Le Maroc peut compter sur un allié de taille : la Banque africaine de développement (BAD). Depuis le démarrage de ses opérations dans le Royaume en 1978, plus de 15 milliards de dollars ont été mobilisés pour financer plus de 150 projets, selon Achraf Tarsim, responsable-pays de l’institution, lors des Assemblées annuelles tenues à Abidjan.
Cette coopération historique a touché des secteurs vitaux : énergie, agriculture, transports, éducation, santé, et plus récemment résilience climatique et dessalement d’eau. Rien que ces trois dernières années, plus de 2 milliards d’euros ont été injectés dans des projets multisectoriels innovants.
Pour soutenir davantage l’élan de développement du Maroc, la Banque africaine de développement (BAD) a récemment lancé une nouvelle Stratégie pays pour la période 2024-2029. Celle-ci repose sur deux axes majeurs : d’une part, la promotion d’une croissance inclusive, à travers le renforcement de l’entrepreneuriat, l’amélioration de l’employabilité, notamment chez les jeunes, et le développement de la formation professionnelle ; d’autre part, la consolidation de la résilience économique, en misant sur des infrastructures durables, capables de mieux absorber les chocs extérieurs, qu’ils soient climatiques ou géopolitiques.
Sur le terrain, cette ambition se traduit déjà par des projets structurants. La BAD a notamment soutenu la réalisation du complexe solaire Noor Ouarzazate, l’un des plus vastes au monde, symbole de la transition énergétique du Royaume. Elle a également investi dans le port de Nador West Med, véritable hub logistique en devenir, qui renforce la position du Maroc dans le commerce maritime régional. D’autres programmes majeurs sont en cours dans les secteurs du transport ferroviaire, routier et énergétique, en phase avec les objectifs fixés en vue de l’organisation de la Coupe du Monde 2030.
Parallèlement, la gestion de l’eau constitue un axe stratégique, face aux effets prolongés de la sécheresse. La BAD a mobilisé plus de 1,5 milliard d’euros pour financer des infrastructures de dessalement de l’eau de mer et améliorer la durabilité des ressources hydriques, contribuant ainsi à la sécurité hydrique du pays.