Selon les dernières données du HCP, la région de Casablanca-Settat est en tête avec 22,2 % des actifs. Suivent Rabat-Salé-Kénitra (13,6 %), Marrakech-Safi (13 %), Fès-Meknès (11,8 %) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (11,7 %). Ces chiffres, publiés dans une note d’information sur le marché du travail, montrent une concentration inquiétante des ressources humaines dans ces zones.
En parallèle, quatre régions affichent des taux d’activité supérieurs à la moyenne nationale de 43,4 %. Ainsi, Tanger-Tétouan-Al Hoceima mène avec 47,9 %, suivi par le Sud (46,6 %), Casablanca-Settat (45,4 %) et Marrakech-Safi (43,9 %). À l’inverse, des régions comme Béni Mellal-Khénifra et Drâa-Tafilalet peinent avec des taux d’activité autour de 40 %.
Mais pourquoi ces chiffres sont-ils si importants ? La concentration des actifs dans ces cinq régions souligne un déséquilibre économique qui pourrait avoir des conséquences profondes sur le développement du pays. En effet, alors que Casablanca-Settat attire les jeunes et les opportunités, d'autres régions comme Béni Mellal-Khénifra et l’Oriental restent à la traîne, ce qui exacerbe les inégalités et peut créer des tensions sociales.
Concernant le chômage, le HCP indique que les cinq régions mentionnées concentrent 72,3 % des chômeurs. Casablanca-Settat est encore une fois en tête avec 25,5 % des chômeurs, suivie de Fès-Meknès (14,8 %) et Rabat-Salé-Kénitra (13,1 %). Les taux les plus élevés sont observés dans le Sud (25,7 %) et l’Oriental (21,1 %), alors que des régions comme Drâa-Tafilalet affichent des taux de chômage remarquablement bas à 6,4 %.
Alors que ces chiffres sont révélateurs d’un problème structurel, il sera crucial de suivre l'évolution des politiques économiques et des initiatives locales. Comment le gouvernement va-t-il réagir face à cette concentration des actifs et des chômeurs ? Quelles mesures seront mises en place pour soutenir les régions en difficulté ? La balle est dans le camp des décideurs !