurie est associée au sous-développement
Le film « Marcher sur l’eau » d’Aissa Maiga a été sélectionné officiellement au Festival de Cannes 2021 dans la catégorie « Cinéma pour le climat ». D’après une idée originale proposée par Guy LAGACHE, écrite par AÏssa MAÏGA et Ariane KIRTLEY.

Mêlant documentaire et fiction, le film parle de la pénurie d’eau dans un village du Niger, cet élément vital, à travers l’expérience vécue dans une région aride où la sécheresse sévit, au Nord du Niger, appelée, le village de Tatiste, victime du réchauffement climatique.

La pénurie et la quête de l’eau y rendent la vie pénible, freinent la scolarisation… autant de difficultés exprimées dans ce film et qui montrent le vécu des habitants dudit village : Déscolarisation, déshydrations et migration, conséquentes à l’épuisement de l’eau et à l’aridité du climat. Alors que le forage d’un puits aurait pu minimiser tous ces dégâts sur la population.

Aissa a focalisé son récit sur Houlaye, une adolescente de 14 ans qui l’a inspirée. Elle a centré son film sur cette fille qui a d’énormes responsabilités, dans son quotidien.

Après la sortie de son livre collectif « Noire n’est pas mon métier », on a proposé à Aissa, née à Dakar (Sénégal) en Afrique de l’Ouest, d’écrire l’histoire de ce village au Mali  sujet à la pénurie d’eau engendrée par le réchauffement climatique, le pays où habitait sa grand-mère et où elle a des souvenirs. Des images du quotidien, entre autres, des jarres posées le long des murs des maisons sahéliennes.




Lundi 4 Octobre 2021