Cette tendance est plus marquée pour les femmes (-17,5%), alors que les demandes émanant des hommes ont augmenté de 33,68%.
Répartition géographique concentrée
Les demandes restent cependant concentrées dans cinq circonscriptions judiciaires :
-
Marrakech
-
Fès
-
Kénitra
-
El Jadida
-
Béni Mellal
Ces cinq zones représentent 55,6% du total des demande
Des taux d’acceptation variables
Le taux d’acceptation des demandes varie selon les circonscriptions :
-
Errachidia : 81% des demandes acceptées
-
Settat : 20,1% seulement
Au total, le nombre de demandes en cours pour les filles s’élève à 16.730 (98,50% du total), avec 10.570 acceptations (63,18%). Pour les garçons, le nombre de demandes est de 255, dont 121 acceptées.
Une prévalence en milieu rural
Les mariages de mineurs restent majoritairement un phénomène rural, avec :
-
13.091 demandes en milieu rural (78,13%)
-
3.664 demandes en milieu urbain (21,87%)
Le taux d’acceptation est légèrement plus élevé en milieu urbain (87,52%) que rural (79,65%).
Des solutions juridiques insuffisantes
Le rapport souligne que la législation seule ne suffit pas pour éradiquer le mariage des mineurs. Il appelle à intégrer des politiques publiques et stratégies convergentes afin de s’attaquer aux causes profondes :
-
généralisation de l’enseignement obligatoire pour les filles, en particulier en milieu rural
-
lutte contre le décrochage scolaire, l’analphabétisme, la pauvreté et la vulnérabilité
-
changement des mentalités et sensibilisation sociale sur l’importance de protéger les droits des enfants
En résumé, bien que les demandes de mariage de mineurs aient reculé, le phénomène reste concentré géographiquement et socialement, nécessitant des actions coordonnées entre justice, éducation et politiques sociales pour un impact durable.